En 1996, Johan Museeuw et Mapei-GB écrivent l'histoire à Paris-Roubaix

Sports | Paris-Roubaix est souvent le théâtre d’un brillant exploit individuel. Pensez à Tom Boonen en 2009 ou à Johan Vansummeren en 2011. Mais l'édition de 1996 était synonyme du mot suprématie. L'équipe Mapei-GB a pris le pouvoir sur les pavés du nord de la France.

De Pickx

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Nous sommes le 14 avril 1996. Le peloton se prépare pour le centenaire de Paris-Roubaix, une édition anniversaire de l'enfer du Nord. Avec Mapei-GB, on a au départ l’équipe présentée comme la grande favorite. Johan Museeuw, vainqueur de deux Tours des Flandres, espère ce jour-là remporter sa toute première victoire dans la course classique sur pavés.
 
Sur la deuxième section pavée, le Lion des Flandres montre en tout cas qu'il a de bonnes jambes. Avec son coéquipier Wilfried Peeters, entre autres, il est passé à l'attaque. Une offensive qui ne servira toutefois à rien puisqu’ils seront repris.

Mapei sort les crocs

Mais à un peu plus de 80 kilomètres de l'arrivée, l'équipe Mapei-GB allait une nouvelle fois montrer les dents. Le trio italien Franco Ballerini, Gianluca Bortolami et Andrea Tafi, ainsi que Johan Museeuw, ont imprimé un tel rythme que sur les pavés personne n’a su suivre. Des gars comme Andrei Tchmil (Lotto) et Viatcheslav Ekimov (Rabobank) ont essayé de revenir, mais le quatuor Mapei volait.
 
Il devenait donc évident que le vainqueur serait dans l'équipe de Patrick Lefevere. Après une deuxième crevaison, Ballerini doit laisser partir ses équipiers, sans jamais parvenir à revenir. Lefevere a même dû le rappeler à l’ordre quand il a failli aider le sprinter italien Stefano Zanini à reprendre des secondes.
 
Avec trois coureurs devant, la position avantageuse de Mapei-GB ne pouvait être plus grande. Toutefois, un brin de nervosité s’est installé. Museeuw a fait comprendre à Tafi et Bortolami que la victoire était pour lui, en tant que leader. Mais à moins de 10km, voilà qu’une crevaison vient ralentir sa course vers la gloire. Heureusement, ses deux équipiers l’attendent et ils entrent ensemble sur le vélodrome de Roubaix.

Photo d'arrivée emblématique

Le sprint était hors de question. Le patron de Mapei a appelé le directeur sportif, Lefevere, et lui a indiqué l'ordre dans lequel les coureurs devaient terminer : Museeuw premier, Bortolami deuxième et Tafi troisième. Cela allait clairement à l'encontre des souhaits de Tafi, qui n'a cessé de se plaindre jusqu’à l’arrivée.
 
Néanmoins, six mains se sont levées à l'arrivée. Un, deux et trois pour Mapei-GB. Du jamais vu auparavant. Une victoire spéciale avec une photo d'arrivée emblématique. Une fois que les coureurs ont franchi la ligne d'arrivée, on pouvait voir Museeuw réconforter Tafi. Et avec Ballerini, un autre représentant de Mapei-GB a finalement terminé dans le top 5.
 
Pour la première fois, le Lion des Flandres a ajouté l’Enfer du Nord à son palmarès. La première des trois courses pavées qu’il allait ensuite remporter. Museeuw enlèvera également l’édition de 2000 et celle de 2002. Lors de cette dernière victoire, le public a pu découvrir un jeune prometteur : Tom Boonen. Il s’était élancé à la poursuite de Museeuw. Il lui succédera quelques années plus tard.
 
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