Les Diables Rouges Futsal manquent de peu la qualification pour l'Euro 2022 aux Pays-Bas

Sports | Désireux de retrouver le chemin du championnat d'Europe de futsal en 2022, les Diables Rouges jouaient leur qualification pour les Pays-Bas du 28 janvier au 13 avril en phase de groupes contre la Finlande, le Monténégro et l'Italie.

De Pickx

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Six rencontres ou autrement dit, 240 minutes de temps effectif. Si la Belgique voulait participer au championnat d'Europe de futsal en 2022 aux Pays-Bas, elle connaîssait la marche à suivre pour atteindre son but. Absents du dernier grand rendez-vous sur notre continent, les Diables Rouges visaient le même objectif qu'au début de la dernière décennie. À cette époque, ils s'étaient alors qualifiés pour l'Euro 2010 avant d'accueillir l'évènement quatre ans plus tard et de vibrer devant leurs supporters à Anvers. Revancharde et motivée comme jamais, comme l'a prouvé sa démonstration pour rejoindre la phase de groupes du tour qualificatif, notre nation était prête à mourir sur le terrain du 28 janvier au 13 avril face aux trois adversaires qui se dressaient sur sa route.

La Finlande glace les espoirs belges

Huit places d'écart au ranking FIFA. La Finlande, 14e, partait-elle pour autant avec la faveur des pronostics face à la Belgique, 22e, au classement ? Notre capitaine national Mohamed Dahbi Reda a son idée sur le sujet: "Tout le monde sait que cela ne veut rien dire." Les faits lui ont donné raison pour l'entame de cette campagne au Country Hall de Liège. Après une mise en jambe en douceur, logique au vu du manque de rythme et de compétition, les Diables Rouges prenaient les devants juste avant le repos sur phase arrêtée. Il fallait évidemment la chaleur brésilienne de Leo, et une reprise de volée décroisée exceptionnelle, pour déglacer l'iceberg finlandais. "Au fil de la rencontre, nous sommes rentrés petit à petit dans le bain. Nous avons vu que notre jeu a commencé à se simplifier, à se fluidifier et ça a commencé à rentrer", rembobinait celui qui porte le brassard de notre équipe.

Au retour des vestiaires, Omar Rahou partait dans un raid solitaire dont il a le secret pour doubler la mise. La classe du numéro 4 belge était remplacée quelques minutes plus tard par son abnégation qui lui permettait d'inscrire un doublé. Après s'être tiré une balle dans le pied en encaissant deux buts sur des phases arrêtées, principale arme offensive en futsal, mal négociées, les troupes de Karim Bachar, abattues moralement, et dans le dur physiquement, ont finalement vu les Finlandais recoller au score une troisième fois à six minutes du terme. "Il y a évidemment un sentiment de frustration. Il y a peut-être eu un peu de relâchement, des problèmes de communication parfois et sans doute une fatigue physique à cause du manque de rythme de matchs", avouait Karim Bachar.

Dans une véritable finale pour la deuxième place, la Belgique se déplacait en Finlande lors de l'ultime journée. Privés de Dahbi Reda, blessé, et de Steven Dillien, touché par le covid, les Mini-Diables souffraient physiquement face à la rotation des Finlandais. En début de deuxième période, les Scandinaves faisaient la différence une première fois. Adnane parvenait à égaliser après l'utilisation du gardien volant mais la Finlande repassait devant dans la foulée. L'équipe locale creusait même l'écart en profitant d'un goal laissé vide par les Belges qui devaient utiliser à nouveau le gardien volant pour revenir au score. Malgré une dernière réduction du score de Lucas Diniz, les Mini-Diables, réduits à 4 à la suite de l'exclusion de Leo, disaient finalement adieu à l'Euro 2022 après avoir été incapables de prendre le moindre point à l'extérieur dans cette campagne.



Du paradis à l'enfer monténégrin

Sans aucun doute l'adversaire contre qui la Belgique avait le plus à perdre dans cette campagne. À domicile, les Diables Rouges Futsal ne pouvaient pas se permettre un faux pas face au petit poucet du groupe, sous peine d'hypothéquer sérieusement leurs chances de qualification pour l'Euro 2022 aux Pays-Bas. "Sur papier, nous devions gagner contre le Monténégro mais un match ne se joue pas sur papier. C'était une rencontre avec beaucoup de pression pour nous car nous étions dans l'obligation de prendre les trois points",soulignait le sélectionneur national Karim Bachar à l'issue de la première victoire de notre équipe nationale dans la compétition. Un large succès 6-2, en effet, qui était de bon augure pour la suite de la campagne.

