Ces films qui vous font découvrir l'Iran autrement

Cinéma |
Arte, la chaîne culturelle dédicace une soirée spéciale ce samedi 15 mai à l’histoire de l’Iran. Le documentaire retrace les 3 000 ans de civilisations du pays. De l’immense empire perse avec Cyrus le Grand jusqu’à l’Iran d’aujourd’hui, le territoire a connu de nombreuses conquêtes et d’envahisseurs. Proximus Pickx vous propose une sélection de films qui montre une certaine vérité sur l'Iran que vous ne connaissiez pas.

De Pickx

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Persepolis

Après avoir visionné le documentaire sur l’histoire du pays, Proximus Pickx vous recommande de bien comprendre l’Iran moderne et pour cela, la grande transition du pays vous est expliquée dans ‘Persepolis’. Le film d’animation de Marjane Satrapi sorti en 2007 s’inspire de la bande dessinée éponyme. Marjane Satrapi avait dans un premier temps dessiné ses souvenirs en Iran dans une bande dessinée en noir et blanc. Mélangeant humour et climat anxiogène, le film respecte à merveille les messages véhiculés par sa protagoniste. Marjane relate ses premiers souvenirs de vie à Téhéran où elle vivait paisiblement avec sa famille jusqu’à son exode vers la France.

En 1978, Marjane a huit ans et suit les évènements qui vont mener à la révolution et provoquer la chute du régime du Shah. Moment de transition pour le pays qui passe à l’instauration de la ‘République islamique’. Port du voile obligatoire, moins de liberté pour les femmes, arrestation et exécutions du peuple, la répression intérieure devient de plus en plus pénible. Jusqu’au jour où l’auteur doit quitter son pays, sa famille parce qu’elle ne peut plus vivre comme elle l’entend. Le long-métrage a été applaudi par la critique internationale et a reçu de nombreux prix. Persepolis a pourtant été censuré et crée la polémique dans plusieurs pays musulmans. 

 

Under the shadow

Un autre film qui met en image la condition féminine dans le pays, mais dans une version épouvante avec une ambiance intrigante. Ce film de fantômes réalisé par Babak Anvari tourne vers la science-fiction un contexte déjà assez difficile pour l’Iran. Téhéran à la fin des années 80, est en pleine guerre entre l’Iran et l’Irak. 

L’histoire met en scène une mère, dont le mari est parti pour le front, avec sa petite fille. Cette dernière présente un comportement étrange. Elle semble être possédée par un esprit. Le contexte politique instable du pays est également démontré dans le film qui mélange fiction et réalité. La guerre, la religion, la condition des femmes, la famille, tous ces thèmes y sont abordés. 
 

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Le client

Le film oscarisé d’Asghar Farhadi a pourtant dérangé les médias conservateurs en Iran, au moment de sa sortie. Dénonçant ainsi l’image négative de l’Iran et de l’Islam véhiculée dans le film. 

‘Le Client’ raconte l’histoire d’un couple à Téhéran, forcé de déménager à cause de travaux entrepris dans leur appartement. Rana et Emad s’installent provisoirement dans un appartement qui avait été occupé par une prostituée. Un soir alors que Rana est seule à la maison, elle est agressée. Son mari prêt à tout pour démasquer le coupable, va mener son enquête. 

Les critiques principales dont le film est accusé, sont de ‘remettre en question la colère sainte’ d’Emad dans le film. Ensuite ce qui a fortement dérangé, c’est la participation du Qatar dans le financement de la production. Ennemis de longue date, les Qatariens auraient accepté de financer le projet avec pour seul but de ternir l’image de l’Iran selon les médias conservateurs. Pourtant l’accueil du public a été très positif. Dès son premier jour de projection en Iran, ‘Le Client’ a battu tous les records de l’histoire du cinéma iranien.

Yalda, la nuit du pardon

La réalité iranienne nous est de plus en plus accessible grâce aux nombreux réalisateurs qui défient la censure gouvernementale. Nous sommes tous au courant de la sévérité du pays, notamment en ce qui concerne la peine de mort qui est en vigueur dans le pays. Massoud Bakhshi veut démontrer cette vérité de son pays d’origine en mettant en scène Maryam, un femme qui a été condamnée à la peine de mort pour le meurtre de son mari. Mais dont le destin sera décidé à travers une émission de télé-réalité en direct. Une occasion qui lui est offerte de se faire pardonner par Mona Zia, la fille unique de son défunt mari. 

Un peu à la manière d’un reportage en direct, le film nous tient en haleine par sa réalisation, ses dialogues et son intrigue. D’autant plus lorsque l’on sait que l’émission de télé-réalité du film existe réellement dan le pays. Cela nous donne encore plus froid dans le dos. Il s’agit d’une émission télévisuelle hebdomadaire où un ‘criminel’ condamné à mort et sa ‘victime’ sont invités sur le plateau télé afin de plaider leur cause auprès de l’audience. Le show est partagé entre témoignages des deux parties, reportages et enfin le public est invité à voter par sms pour donner son avis, si le coupable mérite ou non le pardon. Le réalisateur ne dit pas explicitement qu’il se base d’un ou de plusieurs faits réels mais subtilement il parvient à peindre la société iranienne. 
 

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Le Diable n’existe pas

Tourné dans la clandestinité et censuré, le film croise le portrait de quatre personnes distinctes dont le destin est inexorablement lié. Ce film dénonce sans passer par quatre chemins le régime despotique de l’Iran d’aujourd’hui. Il résonne comme un hommage adressé à tous les hommes et toutes les femmes qui se battent au quotidien pour affirmer leur liberté. 

Le long-métrage de Mohammad Rasoulof croise le combat d’Heshmat, un père de famille exemplaire qui cache un terrible secret, Pouya, un jeune soldat incapable de tuer, et Javad qui va voir sa vie basculée alors qu’il avait l’intention de demander la main de sa belle. Quant à Bharam, il est médecin et interdit d’exercer. Tous seront confrontés à des questions éthiques et politiques. Ils devront faire des choix. 

Le réalisateur a déjà été victime de censure, en 2009, il a été arrêté et condamné à six ans de prison. En 2019, il a de nouveau été accusé "d’atteinte à la sécurité". Depuis, il ne peut plus quitter le pays. Ce dernier film en date est pourtant arrivé jusqu’au jury de la Berlinale où en mars 2020, le réalisateur reçoit l’Ours d’or pour ‘Le Diable n’existe pas’.  

 




Regardez ‘De la Perse à l'Iran : 3 000 ans de civilisations’ ce samedi 15 mai à 21h50 sur Arte ou sur Pickx.be ou l'app de Proximus Pickx. Via TV Replay, vous pouvez regarder le programme jusqu'à 36 heures plus tard quand vous le souhaitez, ou également sur le site ou l'app 7 jours après sa diffusion !

Regardez tout ce que vous aimez, où et quand vous voulez.

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Attention : regarder la télévision peut freiner le développement des enfants de moins de 3 ans, même lorsqu’il s’agit de programmes qui s’adressent spécifiquement à eux. Plusieurs troubles du développement ont été scientifiquement observés tels que passivité, retards de langage, agitation, troubles du sommeil, troubles de la concentration et dépendance aux écrans

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