Selim prêt à animer ‘My Tiny Restaurant’ sur Tipik : "C'est un véritable challenge pour moi"

Cinéma |

Vous avez tous déjà entendu la voix grave de Selim Khemissi sur les ondes de Tipik. Connu essentiellement pour son duo avec Malou, l’animateur radio de 33 ans se sent à présent comme "à la maison" dans son émission du 16-20 avec son équipière. Après de brèves apparitions télévisuelles dans le ‘Culture Club’, il est prêt à accepter de nouveaux défis. Le voici aujourd’hui aux commandes de l’émission ‘My Tiny Restaurant’, la première téléréalité culinaire de la RTBF. 

De Pickx

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Bonjour Selim, tu as été entendu pour la première fois sur les ondes de la RTBF en 2017. Est-ce que la radio a toujours été une vocation pour toi ? 

Selim Khemissi : "Je n’ai pas fait un parcours scolaire pour apprendre la radio. En réalité, j’ai fait des études d’audiovisuelles, donc j’étais technicien de l’image à la base. Après mes études en 2014, j’ai réalisé des petites pubs, des clips vidéo et tout ça. J’ai très vite compris que je n’allais pas gagner ma vie avec ça. Mais au-delà de ça, en fait je m’ennuyais un peu.

J’avais décroché un boulot en tant que caméraman chez BX1 et donc j’étais complètement de l’autre côté de l’écran pour le coup. Depuis mes 20 ans, beaucoup de gens me disaient régulièrement "tu as une voix à faire de la radio" et au début j’y prêtais pas trop attention. Et puis je me suis dit : "je vais contacter une radio et je vais essayer et voir ce que ça donne". J’ai débuté chez 'Radio Panik' qui est une radio participative bruxelloise.  J’ai commencé en freestyle jusqu’à avoir ma propre émission 'La Chillzone'. C’est à ce moment-là qu’il y a eu un vrai tournant en 2015. Et même si c’était à petite échelle, pour le coup ça a été ma vraie école de la radio, des médias, des contacts avec les artistes, avec les attachés de presse etc."


C’était comment ‘ta première fois’ à la radio ? 

S.K : "La première fois que j’ai parlé dans un micro, en fait j’étais en stage chez RTL, mais en tant que cameraman à la fin de mes études. Et j’avais un pote qui faisait de la réalisation radio là-bas, il m’avait poussé à parler dans les micros de radio contact. La pièce était vide, on était entre nous. C’était juste pour rire, mais quand j'ai commencé à parler, j'ai trouvé ça incroyable. Et un an plus tard, j'ai rejoint 'Radio Panik'.

Le jour où j’ai vraiment animé pour la première fois, j’ai senti comme un shoot d’adrénaline, c'était un truc de malade. Si on était dans un film, il y aurait eu un souffle sur moi avec mes cheveux dans le vent. C’était vraiment fou, et je n'ai pas eu souvent ce sentiment et je pense que c’est encore ce sentiment-là qui me porte aujourd’hui. C’est comme si j’avais ouvert une porte et qu’il y avait un trésor gigantesque derrière."



Comment est-ce que tu as atterri à la RTBF ? 

S.K : "En 2017, vers la fin de 'La Chillzone', on a décidé d’envoyer une maquette de l’émission à la RTBF. (…) On n’avait pas beaucoup d’argent. (…) C’était compliqué et je mettais toutes mes économies là-dedans parce qu’on tournait des live sessions avec des artistes par exemple. Et à un moment on s’est dit: "bon ben ça serait quand même bien d’être payé". Et le chef d’antenne (de Pure fm NDLR) à ce moment-là Bernard Dobbeleer, il ne nous répondait pas. Avec mon pote Max, on est allé à la RTBF physiquement. Et à la RTBF, il y a la sécurité, tu ne peux pas rentrer comme tu veux. On est arrivé là et on a menti à la sécurité, on a dit qu’on avait un rendez-vous et Dobbeleer a confirmé. On arrive dans son bureau et on lui dit, ben voilà vous ne répondiez pas à nos mails, du coup, nous on est là, qu’est-ce que l’on peut faire. Et il nous a fait faire un casting le lendemain. On a fait nos essais, j’ai eu de la chance puisqu’ils m’ont pris. Et pendant un an, j’ai fait des remplacements non stop sur ‘Pure’, je me suis fait mes armes petit à petit. Le reste s’est fait quand la chef d’antenne nous a mis ensemble avec Malou dans 'La Matinale'."
 

