Sans Ramos, l’Espagne entame la construction de sa nouvelle génération

Présent en sélection depuis 2005 et totalisant 180 caps pour 23 buts, Sergio Ramos est une légende du foot espagnol, et même mondial. A 35 ans, le capitaine de la Roja voit peut-être cependant son aventure avec la sélection se terminer puisqu’il n’a pas été appelé pour l’Euro.
 
Pour le défenseur, c’est évidemment un coup dur. Toutefois, en regardant la situation avec objectivité, cette mise à l’écart n’a rien de scandaleux. En 2021, Ramos n’a pas été épargné par les blessures, ne disputant que 5 matchs depuis janvier. A son âge, Luis Enrique a donc estimé qu’il n’était pas apte à faire partie du groupe pour l’Euro.
 
Une croix sur l’expérience ?
 
Reste que l’expérience de Sergio Ramos est inestimable. Le joueur du Real Madrid (dont aucun joueur n’a été appelé par Luis Enrique d’ailleurs) était là lors du triptyque Euro 2008-Coupe du Monde 2010-Euro 2012. Sans oublier son expérience des grandes rencontres européennes.
 
Les anciens de la sélection pour l’Euro se nomment De Gea, Busquets, Jordi Alba. Luis Enrique n’a donc pas fait totalement une croix sur l’ancienne génération, mais il est clair qu’il prépare déjà la suite et profite de cet Euro pour faire le basculement. On peut malgré tout se dire que le leadership d’un Ramos n’aurait pas été inutile, quand bien même il ne jouerait pas. Surtout que Luis Enrique n’a finalement appelé que 24 joueurs sur les 26 autorisés.
 
La nouvelle génération
 
Depuis son retour à la tête de l’Espagne à l’été 2019, Luis Enrique a progressivement rajeuni les cadres. Un travail bien nécessaire et qui se marque fortement dans sa récente sélection. Eric Garcia, Mikel Oyarzabal, Pau Torres, Pedri, Dani Olmo, Ferran Torres et plus récemment Aymeric Laporte sont les symboles de cette nouvelle génération.
 
Ces garçons manquent encore clairement de bouteille sur la scène internationale, mais il est nécessaire de les lancer à un moment dans un grand tournoi. L’Espagne a peut-être trop attendu avant de procéder à ce basculement, et les échecs successifs aux Coupes du Monde 2014 et 2018 en sont le reflet.
 
Le futur s’écrira peut-être encore avec Ramos malgré tout. Lors de sa conférence de presse, Luis Enrique s’est montré évasif. "Je me sens mal, parce qu'il est très professionnel et il aide beaucoup la sélection. Et il pourra encore l'aider dans le futur. Mais je dois chercher le meilleur pour le groupe", a indiqué le sélectionneur. A voir donc…
 
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