Comment les attentats du 11 septembre ont rapproché François-Xavier Demaison de sa carrière d’acteur

Révélé en 2008 dans le rôle de Coluche dans le biopic consacré au comique français, François-Xavier Demaison est aujourd’hui un des acteurs reconnus du milieu cinématographique français. A son actif, une quarantaine de films au cinéma et à la télévision. Pas une année ne se passe sans que l’acteur ne soit à l’affiche d’un ou plusieurs films. Pourtant, il y a près de 20 ans, sans un attentat, sa vie aurait peut-être été toute différente.

En 2001, François-Xavier Demaison n’est pas encore acteur. A 28 ans, il travaille comme fiscaliste international dans un bureau d’avocats à New York. Une vie bien rangée dans le milieu de la finance, en plein dans le monde capitaliste. Pour l’acteur, à l’époque, il estimait avoir choisi un métier raisonnable, alors même qu’au plus profond de lui il voulait être artiste. Il avait par ailleurs suivi le cours Florent avant de faire science-po.
 
Présent dans la ville américaine le jour des attentats, il est profondément marqué par ce qu’il voit à la télévision et dans la rue. "Durant ma traversée de la ville, qui dure environ une heure et demie, je croise des gens couverts de cendre, gris, hagards, de véritables zombies qui semblent remonter de l’enfer... Est-ce un cauchemar ou la réalité ?", expliquait-il à Paris Match en 2007, quand la gloire ne l’avait pas encore atteint.

Pour ceux qui ont vécu en direct les événements, cette attaque terroriste – qui a causé la mort de plus de 3000 personnes – a été un choc. Chez certains, cela a remis en question toute leur vie, comme c’est le cas pour François-Xavier Demaison. "J’avais la sensation d’être vidé, engourdi, tant l’émotion était forte", glissait-il à Paris Match.
 
Rapidement, il comprend que la vie qu’il a choisi n’est pas la bonne et décide de tout plaquer. New York, son boulot, sa femme, il repart de zéro et monte son premier spectacle en revenant à Paris. Un coup de poker. "J’avais la sensation d’être sur la bonne route, je savais où je voulais aller et mon énergie était décuplée."

En 2007, son spectacle 'Demaison s’envole' a été nommé aux Molières dans la catégorie ‘Spectacle seul en scène’. Il ne remporte pas le prix mais c’est le début de la reconnaissance. Après quelques seconds rôles au cinéma, il décroche le rôle de Coluche en 2008.
 
Le film d’Antoine de Caunes est salué par la critique, tout comme la prestation de François-Xavier Demaison. En 2009, il est nommé pour le César du Meilleur acteur, mais c’est finalement Vincent Cassel qui l’emportera pour son rôle de Mesrine.