Et maintenant, vous êtes un peu devenu un duo incontournable en radio ? 

S.K : "En fait, on ne se connaissait pas avec Malou. On est devenu amis sur l’antenne, ce qui est quand même assez rare. Et du coup c’est vraiment arrivé de là, l’amitié que l’on a et cette dynamique que l’on a ensemble. (…) On a fait de très très bonnes audiences très vite. Et du coup, c’était complètement inattendu y compris pour nous, ils nous ont donné le 16-20. Et là par contre, on est comme "à la maison", je pense qu’on l’entend pendant l’émission on est chez nous. 

Ce qui fait que ça marche avec Malou, c’est que l’on est nous-même et à l’extrême. Quand tu allumes la radio, tu entends que ça ne sonne pas comme ce que l’on a l’habitude d’écouter à la radio. C’est vraiment, on est nous-même à 200%. Ça c’est un truc que j’ai toujours défendu en disant que pour que ça parle aux gens, il faut qu’il y ait une proposition très claire. Moi ça me va très bien le fait qu’il y ait des gens qui n’aiment pas et puis d’autres qui aiment. Le fait qu’il y ait des gens qui n’aiment pas, ça veut dire que l’on propose quelque chose qui a du caractère. 

Et cette année, depuis la rentrée, c’est encore plus le cas je pense. On s’assume à fond et l’émission ne ressemble plus à aucune autre émission. On peut être de vrais gamins, se chamailler à l’antenne et en même temps on peut défendre des sujets qui nous tiennent hyper fort à coeur comme tout ce qui est lié à l’égalité Homme-Femme, à la liberté d’expression pour des communautés qui sont moins représentées etc. On est authentique. C’est un élément de langage que l’on emploie souvent en radio, mais l’authenticité en vrai, moi je suis certain qu’il n’y a que ça qui paie."

 

La fusion de La Deux et de Pure a demandé aux animateurs radio de se réinventer à la télévision. Était-ce un exercice difficile pour toi ?

S.K : "Tu veux que je te dise vraiment la vérité ? Je n’ai jamais voulu vraiment faire de la télé. En fait, j’adore la radio et je sais que ce n’est pas un truc habituel parce que souvent les gens font de la radio pour faire de la télé. Et moi, je fais de la radio pour faire de la radio. J’ai eu de la chance qu'on me propose des trucs en télé. J’ai beaucoup appris dans le ‘Culture Club’ l’année dernière.

Quand je suis arrivé pour la première fois sur un plateau avec la caméra face à moi. Le simple fait de regarder cette caméra, c'était très stressant. Ce n'était pas facile du tout parce que franchement, ce n’est pas mon exercice. La télé, en fait, on s’imagine que c’est un peu une extension de ce que l’on fait à la radio, mais en réalité ça n’a rien à voir parce qu’en radio ce n’est que de la spontanéité. Et pour l’émission avec Malou, je suis en même temps à la réalisation. C’est moi qui gère toute la technique. Donc j’ai vraiment la main sur la narration de l’émission et je sais exactement les codes de l’émission. Par contre, en télé c’est autrement. On est 60 sur le plateau et chacun a sa spécialité. Et en fait ce qui est compliqué dans l’animation en télé, c’est que tu dois refaire les séquences. Tu n’es plus du tout dans la spontanéité et ça c’était difficile pour moi au début."


Pour ‘My Tiny Restaurant’, tu t’es proposé de ton plein gré à la présentation ? 

