Plus de prestige qu’un Major ? L’histoire de l’Intel Grand Slam

De Proximus

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Il y a quelques semaines, Natus Vincere entrait dans l’histoire en remportant la troisième saison de l’Intel Grand Slam. L’organisation russo-ukrainienne a donc raflé le million de dollars promis au lauréat du titre. Le moment idéal pour revenir sur les origines de ce titre prestigieux, et sur le déroulement des différentes saisons.

Les joueurs de Natus Vincere devraient avoir une belle surprise à la vue future de leur compte banquaire. Grâce à leur victoire dans la grande finale de l’ESL Pro League 14 contre Team Vitality, l’équipe a mis fin à la troisième saison de l’Intel Grand Slam. Na’Vi est donc la troisième équipe de l’histoire de CS:GO, après Astralis et Team Liquid, à avoir réussi à réunir les quatres victoires majeures nécessaires pour sécuriser le million de dollars.

Mais avant de nous plonger dans cette histoire, il est préférable d’expliquer comment fonctionne exactement l’Intel Grand Slam et sous quelles conditions est-il décerné.

Comment remporter l’Intel Grand Slam ?

L’Intel Grand Slam est le fruit d’une collaboration entre l’organisateur de tournois ESL et l’entreprise technologique Intel. L’objectif était d’ajouter une dimension supplémentaire aux plus grands tournois CS:GO de l’ESL. Dès lors, les équipes ne se battraient pas seulement pour le trophée d’un événement, mais aussi pour progresser dans la saison du l’Intel Grand Slam. Si une équipe parvenait à remporter quatre épreuves du Grand Chelem en dix participations, les joueurs gagneront le grand prix d’un million de dollars.

Depuis cette troisième saison, il existe une condition supplémentaire : l’un de ces quatre événements doit être l’IEM Katowice, l’IEM Cologne ou un Major organisé par l’ESL. Si une équipe n’y parvient pas, elle doit remporter non pas quatre, mais six tournois afin de remporter le précieux prix

Le prix est donc réservé aux meilleurs formations évoluant sur CS:GO. Mais il ne suffit pas d’atteindre l’apogée lors d’un tournoi : il faut continuer à être performant sur une longue période en tant qu’équipe et ne pas laisser les adversaires rattraper leur retard. Ce dernier point est particulièrement important, car les autres équipes sont encouragées à briser la série. En effet, chaque équipe qui battra en finale un adversaire ayant trois points du Grand Chelem, et l’empêchant donc d’atteindre les quatre titres nécessaires, recevra 100 000 dollars.

Depuis sa création – il y a environ quatre ans – seules trois équipes ont pu mener à bien cette tâche. Le vainqueur de la toute première saison du Grand Chelem Intel était Astralis, sans doute la meilleure équipe de l’histoire du jeu CS:GO

Saison 1 : Astralis

Cependant, Astralis ne semblait pas être le meilleur candidat pour remporter la première saison de l’Intel Grand Slam. SK Gaming,la structure de Gabriel “FalleN” Toledo et la super-team européenne FaZe, étaient en bien meilleure position en 2017. Les Brésiliens récoltaient deux points cette année-là, mais ont ensuite disparu de la scène. Après l’arrivée du joueur vedette Nikola “NiKo” Kovac, FaZe atteignait les finales d’un tournoi majeur pas moins de six fois en neuf mois. L’équipe remportait d’ailleurs trois d’entre elles, dont une face au futur champion Astralis.

Mais le leader in-game de FaZe, Finn “karrigan” Andersen, n’a pas pu empêcher l’avancée des futurs géants Team Liquid et Astralis. L’organisation danoise est rapidement devenue l’équipe à abattre à l’automne 2018. Dans presque tous les tournois auxquels Astralis a participé au cours de cette période, l’équipe réussissait à repartir avec le trophée.

Au printemps, les Danois ont déjà récolté deux points, avec des victoires en Dreamhack Masters Marseille et en ESL Pro League 7. FaZe s’étant montré trop fort à l’IEM de Sydney, et l’équipe s’est inclinée face à ses compatriotes de North à la Dreamhack Masters de Stockholm. Astralis se reprenait toutefois et cochait une troisième case lors de l’IEM Extreme Masters de Chicago.

Le point culminant fut atteint lors de la huitième saison de l’ESL Pro League, qui s’est déroulée dans la ville danoise d’Odense. Astralis triomphait sur son éternel rival Team Liquid en grande finale face à une arène pleine à craquer. L’équipe de Lukas “gla1ve” Rossander venait de remporter le premier Intel Grand Slam de l’histoire, à domicile. C’est donc après un an et demi de bataille que la première saison connaissait enfin son champion.

