Gilles Simon, David Goffin, Simona Halep: comment le tennis résiste-t-il au temps de la pandémie?

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L’Open d’Australie a récemment mis en lumière les fortes restrictions sanitaires imposées au monde du tennis, et l’année 2021 devrait être du même acabit. Face à ces conditions, plusieurs joueurs jettent l’éponge. Hier, le Français Gilles Simon a annoncé faire une pause carrière, se disant lassé des conditions actuelles imposées sur le circuit par la crise sanitaire. Des propos qui trouvent écho chez d’autres joueurs. 

De Pickx

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"Le coeur n’y est plus". C’est la raison qui a poussé Gilles Simon à faire un break dans sa saison 2020-2021. Le Français de 36 ans, ancien n° 6 mondial, a été battu deux fois d’affilée au premier tour, à l’Open d’Australie début février, puis la semaine dernière au tournoi de Montpellier. Deux gouttes d’eau qui ont fait débordé le vase de son moral, déjà très entamé par la crise et les restrictions sanitaire. 

"Le cœur n'y étant plus du tout pour voyager et jouer dans ces conditions, je suis malheureusement obligé de faire une pause afin de me préserver mentalement", a indiqué Gilles Simon sur son compte Twitter. "En espérant que le moral revienne le plus rapidement possible. Merci à tous les fidèles pour votre soutien. À bientôt".

"Très cher et très compliqué"

La décision du Français illustre un état d'esprit assez présent chez les joueurs. La pandémie et les conditions nécessaires au bon déroulement du circuit leur pèse énormément. Bien entendu, continuer à jouer, même dans des circonstances pénibles, reste préférable à un arrêt des compétitions. Mais les tennismen et women doivent puiser dans leurs ressources mentales. 

Les matchs à huis clos sont désormais la norme, au grand dam des joueurs, forcés d’évoluer dans le silence sans les clameurs du public. Et le tournoi de Melbourne, avec sa quarantaine de deux semaines imposée avant le début des joutes a montré combien la préparation physique (et mentale) était perturbée par les restrictions. 

Le Belge David Goffin s'est aussi exprimé sur la difficulté que rencontrent pour l'instant les joueurs et les joueuses à voyager sur le circuit avec la pandémie du Covid-19. "Dans chaque pays, les restrictions sont différentes. Voyager devient très compliqué et même très cher en fonction des différents tournois et continents. Il faut remplir des tas de dossiers pour prendre parfois un vol d'une heure". 

Le vaccin, solution au marasme?

Notre compatriote, toujours en lice au tournoi de Montpellier, a lui aussi éprouvé des problèmes de motivation. "On ne peut pas voyager avec notre famille. Ici, j'ai droit à deux personnes et j'ai donc choisi Stéphanie et Patrice Wauthier, mon kiné. On est parfois obligé de rester à l'hôtel, on ne peut pas faire une sortie pour s'aérer l'esprit ou aller au restaurant. J'ai eu très dur l'an dernier à Roland-Garros, où il faisait froid et pluvieux. La coupure de fin d'année m'a fait du bien. J'avais besoin d'un peu de vacances pour me remotiver et essayer de prendre la situation avec un peu plus de légèreté. Et je comprends qu'il n'est pas évident pour des joueurs de trouver la motivation." 

Tous les joueurs et joueuses ne sont évidemment pas dans le cas, certains s’accommodant mieux de la situation que d’autres. Néanmoins, tous ressentent cette chape de plomb, et tentent de trouver des solutions. Simona Halep, n° 3 mondiale chez les dames, vient de se faire vacciner contre la Covid-19. La Roumaine avait contracté le virus l’année dernière et ne veut pas revivre la chose. Elle est la première du circuit à faire cette démarche. 

Si certains joueurs et joueuses auront, comme Halep, la chance se faire vacciner dans leur pays en raison de leur statut d’athlète de haut niveau, on ignore si et quand tous les autres auront cette même possibilité. Ce qui risque encore d’alimenter les controverses quand aux inégalités de traitement entre les joueurs et joueuses… 

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