Grâce à un état d'esprit irréprochable, et à un jeu constamment porté vers l'avant, les Diables Rouges ont rarement été mis en difficulté à l'aller. Malheureusement pour la Belgique, le match retour fut une toute autre histoire. "C'est une équipe qui joue avec énormément d'envie, pour la fierté du maillot. Tous les joueurs en face ne feront pas de la figuration. Il va falloir se battre, mouiller le maillot", avait prévenu le consultant Proximus Sports Karim Chaibai avant le début des qualifications. Dans leur propre salle, les Monténégrins se sont montrés encore un peu plus fidèles à leur réputation. Hargne défensive et efficacité offensive furent les maîtres-mots des locaux pour venir à bout de Belges désabusés par un jeu basé sur le physique et la contre-attaque. Profitant de la moindre erreur de son adversaire, et d'un gros manque de réussite dans le camp d'en face, le Monténégro a ainsi signer un authentique exploit pour finalement l'emporter 4-3. Un résultat inattendu pour les partenaires de Marvin Ghislandi qui grillent déjà ici leur joker dans ces qualifications.





L'Italie, une belle publicité pour le futsal

Si on se base simplement sur le classement des meilleurs formations européennes de futsal, l'Italie complète le top 5 tandis que la Belgique est dix-septième. L'écart entre les deux équipes est donc considérable sur le plan historique. Dans les faits, cependant, les Diables n'ont pas à rougir de leurs dernières prestations face aux Transalpins. "En regard des derniers résultats, nous sommes favoris (rires). Nous avons disputé une double confrontation dernièrement où on a signé une victoire et un match nul. Nous avions d'ailleurs montré une bonne image. Mais, évidemment, sur papier, l'Italie reste favorite. Le sport reste cependant du sport. Une nouvelle fois, tout dépend de l'état des équipes ce jour-là et de la physionomie du match", avait expliqué en préambule de cet affrontement notre consultant de luxe Proximus Sports Karim Chaibai.

En Italie, la Belgique a rapidement été mise à contribution. Moustafa Idrissi a alors sauvé les meubles en repoussant toutes les tentatives transalpines. Contre le cours du jeu, Steven Dillien a ensuite ouvert la marque en faveur de notre équipe nationale. Les Italiens ont poussé pour revenir et ont été récompensés de leurs efforts en toute fin de première période. Dans un match spectaculaire, marqué par de nombreux montants touchés (7 au total), les Diables Rouges ont finalement sombré en deuxième mi-temps, encaissant trois nouveaux buts. Si la défaite fut amère, elle fut toutefois méritée au vu de la rencontre. Karim Bachar et les siens pouvaient cependant être fiers de la mentalité affichée.

Au Country Hall de Liège, la Belgique était dans une tout autre configuration. Face à eux se dressaient des Italiens déjà qualifiés et assurés de la première place du groupe. Les Mini-Diables commençaient la rencontre de la même manière qu'à l'aller, avec de l'envie et de la détermination, mais, surtout, avec la volonté cette fois-ci de presser haut leur adversaire. "Nous savions que nous devions aborder le match à 200% contre l'une des plus grosses nations au monde. Nous voulions prouver que la Belgique n'est pas une petite nation. Si on joue à notre meilleur niveau, on peut rivaliser avec n'importe qui", débutait le Soulier d'Or Omar Rahou.

À la différence du duel en Italie, la Belgique se montrait très réaliste et n'offrait aucun cadeau. "Aujourd'hui, on était prêt à tacler, à défendre, à tout faire pour ne pas encaisser de goal", ajoutait l'auteur d'un doublé dans cette partie. Au terme d'un match haut en couleurs, où les Belges se sont finalement imposés 5-4 après avoir défendu bec et ongles la cage de Moustafa Idrissi, le sélectionneur national Karim Bachar était bien conscient de la publicité faite au futsal tout en soulignant l'impact moral de cet exploit sur ses troupes: "Nous avons joué à fond de la première à la dernière seconde. Que ce soit sur le terrain, sur le banc ou en tribune, tout le monde était en bloc. Cela montre l'esprit du groupe. Ce n'est pas important de savoir qui joue ou qui marque les buts, ce n'est que collectivement que nous pourrons aller au championnat d'Europe." Malheureusement, on connait désormais l'issue finale...

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