Comment Mouscron s'est vengé du taxi de Ribeiro Costa

Pour mémoire, avant la trêve, le Brésilien de 23 ans avait été un des moteurs de Mouscron avec 5 buts et trois assists. Pas mal au au sein d'une équipe dont on sait qu'elle avait fait une entame de championnat catastrophique sous la houlette d'Enzo Scifo avant de se reprendre avec Jose Jeunechamps.

Garder ses cadres au bercail

Prête l'été dernier par le Sporting Charleroi, Ribeiro Costa était devenu un des pions essentiels sur l'échiquier de Jeunechamps avant la trêve et le club hennuyer comptait sur lui pour la deuxième moitié du championnat. Frappé par une interdiction de transferts et dans une situation financière difficile, l'Excel s'était fixé pour objectif de garder ses cadres au bercail et de ne pas laisser le groupe se disloquer.

Et pourtant, pendant la trêve hivernale, Charleroi a brusquement décidé de rapatrier Ribeiro Costa au Mambourg avant de le prêter dans la foulée à Waasland-Beveren, au nez et à la barbe des dirigeants des Hurlus. Les détails de cette histoire méritent d'être contés.

Une belle affaire au passage ?

"Charleroi payait le salaire de Ribeiro et nous payions une location tous les mois", explique le club hennuyer à Sudpresse. "Mais vu les problèmes financiers de Mouscron, une des échéances pour le montant de sa location a été payée en retard." Il semblerait qu'ensuite, Mehdi Bayat, le président du Sporting Charleroi, ait sauté sur cette opportunité/ce prétexte (biffer la mention inutile) pour rompre le lien de Ribeiro Costa avec Mouscron et l'envoyer à Waasland-Beveren. Et faire une belle affaire au passage?

Un taxi devant la porte

"Pour nous, il n'était pas question d'un départ", explique-t-on du côté de Mouscron, qui voulait faire un bilan à la fin du mercato et après ses deux premiers matches de 2022. Apparement, la veille de son départ, Ribeiro Costa s'entraînait encore avec Mouscron avant qu'il ne vide soudainement son casier à la demande de Mehdi Bayat et qu'il ne quitte ses équipiers en taxi, sans même les saluer. Ce n'est qu'en soirée qu'il appelera le club pour confirmer son départ alors que les médias avaient déjà annoncé son passage à Waasland-Beveren. 

Finalement, samedi, Ribeiro Costa commençait le match face à son ancienne équipe sur le banc. L'histoire ne dit pas s'il était venu au Cannonier en taxi mais si c'est le cas il en aura été pour ses frais. La vengeance est -on le sait- un plat qui se mange froid...