Saison 2 : Team Liquid

L’hégémonie d’Astralis semblait alors complète. Au Major de Katowice, deux mois après leur titre en Intel Grand Slam, les Danois se sont à nouveau montrés intouchables. Ils écrasaient les Finlandais de ENCE en finale et marquaient dans le même temps leur premier point dans la deuxième saison. Avec une telle domination, beaucoup s’attendaient à un deuxième titre bien plus rapide que le premier. Cette prédiction s’est finalement avérée exacte, mais avec un vainqueur plus qu’inattendu.

Team Liquid avait à l’époque une réputation de “chokers“. En début de tournois, les Nord-Américains faisaient une très bonne impression, avec une visée précise et des plans de jeu explosifs. Mais à chaque fois, ils craquaient sous la pression dans les moments les plus importants. Au cours de la saison 1, ils ont atteint les finales d’événements ESL pas moins de cinq fois, sans pouvoir en gagner une seule. Trois d’entre elles contre leur ennemi juré européen, Astralis.

Quelque chose devait changer : après la finale perdue de l’ESL Pro League 8, l’organisation décidait d’arrêter les essais avec des joueurs Brésiliens. Au lieu de cela, la structure a annoncé l’arrivée de Jacky “Stewie2K” Yip et de l’entraîneur Eric “adreN” Hoag. Une décision qui s’avérait vite être un coup en or. Les Nord-Américains voyaient en effet leurs démons s’envoler quelques mois plus tard, lors de l’IEM Sydney 2019.

Leur victoire en Australie marquait le début de deux mois légendaires avec la Dreamhack Masters Dallas, la neuvième saison de l’ESL Pro League et l’ESL One Cologne. Une première absolue dans l’histoire CS:GO. L’équipe Liquid fut récompensée par la deuxième saison de l’Intel Grand Slam, qui n’avait duré que 63 jours au total. Jusqu’à présent, elle n’avait pas réussi à remporter un Major, mais avec cette série, elle réalisait un exploit encore plus punitif pour ses adversaires.

Saison 3 : Natus Vincere

Tout comme Astralis en saison 2, Team Liquid démarrait la saison suivant son titre sur les chapeaux de roue, en empochant l’IEM Chicago. Sans le savoir, les Nords-Américains venaient d’inscrire leur seul et unique point dans cette troisième saison. Et pour cause, cette édition s’annonçait beaucoup moins unilatérale que les deux précédentes. En l’espace de six mois, cinq équipes différentes réussissaient à marquer un point. Début 2020, un sixième nom s’ajoutait à la liste à l’occasion de l’ESL One Cologne : les Natus Vincere du joueur Oleksandr “s1mple” Kostyliev.

L’Ukrainien était alors considéré comme le meilleur joueur de CS:GO de tous les temps depuis plusieurs années. Si ses statistiques à chaque tournoi étaient exceptionnelles, ses coéquipiers ne pouvaient pas le soutenir suffisamment pour concrétiser ce talent en trophées. Un constat qui se modifiait radicalement avec avec l’arrivée de l’IGL Kirill “Boombl4” Mikhailov et Ilya “Perfecto“. Zalutskiy. Les vétérans une fois écartés, un vent nouveau commençait à souffler sur le camp NAVI.

Mais l’organisation n’arrivait pas à capitaliser sur le succès de Cologne. Tous les tournois ESL de 2020 furent dans un premier temps reportés en raison de la pandémie. Ce n’est qu’en mai 2021 que NAVI rattrapait les sommets. Tant en ligne qu’en évènements physiques, s1mple & co. se sont montrés trop forts pour leurs adversaires. Une victoire étriquée 3-2 contre Team Vitality dans l’ESL Pro League 14 suffisait pour mettre fin à la troisième saison de l’Intel Grand Slam et empocher le million de dollars. Le joueur vedette ukrainien avait enfin trouvé une place dans les annales de CS:GO.

La question est maintenant de savoir qui succédera à Natus Vincere en tant que champion de la quatrième saison de l’Intel Grand Slam. Il faudra sûrement un certain temps avant de pouvoir répondre à cette question. L’ESL a récemment annoncé le calendrier de la prochaine saison : le prochain tournoi ESL, l’IEM Winter, ne commencera pas avant décembre. En attendant, il ne vous reste qu’à suivre Proximus Esports et ses réseaux sociaux pour suivre les dernières nouvelles du circuit compétitif CS:GO !

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