Gabriel Ríos est impatient de se produire davantage: "S'entraîner ne signifie rien tant que je ne suis pas sur scène"

Musique |

Le 22 octobre, le chanteur portoricain Gabriel Ríos enflammera la scène de l'Ancienne Belgique, et tous les clients Proximus en profiteront. Maintenant que la vie culturelle a repris des couleurs et que les salles de concert se remplissent, nous avons demandé au musicien à l'origine du très personnel 'Flore' ce qu'il pense de cette reprise. "J'ai encore énormément de temps entre les concerts et je m'occupe en m'enfermant en studio."

De Pickx

Partager cet article

Les concerts font partie de l'identité de Gabriel Ríos: "Si je peux jouer quelques fois par semaine, j'ai l'impression que tout va bien, si je ne peux pas, j'ai un sentiment bizarre", explique-t-il. C'est pourquoi la réouverture des salles, les agendas complets de lieux comme l'AB et le retour progressif à la normale le réjouissent. "Le spectacle est une partie tellement importante de ma vie. Ne pas avoir ça, c'est vraiment étrange."

Comment vivez-vous cette reprise ?

Gabriel Ríos: "Je suis partagé. D'une part, par rapport à certains, nous avons eu la chance de faire quelques concerts l'année dernière. Nous avons joué des pièces de théâtre, ouvert un centre culturel... D'un autre côté, c'est aussi très bizarre. D'habitude, nous faisons trois concerts d'affilée, maintenant, on monte une fois sur scène, puis une autre fois un mois plus tard. Cela bouleverse tout votre rythme, votre chimie. J'adore jouer en live, j'aime vraiment ça. Ce n'est qu'à ce moment-là que l'on apprend vraiment à connaître ses chansons. Je suis donc heureux que tout ouvre à nouveau."

Comment pensez-vous que votre public le vit ?

Gabriel: "Nous avons joué un magnifique spectacle à OLT Rivierenhof. Il pleuvait, mais les gens ne voulaient vraiment pas rentrer chez eux. Ils mouraient d'envie de revoir de la musique live. Mais d'un autre côté, ils n'y a pas eu de ruée sur les tickets. Les gens ont encore peur, ou craignent que les mesures changent à nouveau. Il y a encore des doutes, donc nous devons y aller lentement. Si chaque artiste joue tous les jours, cela n'ira pas pour tout le monde. Il n'y a pas un nombre infini de personnes qui achètent des billets. Nous devons aussi passer par là."

Le concert prévu à l'AB se déroulera probablement dans une atmosphère bien différente que ceux de l'été dernier ?

Gabriel: "Les festivals étaient en effet très différents l'année passée, lorsqu'il y avait la distance entre les spectateurs et le public entier était assis sur une chaise. À Rivierenhof, nous avons déjà travaillé avec le Covid Safe Ticket, et cela fut un succès. Le concert était complet, c'était très bien. Mais jouer dans un théâtre, dans une salle obscure, c'est ce que je préfère. Vous pouvez jouer avec l'obscurité, avec la dynamique, avec les pauses silencieuses. Mais je prends tous les concerts que je peux avoir."

Certains artistes expliquent qu'ils n'ont pas apprécié les concerts en festival autant que d'habitude à cause de la crise sanitaire. Comment voyez-vous cela ?

Gabriel: "Pour être honnête, je n'ai jamais été un grand fan des festivals. Mais c'est exactement pour cela que je me sens si bien lorsque nous réussissons un concert là-bas. Pour ma musique, ce n'est pas le plus facile. Si un groupe de rock et un DJ de techno jouent à côté de moi, je ne peux pas rivaliser avec eux. Certains recherchent l'intensité du public qui saute dans tous les sens, je recherche l'intensité d'être là avec deux musiciens. Mais c'est un défi et j'aime ça parce que c'est difficile. Par exemple, j'ai joué une fois en première partie de Stromae en France. Devant un groupe de jeunes qui attendaient Stromae avec leur smartphone à la main et qui n'avaient jamais entendu parler de moi, je pouvais difficilement imaginer un public plus difficile. Mais il n'y a rien de mieux que de les voir vous prêter attention petit à petit. Ils ne sont pas encore vos plus grands fans, mais vous pouvez les attirer dans votre univers. J'aime ça aussi. Nous ne devons pas être trop à l'aise, les défis sont agréables. J'ai considéré les performances pendant la crise sanitaire comme de véritables défis."

"Il est important de créer un lien avec le public pendant un spectacle, mais je veux toujours le faire à ma façon. Je suis têtu, je dois croire que ma musique va marcher. Maintenant, j'apporte de la musique espagnole dans un pays où les gens ne parlent pas espagnol. Pour quelques chansons, ce n'est pas un problème, mais un spectacle entier en espagnol, ça exige beaucoup du public. Je dois trouver un moyen de les garder sur ma longueur d'onde et je ne peux le faire qu'en jouant beaucoup. Je peux m'entraîner autant que je veux, mais ça ne veut rien dire tant que je ne suis pas sur scène."

Que faites-vous entre les concerts ?

Gabriel: "Je pensais qu'il était trop tôt pour commencer à travailler sur un nouvel album, mais il n'y a rien que j'aime plus que d'écrire de la nouvelle musique. Je ne veux pas avoir de temps à perdre. Je ne pense pas encore à la façon dont les chansons vont sonner, mais dès que j'en ai terminé une, je vais à Amsterdam pour l'enregistrer. Par exemple, je réutilise des morceaux d'un disque sur lequel j'ai travaillé par le passé, mais qui n'est pas sorti, je n'ai jamais travaillé comme ça auparavant. D'habitude, je travaille pour la sortie d'un album, mais maintenant que j'ai le temps, il vaut mieux rester occupé. J'espère qu'un nouveau disque en sortira, mais tout dépend de la façon dont les chansons s'assemblent."

Retrouvez 'I'm still leaving', un documentaire exclusif sur Gabriel Ríos et son processus créatif pour l'album 'Flore'

Le 22 octobre, Gabriel Ríos s'est produit l'AB pour un concert exclusif. Revivez le concert sur Pickx via ce lien ici

Regardez tout ce que vous aimez, où et quand vous voulez.

Découvrez Pickx Se connecter

Top

Attention : regarder la télévision peut freiner le développement des enfants de moins de 3 ans, même lorsqu’il s’agit de programmes qui s’adressent spécifiquement à eux. Plusieurs troubles du développement ont été scientifiquement observés tels que passivité, retards de langage, agitation, troubles du sommeil, troubles de la concentration et dépendance aux écrans

Top