Quand ABBA portait des tenues excentriques pour payer moins d'impôts

Musique | Qui a oublié les costumes fantaisistes portés par ABBA lors de ses performances live? Peu de gens savent cependant que nous devons ces tenues aux... autorités fiscales suédoises. Proximus Pickx vous en dit plus.

De Pickx

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Dès leurs débuts, les membres du groupe ABBA ont marqué les esprits avec leurs mini-shorts à paillettes, combis scintillantes et chaussures à semelles compensées. Ce choix vestimentaire fut inspiré non seulement par la mode de la fin des années 70 et du début des années 80, mais aussi pour des raisons... fiscales, comme révélé dans 'Abba : The Official Photo Book', un ouvrage de référence sur le groupe pop suédois.

Selon la législation fiscale suédoise de l'époque, les travailleurs n'étaient pas autorisés à déduire le prix d'achat de leurs vêtements du montant total de leurs impôts. Une seule exception était autorisée: si les vêtements étaient si saugrenus qu'il était impossible de les porter dans la rue, ils pouvaient être déduits fiscalement.

"Une bande de fous"

Dans le livre, Björn Ulvaeus, le fondateur d'ABBA, admet que le résultat était un peu trop kitsch et étrange. "Pour être honnête, nous avions l'air d'une bande de fous pendant ces années-là. Personne n'aurait pu être aussi mal habillé que nous", explique-t-il.

Si Ulvaeus et sa bande ont réussi à tirer profit des lois fiscales suédoises, le chanteur a été rattrapé par les autorités fiscales lors d'un contrôle. En 2007, celles-ci lui ont fait savoir qu’il devait 85 millions de couronnes suédoises (8,4 millions d'euros) d'impôts. Le chanteur a fait appel de cette décision et les tribunaux lui ont finalement donné raison. "Je suis bien sûr très heureux que le tribunal considère que j'ai toujours pris les bonnes décisions fiscales", confiait Ulvaeus au Guardian.

L'histoire se répète

Ces dernières années, les autorités fiscales suédoises ont quelque peu durci les lois fiscales afin de s'assurer que d'autres groupes ne puissent pas profiter de ses failles. Par exemple, l'écrivaine suédoise Camila Läckberg s’était fait taper sur les doigts en 2013 pour avoir déduit de ses impôts des vêtements Zara et Karen Millen.

"Seuls les vêtements fantaisistes, les vêtements de scène, les costumes portant le logo de l'employeur et d'autres attributs qui se distinguent clairement des vêtements ordinaires peuvent être déduits", avait déclaré à ce sujet l'autorité fiscale suédoise.

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