De réfugié à athlète olympique: l'incroyable trajectoire d'Isaac Kimeli

Sports | Le Belge Isaac Kimeli a pris la 18e place de la finale du 10.000 m ce vendredi à Tokyo, finissant à près de 50 secondes du vainqueur éthiopien Selemon Barega. Un résultat quelque peu en deçà des attentes de l'athlète belge, mais tout de même un bel exploit au regard de son parcours de vie semé d'embûches.

De Pickx

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Douzième performeur des participants à la finale du 10.000 m olympique vendredi soir à Tokyo, Isaac Kimeli espérait se situer dans le top 12 à l'arrivée, grâce à la qualité de sa pointe de vitesse finale. Il s'est finalement classé 18e en 28'31"91 et n'a jamais pu l'utiliser. Il n'a pas vraiment tenu la distance quand les cadors on décidé de lancer véritablement la course.

"J'ai bien contrôlé les six premiers kilomètres, mais dans les trois derniers ce n'était plus possible quand cela a accéléré", a réagi l’athlète de 27 ans, qui disputait seulement sa seconde course en compétition sur la distance. "Jusque-là, le rythme était parfait, je pouvais suivre aisément. Je pense que je vais apprendre beaucoup de cette course."

Arrivé en Belgique à 15 ans

Le coureur belge né au Kenya s’était qualifié pour le 10.000 m en courant en 27’22”70 lors de sa toute première course sur cette distance, en mai, à Stockholm. Un temps remarquable puisqu’il s’agit du deuxième meilleur chrono belge de tous les temps derrière celui de Mohammed Mourhit (26’52”30). En 2019, Kimeli avait déjà décroché son ticket pour les Jeux grâce à un temps canon sur 5.000 m au Memorial Van Damme.

Participer à une finale olympique constitue déjà un bel accomplissement pour l’athlète à la trajectoire peu commune. Né au Kenya, Kimeli y grandit jusqu’à ses quinze ans. Il rejoint alors sa mère en Belgique dans le cadre d’un regroupement familial en 2009. Arrivé à Leeuw-Saint-Pierre en plein hiver, le jeune homme a le mal du pays. Son acclimatation est d’autant plus délicate qu’il ne connaît ni le français, ni le néerlandais et se débrouille à peine en anglais.

Kimeli fait alors tout pour s’intégrer et obtient la nationalité belge en 2011. Il apprend les deux principales langues du royaume en un temps record et s’inscrit dans un club d’athlétisme, où ses capacités sont très vite remarquées. Les années passent et Kimeli se fait un nom dans l’athlétisme belge.

En quête d'une médaille internationale

En 2014, il est champion de Belgique du 1.500 m et l'année suivante, il remporte la médaille d'argent sur 5.000 m aux championnats d'Europe espoirs. Celui qui est également multiple champion de Belgique de cross-country décroche l’argent aux championnats d'Europe de Tilburg de la discipline en 2018.

Alors qu'il avait annoncé qu'il ne disputerait que le 5.000 m à Tokyo, Isaac Kimeli a finalement décidé de prendre le départ du 5.000 et du 10.000 m. Le Belge dispose donc de quatre jours de repos avant les séries du 5.000 m, prévues le 3 août. Son principal objectif sera de se qualifier pour la finale, qui se déroulera le 6 août, puis d'y viser un top 8. "Je vais d'abord essayer de bien récupérer. Je pense que le 5.000 m va mieux me convenir. Je manquais d'expérience dans le 10.000 m", explique-t-il.

Après plusieurs médailles européennes, l’athlète ambitionne désormais d’en décrocher au niveau mondial. Si la tâche s'annonce compliquée à Tokyo, il tentera encore d’y parvenir jusqu’aux Jeux de Paris en 2024, après quoi il s’orientera vers le marathon.

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