Rollerball, un film qui a marqué et influencé toute une génération

Sorti en 1975, ce film de Norman Jewison avec l'acteur James Caan en vedette a marqué une génération entière. Ce film de science-fiction dépeint une société futuriste dans laquelle quelques entreprises internationales ont remplacés les pays. Afin de canaliser les populations, un jeu violent du nom de rollerball devient le premier sport récréatif au monde. Dans celui-ci, qui est un mélange entre patin à roulette, motocyclisme et football américain, chaque équipe (qui représente une région du monde) doit prendre le contrôle d'une boule en métal et l'envoyer dans un but. Quant aux règles, tout est fait pour que la vitesse, les contacts, et les blessures soient les plus impressionnants possibles. Un joueur, Jonathan E., se bat pour sa liberté personnelle et menace le contrôle des entreprises toutes puissantes.

Si 'Rollerball' a marqué les esprits, c'est notamment la manière dont le réalisateur filme la violence. De l'aveu même de Norman Jewison, le film 'Orange Mécanique' de Kubrick l'a beaucoup marqué, et cela se remarque dès les premières scènes. Dans les scènes d'impacts filmées au ralenti, il utilise la musique classique de Bach pour magnifier la violence, tout comme Kubrick avait utilisé Beethoven pour son film. Le monde dystoptique que le film dépeint vaut autant la peine de s'y attarder que les scènes d'actions ultra-violentes. Le film se déroule dans un futur lointain, où des méga corporations dirigent le monde à la place des gouvernements nationaux. Il n'y a plus de guerres, plus de pauvreté ni de maladies. Il est donc nécessaire d'abreuver le public en sensations fortes et violences, le Rollerball accueille les gladiateurs des temps modernes.

Le film a également servis de source d'inspiration dans la musique et le cinéma. Le groupe Scorpions, formé quelques années avant la sortie du film, s'est inspiré du la police du film pour le design de leur logo. Dans le manga 'Battle Angel Alita', le motorball est directement inspiré du rollerball. 

En 2002, le réalisateur John McTiernan (Die Hard) se risque à un remake en compagnie de Chris Klein (American Pie) et Jean Reno. Malheureusement, le nouveau Rollerball n'arrive pas à la cheville de l'original, Keanu Reeves a d'ailleurs échappé de justesse à l'aventure. Le public est un échec commercial tandis que les critiques ne sont pas plus tendres. Pendant le tournage du film, le réalisateur a par ailleurs été reconnu coupable d'avoir mis sur écoute le producteur du film, ce qui lui valut une peine de prison de 12 mois de prison ferme en 2013.