Rétrospective 2021 : Quel bilan pour l’e-sport ?

De Proximus

Partager cet article

Alors que l’année 2021 touche à sa fin, il est temps de faire un petit bilan. Si la planète terre a connu ce qu’on pensait être l’épilogue d’une crise sanitaire qui ne fait que trop durer, la planète e-sport ne s’est quant à elle pas arrêté de tourner. Il est donc temps de faire un petit compte-rendu de ce que le monde compétitif des jeux-vidéo nous a réservé durant cette année. Accrochez-vous, car on a été gâtés.

Il faut le dire : l’année 2021 n’a pas été avare en termes de happenings dans l’e-sport. Que l’on parle de recrutements, de développement du milieu, ou encore de la professionnalisation des scènes nationales, 2021 aura été capitale pour le secteur. Retour sur une année de presque retour à la normale, dont les amateurs de sports électroniques risquent de se rappeler.

Un retour en LAN très attendu

Alors que le monde tournait au ralenti, le secteur de la pratique compétitive des jeux-vidéo a été un des premiers à remette un pied à l’étrier. Un retour qui s’est d’abord fait hors-ligne, avant que les athlètes reprennent peu à peu le chemin des LANS. Après plusieurs mois d’absence, les organisateurs de tournois ont en effet annoncé un retour progressif au format de LAN, alternant entre des phases fermées et ouvertes au public.

Si Riot Games est resté assez frileux sur le sujet en déplacant les Worlds au dernier moment dans un environnement de studio, le Major PGL de Stockholm disputé sur Counter-Strike s’est révélé être un vrai bonheur pour les fans impatients de retourner dans l’arène.

Le studio préparé par Riot Games – © Riot Games

Mais les fans n’étaient pas les seuls à attendre de pied ferme le retour des compétitions en LAN. En effet, le passage en ligne représente un manque à gagner gigantesque pour l’écosystème, dont les organisateurs de tournois. Avec la diminution de visibilité offerte aux sponsors affiliés, c’est bien entendu les revenus qui y sont liés qui ont chuté lors de la crise Covid.

Un manque à gagner qui s’étend parfois aux équipes qualifiées, les Majors sur CS:GO en sont le parfait exemple. Chaque joueur présent dans la compétition se voit attribuer des stickers dont la vente au sein du jeu rapporte parfois plusieurs millions d’euros à leur organisation.

L’arène remplie par la foule pendant le Major PGL – © espat

Si ce papier n’a pas pour vocation de retracer les grosses performances de cette année, il nous est impossible d’omettre celle réalisée par NAVI lors de la compétition.

Le Major verra en effet les joueurs CIS triompher une nouvelle fois, ajouter une première étoile à leur maillot, mettant fin à la série d’invincibilité des Danois d’Astralis lors des Majors. Encore plus impressionnant, la formation menée par le cador Oleksandr “s1mple” Kostyliev n’aura tout simplement pas concédé une seule carte lors de la compétition, établissant un record sans précédent.

En réalité, c’est tout au long de la saison que l’organisation aura prouvé sa domination. Sur les 18 compétitions auxquelles l’équipe a participé en 2021, elle aura terminé sur la première marche du podium à quinze reprises en sécurisant au passage la troisième saison de l’Intel Grand Slam, un exploit plus atteint depuis 2019. Une performance exceptionnelle dans un des environnements e-sportifs les plus compétitifs qui soit.

Un milieu des transferts en pleine ébullition

2021 aura été riche en émotions au niveau du marché des transferts. Que ce soit sur League of Legends ou Counter-Strike, le mercato aura vu plusieurs transferts importants se dérouler. Des transferts que beaucoup qualifieraient d’historiques, au vu des changements d’écuries opérés par des joueurs parfois considérés comme des stars de l’écosystème. Comme on vous l’expliquait il y a près d’un an, les transferts e-sportifs et la période de mercato galvanisent de plus en plus l’attention des fans. En ce sens, 2021 n’a pas dérogé à la règle.

À commencer par l’un des joueurs qui a marqué toute une génération de fans de League of Legends, le MOBA de Riot Games : Martin “Rekkles” Larsson. Alors que le Suédois venait de clôturer l’une de ses pires saisons, ratant au passage les Worlds juste après avoir rejoint G2 Esports, l’organisation annonce que le joueur ne sera plus aligné en 2022.

