Álvaro Morata, l'éternel incompris du football moderne

Sports | Adulé par ses dirigeants et raillé par les fans, Álvaro Morata est une énigme dans le monde du football. Qu'on l'aime ou qu'on ne l'aime pas, l'attaquant espagnol fut toutefois décisif en huitième de finale de l'Euro 2020 face à la Croatie et il constituera une arme importante de la Roja vendredi, 18h, pour se défaire de la Suisse.

De Pickx

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Nous sommes à la 100e minute de jeu ce lundi entre l'Espagne et la Croatie. La Roja est dans le dur mentalement après avoir vu son adversaire rattraper un retard de deux buts dans les derniers instants du temps réglementaire. Alors que tout le monde s'attend à ce que la sélection aux damiers porte le coup de grâce dans les prolongations, un homme va délivrer tout le peuple ibérique et lui ouvrir les portes des quarts de finale de l'Euro 2020: Álvaro Morata.

Des critiques acerbes

Pourtant, le tournoi avait mal commencé pour le buteur de la Juventus de Turin. Depuis le début du championnat d'Europe, en effet, ses nombreux ratés n'ont pas manqué de faire les choux gras de la presse et de nourrir les critiques des supporters. Certains irréfléchis en sont même venus à lui envoyer des menaces de mort. Entre ses ratés contre la Suède, son match fantomatique face à la Pologne et son penalty manqué dans le duel qui opposait l'Espagne à la Slovaquie, la coupe semblait être pleine. D'autant plus que le passé du joueur ne parle pas vraiment pour lui.

Il faut dire que la carrière du natif de Madrid est loin d'être un long fleuve tranquille. Révélé à la Maison Blanche, il n'a jamais réussi à s'imposer au Real malgré ses deux passages. Transitant par Chelsea et l'Atlético, il n'y a pas non plus rencontré le succès escompté. Seule la Vieille Dame semble avoir été capable de le guider sur le droit chemin. Le numéro 7 espagnol reste cependant, au regard de beaucoup, un attaquant de seconde zone capable du meilleur comme du pire.

Le soutien des entraîneurs

Pourtant, tous les coachs qui l'ont entraîné sont unanimes à son sujet. "Je ne pense pas qu’il y ait un seul entraîneur au monde qui n’admire pas, ne valorise pas et ne loue pas un joueur comme Álvaro Morata. Il défend comme s’il était un défenseur central, il domine dans les airs, il marque des buts, il est fort", a complimenté son sélectionneur Luis Enrique à l'issue de la victoire face à la Croatie dessinée après un superbe contrôle et une frappe surpuissante du pied gauche de sa part.

Antonio Conte, Massimiliano Allegri ou encore Diego Simeone, tous ont toujours loué les qualités du buteur espagnol. Pourquoi, alors qu'il a joué dans les plus grands clubs d'Europe, Álvaro Morata est-il tant décrié ? Alberto Toril, qui a entraîné Alvaro Morata entre 2011 et 2013 à la Castilla du Real Madrid, a son avis sur le sujet : "L’un des problèmes des attaquants modernes, c’est qu’ils doivent coller aux exigences que deux footballeurs extraordinaires (Messi et Ronaldo) ont imposées dans la tête des fans de football : mettre 40 ou 50 buts par saison. Alvaro est un buteur né qui peut marquer une vingtaine de buts par saison et il a aussi une influence évidente sur le jeu."

"Actuellement, l’Espagne joue avec deux ailiers qui ne restent pas fixés sur les côtés. Donc, vous avez aussi besoin d’une pointe mobile et dynamique, capable de profiter des espaces que ses coéquipiers créent. C’est exactement ce que Morata fait. Ce n’est peut-être pas facile à voir et à analyser, mais il est la référence parfaite en attaque pour le style de jeu de la Roja", analyse-t-il. Depuis sa prestation face aux Croates, l'attaquant de 28 ans est évidemment encensé par la presse et loué par les fans. Par expérience, Álvaro Morata sait cependant que la roue peut très vite tourner. Si mentalement il est prêt, il aura à coup sûr envie de marquer un peu plus les esprits ce vendredi en quart de finale de l'Euro face à la Suisse.

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Le programme des quarts de finale de ce vendredi 2 juillet :

  • Suisse - Espagne à partir de 17h50 sur Tipik
  • Belgique - Italie à partir de 20h50 sur La Une

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