S.K : "Les responsables de l’émission sont venus me chercher. J’ai été assez flatté que l’on me propose ça parce que c’est un assez gros paquebot et on ne va pas se mentir, les animateurs/trices, on a de l’ego, ça flatte notre ego. Je ne m’étais jamais imaginé trop là-dedans. Quand ils m’ont proposé le poste au début, j’ai failli dire non parce que je voulais me centrer plus sur la radio cette saison-ci et moins sur la télé. En même temps c’est ça qui est chouette, quand la vie fait son travail. C’est un véritable challenge pour moi d’apparaître là où on ne m’attendait pas.

Et moi, je ne m’étais jamais imaginé faire ce genre de programme en télé. C’est un format de téléréalité, ce n’est pas ‘Les Ch'tis à Mykonos’, loin de là. Il y a un vrai rapport au réel dans l’émission puisqu’il y a des candidats et une somme à gagner puis il y a un vrai challenge pour des personnes de la vraie vie. Ce n’est pas juste pour la télé."
 

Une téléréalité culinaire sur la RTBF, c’est une première. Qu’est-ce qui vous différencie des émissions ‘Top Chef’, ‘Snackmasters’, etc. sur RTL ? 

S.K : "C’est un peu une émission culinaire de téléréalité avec un twist et ce twist il est social et entrepreneurial. Après une période de covid, qui nous a tous rendu ultra-vénère, c'était encore plus compliqué pour les entrepreneurs. Et ‘My Tiny Restaurant’ est un vrai projet pour le service public parce qu’il est là pour soutenir ces personnes, pour les aider à ouvrir leur propre restaurant. 

Et ça, je trouvais ça très beau. À notre époque, la téléréalité, ça ne veut plus dire grand-chose puisque ça englobe différents styles. Ici pour le coup, ce sont les bons côtés de la téléréalité quand on va essayer d’aider les gens. Et moi ça, ça me tient à coeur. Et dans le service public, ça prend tout son sens. J’ai besoin d’une accroche sociale."
 

D’où vient l’idée de ‘Tiny Restaurant’ ?

S.K : "On utilise le concept des ‘tiny houses’, les maisons à consommation minimum, ces toutes petites maisons (qui ont l’aspect d’une roulotte NDLR). Et l’on applique ce concept pour les restos, à cette échelle-là. Je trouve ça ultra-intéressant, il y a une réinvention par rapport au genre que l’on connaît déjà. C’était très challengeant sur plein d’aspects."
 

Tu te vois où dans dix ans ?

S.K : "Avec beaucoup de cholestérol déjà (rires). Franchement, je n’en sais rien. Il y a dix ans je ne me serais pas imaginé là où je suis. Je pense souvent à ça et je pense que je choisirais toujours des projets où on ne m’attend pas. C’est donc ça le but, de ne pas pouvoir répondre à cette question. Je ne sais pas où je vais me trouver dans dix ans. On verra bien à ce moment-là ! Si ça se trouve je serai menuisier-ébéniste dans le Sud de la France. Je n’en sais rien, mais ce qui est sûr c’est que je suis passionné de médias, de réalisation et de storytelling au sens large. Et j’irai toujours vers ça en fait. (…) Je reste très curieux par ce qu’il se passe dans les médias. Et puis, à côté de ça il faut faire attention entre être passionné par les médias et être fasciné par les médias et d’un peu subir cette fascination. On verra bien comment les choses évoluent."

Regardez 'My Tiny Restaurant' ce mercredi 1er décembre, à partir de 20h05, sur Tipik ou sur Pickx.be ou l'app de Proximus Pickx. Via TV Replay, vous pouvez regarder le programme jusqu'à 36 heures plus tard quand vous le souhaitez, ou également sur le site ou l'app 7 jours après sa diffusion !

Regardez tout ce que vous aimez, où et quand vous voulez.

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Attention : regarder la télévision peut freiner le développement des enfants de moins de 3 ans, même lorsqu’il s’agit de programmes qui s’adressent spécifiquement à eux. Plusieurs troubles du développement ont été scientifiquement observés tels que passivité, retards de langage, agitation, troubles du sommeil, troubles de la concentration et dépendance aux écrans

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