#TDOV : Du glam rock à l'électro pop, la représentation des personnes trans dans la musique

Musique |

En ce 31 mars, nous dédions cette journée aux personnes transgenres et à la prise de conscience des discriminations qu’elles subissent encore dans le monde. Pour cette occasion, Proximus Pickx veut attirer l’attention sur la représentation et l’influence de la transidentité dans la musique. 

De Pickx

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Jusque récemment, le mot ‘trans’ évoquait un monde totalement inconnu pour nos grand-parents. Parfois, il est même encore difficile pour certains de bien comprendre ce que représente ce mouvement. Pourtant, au fur et à mesure que les générations défilent, les personnes trans sont de plus en plus représentées dans la culture populaire, que ce soit à travers des séries Netflix, des films ou encore dans la musique. Malgré les discriminations que la communauté LGBT subit encore au quotidien, il est important de montrer l’influence ‘trans’ dans la musique, mais aussi de dénoncer un manque de visibilité toujours d'actualité. 

Du glam rock au disco

Lorsque l’on remonte aux origines de la musique, il y a un artiste à qui l’on attribue le glam rock. Dans les années 70, David Bowie bouscule les normes de la masculinité à grands coups de paillettes, de maquillages extravagants, de combinaisons colorées, d'androgynie, de bottes compensées. Il n’hésitait pas non plus à clamer sa bisexualité. Il brise les codes de l’époque lorsqu’il présente au monde son alter-ego, ‘Ziggy Stardust’, mais c'était déjà le cas bien avant la création de ce personnage illustre. Rien que sur la pochette de l’album ‘The Man Who sold the World’ de 1970, on voit Bowie en train de poser sur un canapé en robe bourgeoise. D’autres artistes de l’époque se joignent ensuite à ce mouvement, entre-autre, Lou Reed, Iggy pop, Garry Glitter, Alice Cooper, et ensuite Freddy Mercury puis Elton John. Né au Royaume-Uni, le mouvement enflamme le monde. On peut donc qualifier Bowie comme de pionnier lorsqu’il s’agit de jouer avec les stéréotypes du genre. Il est porteur à l’époque d’un message, celui de la liberté de s’habiller en homme ou en femme, d’être homosexuel ou hétérosexuel.

À partir de 1976, la culture LGBT va exploser grâce à la musique disco. Des clubs gay vont voir le jour de New-York à Sydney. L’expression gay va véritablement inventer un style de musique qui va s’imposer dans le monde entier. Aux origines du disco, le genre n'a séduit que dans les clubs gay, n’intéressant pas les maisons de disque, ni les radios. Le style trouve pourtant ses racines dans la funky music noire américaine et les rythmes latino. Ce sont des DJ’s des clubs gay qui vont mixer ces morceaux en utilisant des samples de musique électronique. Ce ne sera que dans les années 80 que le style musicale va sortir des clubs gay pour que le monde de la musique s’y intéresse enfin. Aujourd’hui, on peut affirmer que le disco est à l’origine de nouveaux courants musicaux, il a engendré la house, la dance, la techno, et tous leurs dérivés. 

Vers une progression ?

Le monde de la musique a de nombreuses fois été inspiré par la transidentité, avec de nombreux morceaux écrits à ce sujet. En 1985, Indochine sort un morceau au titre évocateur, ‘3e sexe’. Mylène Farmer aborde le travestissement et l’ambiguïté sexuelle dans son titre ‘Sans contrefaçon’ en 1987. Des années plus tard, en 1998, l’israélienne Dana International remporte le concours Eurovision de la chanson. Cette victoire a montré pour la première fois dans l’histoire de la musique que le monde était prêt à changer et à accepter qu’une femme trans décroche le plus grand titre de la chanson européenne. Elle a ainsi marqué l’histoire et est devenue une véritable icône de la communauté LGBT. Petit à petit les mentalités changent et la société permet aux artistes trans de s’afficher et de partager leur talent. 
 

Sophie, un icône

Ces dernières années, une personnalité trans contemporaine a marqué la scène musicale : la musicienne Sophie, qui nous a récemment quitté, a été une véritable pionnière de l’activisme trans dans l’industrie musicale. Étant une grande avant-gardiste de la musique, elle est connue pour avoir repoussé les limites de la pop et de l'electro au XXIe siècle. Elle utilise des sons du quotidien, tels que des bruits de bulles de soda pétillant ou de glissement sur un toboggan. Au début de sa carrière, elle travaillait dans l’ombre, ne se montrant pas au public. Et ce alors qu’elle produit de grands artistes comme Madonna où elle co-écrit le succès planétaire ‘Bitch I’m Madonna’ en 2015. 

D’autres artistes ont fait appel à ses services pour remixer certains morceaux, tels que Rihanna ou Charlie XCX. Elle fait son coming-out trans et montre son visage pour la première fois grâce à son clip ‘It’s Okay To Cry’.  En 2018, elle avait accordé une interview au magazine Paper et déclaré : "Pour moi, être transgenre, c’est prendre le contrôle, afin de mettre son corps davantage en accord avec son âme et son esprit, pour que les deux ne s’affrontent pas et ne luttent pas pour survivre". Grâce à des artistes comme Sophie, de plus en plus de personnes vont vouloir se lancer et affirmer avec fierté être trans. Sophie est l'exemple parfait d'un artiste qui sort de l'ombre et affirme avec fierté sa transidentité. La société change, mais elle a besoin de plus de pépites musicales comme Sophie. 

Regardez tout ce que vous aimez, où et quand vous voulez.

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