Kerri Strug remporte la médaille d’or malgré une cheville en miettes

Sports | Kerri Strug n’était peut-être pas la plus talentueuse, mais elle était très certainement l’une des plus courageuses. En 1996, aux Jeux Olympiques d’Atlanta, elle a oublié la douleur pour offrir le sacre à son pays.

De Pickx

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Le 23 juillet 1996, les USA participent au concours complet en gymnastique. Une épreuve disputée en équipe, avec 6 filles. Kerri Strug est la dernière à devoir s’élancer et c’est sur elle que reposent les espoirs de médailles d’or. Si elle réussit son enchainement sur le saut à cheval, les USA emporteront l’or. Mais la pression est énorme. Car juste avant elle, la prodige de la gym US, Dominique Moceanu, s’est plantée deux fois. C’est elle qui aurait pu, qui aurait dû valider l’or américain.

Premier saut et cheville bousillée

Kerri Strug le sait, tout repose sur elle. Elle est stressée mais se rassure. Ce saut, elle le connait, elle l’a répété. Tout va bien se passer se dit-elle, pour se donner du courage dans un Georgia Dome qui retient son souffle. Il faut dire que les USA faisaient la course en tête depuis le début, eux qui n’avaient encore jamais remporté l’or dans le concours complet. L’enthousiasme et les certitudes ont laissé place au stress et à la peur.
 
Strug s’élance, pose ses mains, produit son enchainement et retombe. Mais là où Moceanu avait glissé par deux fois pour retomber sur les fesses, Strug reste bien figée. Trop même. Sa cheville gauche réceptionne tout son poids et craque. Sa note n’est pas suffisante pour assurer la victoire américaine. Il faudra un deuxième saut. Mais comment faire avec une cheville en miettes ?

Se surpasser pour l’équipe, pour le pays

Si Strug abandonne, elle ne perd pas que pour elle-même. C’est son équipe et son pays qui seront pénalisés. Alors, malgré la douleur qui lui lance des éclairs, lui sommant de s’arrêter là, elle se relève pour poursuivre. Elle a un deuxième saut à faire, un saut vers l’or. L’adrénaline lui permet de ne pas ressentir la gravité de la blessure et d’y aller une dernière fois.
 
La course est bonne, le saut impeccable, l’enchainement parfait. La réception est réussie, elle aussi, même si dès celle-ci effectuée, Strug relève le pied gauche. Impossible de le poser. A peine a-t-elle terminé qu’elle se laisse tomber par terre. A quatre pattes, les larmes perlant dans ses yeux, elle laisse sortir la douleur en même temps que les juges annoncent sa note : 9.712. Les USA sont champions olympiques pour la première fois.

Portée sur le podium

Le courage dont Kerri Strug a fait preuve pour ramener l’or au pays l’a directement fait entrer dans le cœur de tous les Américains. Elle est devenue un symbole de résistance, de surpassement. A 18 ans, elle remporte la plus belle victoire de sa carrière, malgré une cheville qui facture deux ligaments en moins. Un symbole d’autant plus beau qu’il était vain au final, puisque les concurrentes des Américaines se sont plantées magistralement au sol. Mais qui aurait pu le prédire ?
 
Au moment de recevoir l’or, l’athlète n’est pas capable de marcher. C’est son entraineur, Bela Karolyi qui la porte sur le podium, la cheville gauche bandée. Une image forte, l’une des plus belles de ces Jeux du centenaire à Atlanta.
 
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