Les Etoiles Filantes : Wilma Rudolph, une championne olympique d'athlétisme qui ne devait plus jamais marcher

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Le nom de Wilma Rudolph nous vous dit peut-être pas grand-chose. Et pourtant, cette athlète à la courte carrière et au courage exceptionnel a eu une énorme influence sur le sport féminin et pour toutes les athlètes noires américaines. 

De Pickx

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Les Jeux olympiques de Rome en 1960 seront marqués par Wilma Rudolph, cette américaine de 20 ans à l’époque, qui va ni plus ni moins repartir d’Italie avec trois médailles d’or sur le 100, 200 et 4 X 100 mètres. Et dire qu’une dizaine d’années plus tôt, elle ne pouvait pas marcher à cause d’une maladie qui la privait de l’usage de sa jambe gauche. Mais à force de courage et d’abnégation, elle est devenue la femme la plus rapide du monde. Elle a aussi pu compter sur le soutien de sa famille. 

Une enfance agitée

Native de Clarksville, au nord du Tennessee en 1940, elle est née prématurément dans le ghetto de Saint Bethlehem. Avec à peine deux kilos à la naissance, elle rejoint une famille déjà large : elle est le vingtième enfant d’un foyer qui en comptera vingt-deux. Dans cette Amérique, même si l’esclavage a disparu sur papier, il vaut mieux être blanc pour réussir dans la vie et ce n’est pas le cas de Wilma et sa famille.

Le sort s’acharne sur la jeune enfant : elle est victime notamment d’une double pneumonie, d’une scarlatine et contracte une poliomyélite à l’âge de quatre ans. Cette dernière maladie lui fait perdre l’usage de sa jambe gauche. Pour les médecins, une chose et sûre : elle ne marchera plus jamais. Et pourtant, 16 ans plus tard, elle sera la femme la plus rapide du monde. 

Le soutien de sa famille

La jeune fille et sa famille veulent prouver que les médecins ont tort. "Mes médecins me disaient que je ne marcherais plus jamais. Ma mère me disait que j'y arriverais. J'ai cru ma mère". Chaque semaine, elle va avec sa mère à l’hôpital de Nashville, à 80 bornes de la maison. C’est le premier hôpital dans la région acceptant les noirs. Ses frères et soeurs la massent au quotidien pour lui permettre de progresser. 

"J’ai passé le plus clair de mon temps à chercher comment retirer mes attelles. Quand vous êtes issue d'une grande et formidable famille, il y a toujours un moyen de parvenir à vos fins." A 9 ans, elle n’a plus ses attelles et deux ans plus tard, elle marche, saute et court tout à fait normalement. Avec sa grande taille, elle se lance dans le basket et fait partie l'équipe de l'Etat du Tennessee. Mais sa vitesse sur les parquets attire les regards d’Ed Temple - au centre sur la photo, Wilma Rudolph sur la gauche - entraîneur de l'Université du Tennessee. C’est lui qui va la diriger vers l’athlétisme et la préparer à briller. 

Légendaire

Les JO de Rome en 1960 sont les premiers diffusés en mondovision. Et tout le monde va voir l’explosion de Wilma Rudolph sur la piste du Stade Olympique. Elle s’empare des trois titres sur 100, 200 et 4 X 100 mètres avec une vraie facilité sur les épreuves individuelles. Elle devient une vraie star et est même reçue à la Maison Blanche par le nouveau président : John Fitzgerald Kennedy. Tout un symbole pour celle qui va devenir ambassadrice de la cause afro-américaine.

En 1962, elle range les chaussures d’athlétisme au placard et ne va pas défendre ses titres à Tokyo. "Si je ne gagne que deux médailles, il me manquera quelque chose, assure-t-elle. J'ai déjà fait comme Jesse Owens, je reste avec ça." Elle devient notamment institutrice et est aussi responsable du programme d'éducation sportive pour les jeunes filles noires du côté de Chicago.

En 1994, une tumeur au cerveau l’emporte à l’âge de 54 ans, quelques mois après le décès de sa maman. "Elle a posé les fondations pour toutes les femmes qui voulaient devenir de grandes athlètes" disait à son sujet Jackie Joyner-Kersee, autre star de l’athlétisme américain, à son décès. 

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