Les Belges à suivre aux Jeux Paralympiques : Gitte Haenen

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Le sport est dans le sang de certaines personnes, même face à un revers improbable. Gitte Haenen était sur le point de faire une grande carrière dans la boxe thaïlandaise, jusqu'à ce que le sort la frappe. Depuis qu'elle a été amputée de la jambe gauche, Haenen se concentre désormais sur le para-athlétisme.

De Pickx

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Flashback en 2009. La prometteuse Gitte Haenen remporte une médaille de bronze aux championnats du monde de boxe thaïlandaise. Il est écrit que Haenen deviendra une boxeuse de haut niveau. Jusqu'à ce que tout dérape en 2010. Au cours d'un entraînement, Haenen reçoit un coup de pied dans le genou gauche, qui sectionne complètement son ligament croisé antérieur.

Entre-temps, on sait que les nerfs ont probablement été endommagés pendant l'opération, bien que cette erreur médicale n'ait jamais été reconnue. Pendant six ans, Haenen essaye de remettre sa jambe gauche en état grâce à diverses opérations. "Finalement, je ne pouvais plus marcher. Mon pied était devenu tordu et avait l'air violet et gonflé", a-t-elle déclaré un jour. Il ne restait qu'une seule solution : l'amputation. En avril 2016, sa jambe inférieure lui est retirée, une opération qu'elle soutient encore pleinement aujourd'hui. "Quand la mauvaise partie a été enlevée, je me tenais sur une jambe et je brillais. C'était une révélation", dit Haenen.

Folle ascension en para-athlétisme

C'était clair pour Haenen. Handicap ou pas, elle allait recommencer à faire de l'exercice. Elle achète alors un tapis de marche et après à peine deux mois de rééducation, Haenen commence à courir. Un an plus tard, lors de sa première course, elle s'élance immédiatement vers un record de Belgique et la limite du championnat du monde du 100 mètres dans la catégorie T63. Lors des Championnats du monde, elle part avec le record personnel le plus lent de toutes les participantes, mais termine tout de même quatrième en finale. Elle finit le triathlon de Deinze mais décide de se concentrer davantage sur le para-athlétisme.  

En plus du 100 mètres, Haenen décide également d'explorer le saut en longueur. Lors des championnats européens de 2018, elle porte ses premières médailles autour du cou. Elle glane l'argent au saut en longueur et le bronze au 100 mètres. Un an plus tard, elle remporte les mêmes médailles aux Championnats du monde. Les choses vont donc crescendo pour Haenen, qui voit toutefois sa progression stoppée en 2020 par le Coronavirus.

Des résultats incertains à Tokyo?

Au vu de ces résultats, Haenen est une candidate sérieuse pour offrir une, voire deux médailles à la Belgique aux Jeux de Tokyo. Néanmoins, une certaine prudence s'impose. Il s'avère que Haenen est également atteinte de la maladie de Bechterew, un rhumatisme inflammatoire. Lorsqu'elle a une éruption cutanée, il lui est pratiquement impossible de s'entraîner ou de participer à des compétitions.
 
"La maladie me donne beaucoup de stress car elle est tellement imprévisible. La raison de l'apparition soudaine d'une inflammation n'est pas claire. Et si elle se réveille à Tokyo ? Alors je peux l'oublier. À Tokyo, toutes les pièces du puzzle doivent s'assembler pour moi, puis je dois faire en sorte que cela se produise. Je ne peux pas échouer. Les Jeux paralympiques doivent être pour moi une libération de toutes les luttes qui ont déjà croisé mon chemin", déclare Haenen. "Je n'ai pas été en mesure de réaliser ce que je voulais dans la boxe thaïlandaise. Tokyo compléterait le tableau pour moi et signifierait que je n'ai pas échoué dans ce sport. Le fait que j'aie pu y parvenir m'apporterait la paix de l'esprit de cette manière."
 
Outre Gitte Haenen, Peter Genyn, Roger Habsch et Joyce Lefevre représenteront également la Belgique en para-athlétisme aux Jeux paralympiques.

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