#PickxWomensWeek : Ces pionnières qui ont marqué l'histoire belge

Cinéma | Nous célébrons aujourd’hui la journée internationale pour les droits de la femme. Cette année, l’accent est mis sur #ChooseToChallenge, pour questionner les normes existantes dans nos sociétés. Pour l’occasion, Proximus Pickx rend hommage à quelques femmes belges emblématiques qui ont lutté pour l'égalité des sexes et les droits des femmes en Belgique par leur travail, leur activisme et leur persévérance.

De Pickx

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Gabrielle Defrenne

L’inégalité salariale dans notre société ne date pas d’hier. Si elle constitue encore un combat aujourd’hui, la lutte a toutefois été boostée par une femme d’ambition, dans les années 70. Gabrielle Defrenne travaillait alors pour la Sabena, ancienne compagnie aérienne nationale. Contrairement à ses collègues masculins, elle a été contrainte de quitter l’entreprise, ayant atteint l'âge limite de 40 ans pour le personnel de cabine féminin. Par ailleurs, elle percevait un salaire inférieur à celui de ses homologues masculins.

Defrenne a alors lancé une croisade judiciaire contre son employeur. Elle a mené bataille par l'intermédiaire des plus hautes instances juridiques de notre pays. La Cour de cassation et le Conseil d'État ont rejeté son recours. Elle s'est alors tournée vers l’Europe, assistée par son avocate Eliane Vogel-Polsky, autre icône belge des droits de la femme. Gabrielle Defrenne a gagné le procès devant la Cour de justice européenne, grâce à un article de loi du traité de Rome que Vogel-Polsky avait précédemment contribué à rédiger. Depuis lors, l'Europe a imposé des directives contraignantes aux États membres concernant l'égalité de rémunération et de traitement des employés masculins et féminins.

Paula Marckx

Paula Marckx, décédée l’année dernière, était une femme d’ambition, persévérante, journaliste et pilote professionnelle qui a connu un grand succès. Mais on se souviendra surtout d’elle pour son combat en faveur des droits des femmes non mariées et de leurs enfants. En 1973, elle tombe enceinte sans vraiment s’y attendre, et décide d'élever sa fille Alexandra sans homme à ses côtés. C’est alors qu’elle fait face à de nombreux soucis au quotidien, comme le fait que sa fille n'avait alors aucune garantie d'hériter d'elle plus tard. Pourtant, Marckx a légalement reconnu sa fille.

Une discrimination que la féministe trouve inacceptable. Elle écrit alors une lettre à la Cour européenne des droits de l'homme au nom de sa fille. "Je suis un bébé de 10 mois, et je porte plainte contre la Belgique" rédige-t-elle dans cette lettre devenue historique. À sa plus grande surprise, elle reçoit une réponse et la Cour décide d’ouvrir une enquête sur les lois belges discriminatoires. En 1979, elle rend son jugement. La Cour ordonne à l'État belge de mettre fin à la discrimination entre les enfants nés dans et hors mariage. Mais ce n'est qu'en 1987 que la Belgique apporte finalement les modifications juridiques nécessaires pour exclure définitivement cette discrimination.

 

Semira Adamu

Le rêve de Semira Adamu, c’est de devenir infirmière dans son pays natal, le Nigeria. Mais son destin dérape, quand elle est jetée dans les bras d’un homme plus âgé qui a déjà trois épouses. La jeune femme d'une vingtaine d'années fuit alors le pays et parvient à rejoindre l’aéroport de Zaventem, où elle demande l’asile. Elle est détenue dans un centre pour migrants dans l’attente de la réponse. Et lorsqu’elle apprend qu’il arrive à la police de recourir à la violence lors de rapatriement de migrants, elle décide de s’opposer à ces méthodes et prend contact avec des associations de réfugiés.

Sa propre expulsion échoue… à cinq reprises. La sixième, en septembre 1998, lui sera fatale. Lorsqu’elle résiste face à deux policiers, ces derniers lui pressent la tête contre un oreiller. La jeune femme tombe alors dans le coma et meurt le jour même à l’hôpital. Après son décès, de nombreuses protestations sont organisées à Bruxelles, et le ministre de l’Intérieur se voit obligé de démissionner. L’histoire de Semira a permis bien des changements. Non seulement les policiers ont été condamnés, mais les mariages forcés sont désormais reconnus comme motif d’asile valable.

Myriam Leroy

La journaliste belge de 38 ans est bien connue des auditeurs et téléspectateurs belges. Mais c’est aussi via les réseaux sociaux que son nom a beaucoup été cité. En 2013, elle présente une chronique sur Canal+ qui traite de l’humoriste Dieudonné. La chronique déplait, et la toile s’emballe. La journaliste confie alors avoir reçu des dizaines de milliers de messages d’insultes et des menaces de mort et de viol, tandis qu’elle vit sous protection policière.

La journaliste a depuis quitté le réseau social Twitter sous le poids des insultes, en grande majorité de la part des hommes. Une surprise ? Pas vraiment, quand on sait que les femmes sont 27 fois plus susceptibles d’être harcelées en ligne que les hommes. Florence Hainaut, autre journaliste belge de la RTBF, et Myriam Leroy en ont d’ailleurs fait un véritable combat. Elles sont en pleine réalisation d’un documentaire sur le cyberharcèlement misogyne, '#SalePute'. La sortie est prévue pour le printemps, avec l’espoir, de conscientiser sur un phénomène qui dépasse nos frontières.

Regardez tout ce que vous aimez, où et quand vous voulez.

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Attention : regarder la télévision peut freiner le développement des enfants de moins de 3 ans, même lorsqu’il s’agit de programmes qui s’adressent spécifiquement à eux. Plusieurs troubles du développement ont été scientifiquement observés tels que passivité, retards de langage, agitation, troubles du sommeil, troubles de la concentration et dépendance aux écrans

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