Martin Verkerk s’offre Carlos Moya et crée la sensation à Roland-Garros

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En tennis, depuis les arrivées de Roger Federer, Rafael Nadal et Novak Djokovic, les surprises se font rares. Avant, elles étaient plus nombreuses, à l’image de l’ovni Martin Verkerk lors du tournoi parisien en 2003. 

 

De Pickx

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Pour Martin Verkerk, il y a eu un avant et un après Roland-Garros 2003. Agé de 24 ans à l’époque, le Néerlandais est classé 46e mondial juste avant de se lancer sur la terre battue parisienne pour la première fois de sa carrière. Un classement obtenu notamment grâce à son premier titre remporté quelques mois auparavant. 

En effet, en février 2003, le droitier d’1m96 remporte le tournoi de Milan face en finale à Ievgueni Kafelnikov, solide joueur du circuit qui dispute sa dernière saison. S’il n’a pas le physique pour briller à Paris, le Néerlandais va pourtant déjouer tous les pronostics. 

Un démarrage solide

Verkerk impressionne d’emblée sur les différents courts parisiens et élimine des joueurs comme Krajan, Horna et Spadea pour accéder aux huitièmes de finale où se dresse un morceau qui semble un peu plus gros : Rainer Schüttler. L’Allemand est le finaliste malheureux du premier Grand Chelem de la saison.

Il s’incline en Australie face à André Agassi. Il réalise cette année-là, la meilleure saison de sa carrière. Mais il ne peut rien face à Martin Verkerk qui gagne ce duel 6/3-6/3-6/5." Je ne suis pas tellement surpris par mon niveau mais plutôt par le fait de battre de tels joueurs dans un Grand Chelem sur terre battue” , avoue-t-il dans Libération. En quart de finale, le niveau va s’en doute monter d’un cran avec comme adversaire Carlos Moya, tête de série numéro 4, premier Espagnol numéro 1 mondial et vainqueur à Roland-Garros en 1998

Un jeu libéré

"Il faut être réaliste, en quart de finale, il y aura les très bons et moi, je suis dans la catégorie un peu en dessous" explique le Néerlandais en conférence de presse, lui qui se retrouve entre Ferrero, Moya, Coria, Gonzalez, Robredo, Costa et Agassi. Et pourtant, la magie du sport va opérer. 

Verkerk sait qu’il n’a rien à perdre face à Moya et joue donc libéré. Depuis le fond du court, il envoie de lourd et met en difficulté l’Espagnol qui est dans les cordes, menés 2 sets à rien. Mais Moya revient dans le match et égalise ! 6-6 dans la dernière manche et c’est le moment choisi par Verkerk pour breaker son opposant. Il ne craque pas et domine Moya 6-3, 6-4, 5-7, 4-6, 8-6. Incroyable sensation à Rolland Garros.

Juan Carlos Ferrero injouable

"Et dire qu’il y a un an, je ne savais pas volleyer…" rigole-t-il face aux journalistes après son exploit. Il retrouve Guillermo Coria, autre spécialiste de la surface, en demi-finale. Le mental de l’Argentin lâche à la perte du premier set lorsqu’il balance sa raquette, qui atterrit sur la ramasseuse de balle. Il s’en sort avec un simple avertissement mais prend la porte sur un 7-6, 6-4, 7-6. 

Sur son tournoi, Martin Verkerk a lâché 112 aces, soit plus de 18 aces par match. Mais en finale, face à un Juan Carlos Ferrero au sommet de son art, il ne pourra rien faire et s’inclinera 6-1, 6-3, 6-2. Le Néerlandais ne réitérera jamais un tel exploit et finira sa carrière, plombé par les blessures, dans un certain anonymat en 2008. 

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