Quelques semaines plus tard et à la surprise générale, c’est le club de LFL, la Ligue Française de League of Legends, qui annonce le recrutement du joueur. Un contrat pluri-annuel de plusieurs centaines de milliers d’euros qui marque un tournant dans l’écosystème des ERL’S, les championnats nationaux chapeautés par Riot Games. Et l’annonce n’est que la première d’une petite série de recrutements de gros calibre pour une ligue qui n’est toujours considérée que comme secondaire par l’éditeur du jeu.

Un écosystème international en pleine évolution

Au-delà du transfert en lui-même, c’est la direction prise par les ligues régionales de Riot Games qui est à prendre en compte. Avec de tel transferts, et l’apparition d’équipe brandées à l’image de streamers reconnus dans l’écosystème, la scène régionale de League of Legends a connu cette année un regain de hype et d’interêt d’une grosse partie de la communauté. Certaines de ces équipes, à l’image de Koi, la structure du célèbre streameur espagnol Ibai et du joueur de football Gerard Piqué ont sans aucun doute amené un public nouveau à découvrir l’e-sport.

Le blue wall fièrement revendiqué par les fans de la KCorp – © Karmine Corp

Si le LEC reste la compétition la plus regardée sur League of Legends en Europe, la LFL et les European Masters ont cette année réalisé des statistiques très honorables, souvent liées à ces équipes populaires.

Ce succès peut sembler temporaire, ou porté par des certaines individualités, mais il amène un coup de projecteurs sur les différentes ERLS, qui se présentent de plus en plus comme des centres de formations où les grosses structures n’hésitent pas à aller recruter. G2 Esports l’a bien illustré lors de ce dernier mercato, n’hésitant pas à aller chercher des talents dans différentes équipes d’ERL’S pour compléter son roster après une saison complètement ratée avec son équipe de superstar.

Et la Belgique dans tout ça ?

Ne nous mentons pas, si la scène belge accuse un certain retard en terme de développement, l’année 2021 aura marqué de belles évolutions, à commencer par la professionnalisation grandissante du milieu dans notre pays.

Plusieurs organisations ont en effet fait un bon en avant depuis la nouvelle année. Les renards de chez Sector One ont ainsi eu l’occasion d’inaugurer leur nouveau quartier général. Située en plein centre de Bruxelles dans le quartier de Sainte-Catherine, les bureaux ont permis à la société d’accélérer son développement mais aussi d’accueillir ses différentes équipes dans un environnement professionnel.

La gaming room flambant neuve située en plein coeur de Bruxelles © Sector One

Mais les structures purement e-sportives n’étaient pas les seules à progresser dans le milieu. La collaboration entre LowLandLions et le KAA Gent représente bien l’interêt grandissant des clubs de football belges pour un écosystème en plein développement. Des clubs qui n’hésitent d’ailleurs plus à investir pour offrir des installations d’entrainement dignes de ce noms à leurs e-sportifs.

Une évolution qui passe aussi par la mise en place structurelle de compétitions, à l’image de la Proximus ePro League qui rassemble les 18 clubs présents en première division belge. Dans ce domaine, META s’est clairement imposé comme un acteur majeur du paysage tricolore.

Le logo des Elite Series, le nouveau circuit compétitif dans le Benelux – © META

Après avoir organisé différentes compétitions sur des titres comme CS:GO ou League of Legends, avec la Belgian League, la société a annoncé la mise en place d’un circuit global dans le Benelux et couvrant désormais quatre jeux. Rocket League et Rainbow Six Siege viennent donc s’ajouter à la liste des jeux dont la compétition se disputera sous le label Elite Series.

Si la Belgique a toujours eu du mal à trouver sa place à côté du géant que représente la France et que sa situation linguistique n’a jamais aidé l’écosystème à attirer le public, ce développement nous confirme une chose : les acteurs belges de l’e-sport semblent déterminés à le porter le plus haut possible.

Regardez tout ce que vous aimez, où et quand vous voulez.

Découvrez Pickx Se connecter

Top

Attention : regarder la télévision peut freiner le développement des enfants de moins de 3 ans, même lorsqu’il s’agit de programmes qui s’adressent spécifiquement à eux. Plusieurs troubles du développement ont été scientifiquement observés tels que passivité, retards de langage, agitation, troubles du sommeil, troubles de la concentration et dépendance aux écrans

Top