Serena Williams est-elle la plus grande joueuse de l'histoire du tennis féminin ?
Une simple partie de plaisir. Tout le monde attendait avec impatience la confrontation entre Simona Halep et Serena Williams en quart de finale de l'Open d'Australie. La numéro 2 mondiale n'a cependant jamais existé mardi face à la reine des lieux. Cette dernière l'a dominée de la tête et des épaules, pourtant endolories, pour s'imposer en deux petits sets. Si le duel a tourné court, la 10e mondiale a eu le temps de montrer qu'elle comptait bien, enfin, rafler son 24e titre en Grand Chelem.
Mais attention, ces dernières années, l'histoire a prouvé à la native du Michigan que le lac devait être franchi entièrement avant de sortir la tête de l'eau en vainqueure. Ce jeudi, face à Naomi Osaka, puis éventuellement en finale samedi, il lui faudra être vigilante et concentrée du premier jusqu'au dernier point.
Un complexe de supériorité
Le passé récent a montré à la cadette des soeurs Williams que le succès n'est pas inné. Revenons tout d'abord au 28 janvier 2017. Serena Williams boucle une quinzaine de rêve, où elle n'a pas perdu le moindre set, en prenant le dessus sur sa frangine Venus. La légende américaine inscrit par la même occasion son nom au palmarès de l'Open d'Australie pour la septième fois de sa carrière. Beaucoup affirment alors à ce moment-là que les planètes sont alignées et que la nouvelle lauréate de 23 tournois du Grand Chelem est prête à égaler le record de Margaret Smith Court (24 majeurs) et qu'elle pourrait même la dépasser dans le courant de l'année.
Battue à quatre reprises en finale d’un Grand Chelem en 2018 et 2019 (2 fois à Wimbledon, 2 fois à l’US Open), Serena Williams tombe rapidement de son piédestal. Peu habituée aux places d'honneur, l'Américaine doit notamment s'incliner sur ses terres à l'US Open, face à Naomi Osaka, 21 ans, et Bianca Andreescu, 19 ans. Redoutée et, surtout, (trop) respectée par ses adversaires pendant de longues années sur le circuit féminin, la détentrice de 4 médailles d'or olympiques et de 73 titres en simple découvre une nouvelle génération qui est prête à la bousculer. Un changement de perspective qui la force finalement à se remettre en question.
Un débat sans fin
Plus proche de la fin que du début, cela ne l'empêche pas de vouloir encore s'améliorer pour continuer à être performante et marquer l'histoire. La championne qu'elle est connait les points à travailler. Elle a ainsi décidé d'axer une grosse partie de ses entraînements sur sa défense. Pour cette année 2021, Serena Williams s'est aussi construite une véritable bulle afin de ne plus manquer ses objectifs, qui pourraient bien être les derniers.
Martina Navratilova, Chris Evert, Steffi Graf ou encore Billie Jean King. Toutes ces athlètes exceptionnelles ont contribué à la popularité du tennis féminin. Serena Williams est assurément de la même trempe. Si les goûts et les couleurs ne se discutent pas, une éventuelle victoire de la future quadragénaire à l'Open d'Australie pourrait faciliter les débats à l'avenir.
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