Une première demi-finale synonyme de tremplin pour Aryna Sabalenka?

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La Biélorusse Aryna Sabalenka a atteint pour la première fois le stade des demi-finales d’un Grand Chelem en simples. À 23 ans, son moment est peut-être enfin venu. Avec un jeu qui se perfectionne et une maturité qui s’affirme, il est temps pour elle d’entrer dans une nouvelle dimension. Ce Wimbledon peut être son tremplin.

De Pickx

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Au moment de lever les bras sur le court, la joie fut intense mais de courte durée pour Aryna Sabalenka. Rapidement, son visage a retrouvé sa concentration, car cette victoire n’était qu’une étape de plus. Mais quelle étape ! Mardi, elle s’est imposée face à la Tunisienne Ons Jabeur (6-4,6-3) pour se hisser dans le dernier carré à Wimbledon. C’est la première fois que la Biélorusse franchit le cap des quarts de finale en Grand Chelem en simple.

Cette défaillance en tournoi majeur était jusqu'ici une véritable anomalie pour la 4e joueuse mondiale. Sabalenka l’explique par sa difficulté, jadis, à gérer ses émotions. "Après chaque tournoi, j'étais tellement déçue de moi-même de ne pas avoir réussi à supporter cette pression", a-t-elle expliqué en conférence d’après match. "J'ai même pensé que je ne parviendrai jamais à atteindre la deuxième semaine. Nous avons beaucoup travaillé avec mon psychologue et avec mon entraîneur."

Mais désormais, Sabalenka semble avoir trouvé la sérénité nécessaire. "La seule chose à laquelle je pensais était mon jeu : rester concentrée et me battre pour chaque point, pour chaque opportunité", a-t-elle encore confié. "Aujourd'hui, cela m’a surpris, mais je n'ai pas ressenti la pression d'être en quart de finale pour la première fois. J'ai simplement profité de l'atmosphère et de mon jeu, en faisant tout ce que je pouvais pour gagner ce match".

La puissance alliée au relâchement 

Ce relâchement était donc la pièce manquante pour faire de Sabalenka une vraie tueuse. Son style puissant et agressif faisait déjà de gros dégâts. La Biélorusse tape fort et raccourcit au maximum les échanges, quitte à prendre de gros risques. En gagnant en lucidité, elle aura encore plus d’impact (au propre comme au figuré) sur le jeu, car elle sera mieux capable de sentir et de réussir les bons coups. 

Contre Jabeur, Sabalenka a signé un match quasi sans faute, comme l’a reconnu son adversaire. Quand toutes les étoiles sont alignées, la Biélorusse semble en effet injouable. Évidemment, son style de jeu convient plutôt bien au gazon, si bien qu'il n’est pas étonnant de la voir briller à Wimbledon. C’est aussi redoutablement efficace en double, où la joueuse a déjà décroché deux titres en Grand Chelem, à savoir l’US Open 2019 et l’Open d’Australie 2021 (à chaque fois en partenariat avec la Belge Elise Mertens). 

Une future patronne?

Mais au mois de mai, Sabalenka a ajouté une corde à son arc en remportant à Madrid son premier titre sur terre battue, une surface qu’elle disait détester auparavant. "Cette année, je suis plus relax, je joue juste mon jeu (…) Quelque chose a changé dans ma tête, je n'ai plus vraiment peur de cette surface. Je me sens un peu plus en confiance, je comprends en quelque sorte que je peux bien jouer sur terre battue". La confiance, on y revient encore…

Avec ce nouvel état d’esprit, Sabalenka dispose d’une arme supplémentaire qui vient décupler ses autres forces. Si elle garde ce mental, il sera désormais très difficile de la bousculer. Ce jeudi, elle défiera Karolina Pliskova, 13e mondiale, pour atteindre la première finale de Grand Chelem en simple de sa carrière. Si elle décrochait ensuite la couronne, nul doute que la Biélorusse entrera dans une nouvelle dimension et pourrait, bien vite, devenir une, voire la grande patronne du circuit féminin. 

Suivez le tournoi de Wimbledon du 28 juin au 11 juillet sur Eurosport NL (chaîne 380) ou sur les chaînes de la BBC.

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