Kittel, Dumoulin, Kennaugh…Quand les cyclistes ont besoin de faire une pause

Sports | C’est une petit bombe lachée ce samedi par la formation Jumbo – Visma qui vient ébranler le monde du cyclisme : à 30 ans, Tom Dumoulin a décidé faire une pause et d’arrêter provisoirement sa carrière de coureur cycliste. Un cas qui n’est pas le premier dans un peloton de plus en plus sous pression.

De Pickx

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La vie des sportifs et sportives de haut niveau n’est pas qu’un long fleuve tranquille et Tom Dumoulin en est un nouvel exemple qui vient s’ajouter à la liste des cyclistes qui décident de faire un break. Kennaugh, Kittel, Phinney… autant de champions qui ont dit stop à cette pression.

On l’oublie peut-être trop souvent mais ces sportifs sont avant tout des humains et ils reflètent aussi une partie de la société. Quand on voit que les cas de burn-out continuent d’augmenter dans la société, c’est normal que cela touche également le monde du sport. 

La pression du résultat

« J’ai envie de faire de mon mieux, pour tout le monde. Je veux que l’équipe soit heureuse, que mes sponsors soient heureux. Je veux que ma femme et ma famille soient heureuses. Au final j’ai mis de côté et j’ai oublié, ma propre personne, ces dernières années » voila les explications de Tom Dumoulin suite à sa décision. Cela résume bien ce qui se passe dans le peloton ces dernières années où le résultat est au centre des préoccupations alors que le plaisir disparait lui petit à petit, tout comme les sourires sur le visage des coureurs. 

Des résultats devenus des plus importants pour chaque coureur puisqu’ils lui permettent de s’assurer un avenir dans le monde du cyclisme devenu impitoyable et où chaque point engrangé compte pour les équipes. Difficile aussi pour une grande majorité du peloton, on ne parle là pas des champions mais plutôt des coureurs de l’ombre, de pouvoir se projeter car dans le cyclisme, les contrats sont de plus en plus courts. Cela force les coureurs à devoir prouver les choses, et vite. 

Et si les blessures interviennent, le moral est touché, et pour passer au dessus de cela, certains se tournent vers des médicaments comme les somnifères et cela peut s’accompagner de dérives toxicomaniaques. 

Le cyclisme, une vraie torture ? 

Puissance, watts, coureur qui ne jurent que par leur compteur… ces termes et images sont devenus omniprésentes ces dernières années lorsque l’on parle de cyclisme. Une alimentation calculée au gramme près, un programme qui laisse peu d’espaces à la liberté, le cycliste ne semble plus avoir beaucoup de prises sur sa vie. 

Avant Dumoulin, d’autres ont déjà exprimé leur malaise sur le vélo, allant même jusqu’à l’arrêt de leur carrière : Peter Kennaugh, Mark Cavendish, Taylor Phinney, Leopold Konig ou encore l’Américaine Kelly Catlin qui s’est elle suicidée à 23 ans. 

En 2019, Marcel Kittel a lui décidé de raccrocher et l’expliquait comme tel dans le quotidien Der Spiegel: "Les souffrances définissent le sport et le monde dans lequel tu vis. J'ai perdu toute la motivation de me torturer sur un vélo". 

Reste à savoir si cette décision de Tom Dumoulin aura des conséquences chez d’autres cyclistes qui franchiront le pas ou tout simplement au sein de son équipe. La pression sur les épaules d’un Tom Dumoulin va-t-elle se retrouver sur celle d’un Wout Van Aert par exemple? La réponse dans les prochaines semaines…

Une fois de plus… Dans le sport, tout est possible !

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