Lauréats du festival de Cannes 2021 : jeunesse, féminisme et valeurs engagées

Cinéma |

La 74ème édition du festival de Cannes a dévoilé ses lauréats ce samedi 17 juillet. Une cérémonie qui frappe un grand coup en sacrant la jeunesse et les valeurs engagées. Des co-productions Proximus, comme La Civil ou Annette ont également été honorés. Petit tour d’horizon des prix à retenir.

De Pickx

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Titane, co-production belge

La Palme d’Or, récompense suprême du jury du Festival de Cannes, va à Julia Ducournau et à son film ‘Titane’. Elle est la deuxième femme réalisatrice de l’histoire à recevoir ce titre, 28 ans après Jane Campion. Elle avait déjà marqué les esprits sur la Croisette en 2016 avec 'Grave', film choc sur fond de cannibalisme. Cette fois, Julia Ducournau revient avec un thriller métaphysique, qui n’hésite pas  à s’interroger sur la place des femmes et l’égalité entre les genres, dans un milieu encore fortement marqué par le mouvement #MeToo. ‘Titane’ est co-produit par la société belge Frakas Productions, soutenu par la FWB et distribué en Belgique par O’Brother Distribution. 

Ode à la jeunesse

Autre signe en direction de la jeunesse, les prix d'interprétation vont également à deux trentenaires. Côté féminin, c'est la Norvégienne Renate Reinsve, 33 ans, qui l'emporte pour sa performance dans 'Julie en 12 chapitres' de Joachim Trier, dans lequel elle incarne une jeune femme en quête d’elle-même. Côté masculin, le jury a couronné un Américain, Caleb Landry Jones, 31 ans pour sa performance dans 'Nitram', où il incarne un jeune homme borderline qui s'apprête à commettre l'une des pires tueries de l'histoire de l’Australie.

Dans la catégorie 'Un certain regard', qui met principalement en avant les jeunes réalisateurs et réalisatrices en devenir, 'La Civil' de Teodora Mihai a remporté le 'Prix du courage'. Ce titre célèbre les productions dont l'histoire est marquée par la bravoure. Dans 'La Civil', une mère abandonnée par les autorités décide de partir seule à la recherche de sa fille qui a été kidnappée. Un film en co-production avec Proximus

Le grand prix du jury

Deux réalisateurs se sont partagé le Grand prix du jury, une récompense ex aequo. La première revient au Finlandais Juho Kuosmanen pour ‘Compartiment n°6’, un film en huis-clos dans un train dans lequel une jeune Finlandaise va faire une rencontre qui bouleverse sa vie. La seconde a été remise à l'Iranien Asghar Farhadi pour ‘Un héros’,  un homme condamné à la prison qui va tenter de convaincre celui qui l’a poursuivi de retirer sa plainte. Il a profité de sa tribune pour appeler à "éveiller les consciences" dans son pays.

Prix de la mise en scène

Le prix de la meilleure réalisation a été attribué à Leos Carax, aux manettes du film d'ouverture 'Annette', également coproduit par Proximus. 'Annette' est un film musical au style visuel saisissant et onirique. Un jeune couple, un comédien et une chanteuse d'opéra, voit sa vie bouleversée par la naissance de leur fille, Annette, qui possède un don très spécial. Le film, audacieux, a reçu de nombreuses éloges dès sa projection, à l'ouverture du festival. Il a également été salué pour les excellentes performances d'Adam Driver et Marion Cotillard, pour la musique et, bien sûr, pour la réalisation talentueuse de Carax. 
 
 

Films belges

Deux films belges font partie des heureux lauréats. 'L'enfant salamandre' a été récompensé dans la catégorie Cinéfondation, qui soutient les jeunes cinéastes souvent encore en école de cinéma, dans le monde entier. Le court-métrage est signé Théo Degen, étudiant en cinéma belge. Il a remporté le premier prix de la sélection pour ce film sur un adolescent qui croit pouvoir communiquer avec les morts. 

La coproduction belge 'Rien à foutre' d'Emmanuel Marre et Julie Lecoustre a également été primée dans l'une des sélections secondaires. Lors de la Semaine de la critique, le film a reçu le prix de la Fondation Gan, doté d'un budget de 20 000 euros pour promouvoir le film avant sa sortie en salles. Le film raconte l'histoire de l'hôtesse de l'air Cassandre (Adèle Exarchopoulos), qui travaille pour une compagnie aérienne à bas prix.

Valeurs engagées

Plus largement, à l'image d'une industrie travaillée par les évolutions sociétales, les films cannois, dans la compétition et au-delà, ont fait souffler un vent frais : le féminisme est omniprésent, des réalisateurs s'en sont emparé, et les relations lesbiennes par exemple ont désormais toute leur place.

Le climat aussi a occupé une place plus importante que jamais, avec une sélection spéciale de films sur l'environnement, allant au-delà du manifeste. Le sujet reste une grosse question pour le festival, qui a encore du chemin à faire pour continuer de réduire son empreinte écologique.

Plusieurs films en lice au Festival de Cannes ont été soutenus ou coproduits par Proximus Pickx. Découvrez-les dans le catalogue Proximus VOD grâce à la sélection 'De la Croisette à Pickx'

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