Le président du Brussels Gay Sports se livre: "On a encore des sportifs qui n’osent pas dire qu’ils ne sont pas hétérosexuels"

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À l’occasion de sa semaine ‘Pride & Love : be proud’, Proximus Pickx met à l’honneur tous les genres et toutes les sexualités. A Bruxelles, une association, le Brussels Gay Sports, milite pour l’inclusion, notamment via le sport. Damien Frébutte, président du BGS, nous en dit plus.

De Pickx

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Le Brussels Gay Sports, qu’est-ce que c’est exactement ? 
Damien Frébutte: "Le BGS, c’est une association inclusive qui existe depuis 30 ans. Nous sommes là pour favoriser les personnes LGBTQI+ mais nous accueillons tout le monde et n’interdisons personne. Nous nous voulons avant tout un espace safe pour la communauté LGBTQI+. Nous sommes actifs sur la région de Bruxelles et comptons près de 700 membres. Nous ne fonctionnons que sur base de volontariat et de bénévolat."

Quelles activités proposez-vous à vos membres ? 
D.F.: "
Nous proposons actuellement 16 activités, qui ne se limitent pas au domaine du sport. Il y a des activités culturelles comme la chorale, de l’improvisation… Pour ce qui est du sport, il y a notamment du badminton, de la course à pied, du futsal, du tennis, du volley-ball... Pour l’instant, avec la covid-19, nous ne pouvons pratiquer que les activités en extérieur mais nous avons hâte de reprendre en juin prochain un rythme plus normal." 

Est-ce que l’association se limite à ces activités? 
D.F.: "Non, nous organisions aussi des concerts pour gagner de l’argent pour faire fonctionner l’association. Il y a aussi des tournois sportifs, régionaux, nationaux et même internationaux ! Chaque année, il y a les Brussels Games, normalement en septembre, où se rassemblent 500 à 600 sportifs d’Europe dans divers sports. Il y a aussi l’événement caritatif Swim for life, un marathon de natation en décembre, où nous récoltons des fonds que nous redistribuons à divers associations qui travaillent autour de la prévention contre le sida."

Quelle est l’origine de votre association ?
D.F.: "Elle a vu le jour en 1991, c’était à la base un club de volley. Cette équipe est née pour que les membres puissent se retrouver entre eux et ne plus devoir faire face à de l’homophobie par rapport à leur pratique de vie."

Avez-vous constaté une évolution dans le monde du sport par rapport aux personnes LGBTQI+ ?
D.F.: Oui, mais on a encore des sportifs qui n’osent pas dire qu’ils ne sont pas hétérosexuels, que ce soit à un haut niveau ou en amateurs. Cela peut créer une appréhension chez les autres, notamment dans les vestiaires. Le problème est toujours là. C’est une homophobie latente. Ce n’est pas toujours annoncé clairement à la personne. Cela peut être via l’entraîneur qui laisse sur la touche, les équipiers qui n'incluent pas dans le jeu d’équipe… Bien sûr, cela va mieux qu’avant, on voit de plus en plus d’athlètes de haut niveau qui font leur coming out. Cela se voit notamment dans les chiffres des athlètes participants aux Jeux Olympiques. Mais il y en a encore qui n’osent pas franchir le cap. Il y a toujours une réticence."

Financièrement, vous pouvez malgré tout compter sur un soutien des autorités ?
D.F.
: "Oui et heureusement car nous essayons de proposer les prix les plus bas, la communauté n'étant pas toujours la mieux valorisée ou financée. C’est grâce aux subventions et subsides locaux ou nationaux que nous pouvons faire cela. Mais cela ne nous empêche pas de porter des revendications dont nous devons discuter et qui sont sur la table pour la communauté comme c’est encore le cas à l’ONU."

Une journée comme le 17 mai, journée mondiale contre l'homophobie, la transphobie et la biphobie, c’est important pour la cause ? 
D.F.
: "Oui, pas juste pour le sport. Je le repète, l’homophobie latente, c’est encore soft. L’homophonie existe toujours par le meurtre comme cela a pu être le cas chez nous il y a quelques semaines ou encore à Liège il y a quelques années. L'homophobie, la transphobie et la biphobie, 3 termes importants mais cela va au-delà de cela, c’est une journée importante pour toutes les minorités du mouvement !"

Plus d'informations sur le Brussels Gay Sports via ce lien 

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