Marcelino peut-il redresser la barre à Bilbao?

Arrivé à la tête de Bilbao dimanche dernier, Marcelino n’est pas gâté par le calendrier. Sa nouvelle équipe affronte ce soir le Real Madrid dans un match à élimination directe. Depuis la saison dernière, la Supercoupe d’Espagne se joue sous forme d’un mini-tournoi entre les deux premiers de Liga et les deux finalistes de la Coupe du Roi. La première demi-finale opposait hier soir la Real Sociedad et le FC Barcelone.

Marcelino vient d’être engagé par l’Athletic Club pour redresser la barre. Actuel 12e de Liga, Bilbao est loin du statut qu’on lui connait. Rappelons-nous qu’au mitan des années 2010, le club trustait le top 5 de Liga… Les Leones sont en quête de rédemption, à travers un football chatoyant. La direction a donc fait appel à un homme de talent. 

Un palmarès et des idées

Certains observateurs considèrent Marcelino comme l’un des meilleurs entraîneurs espagnols actuels. En effet, son CV est impressionnant. Il a coaché des grands clubs ibériques comme Séville, Villarreal et Valence, remportant même la Coupe du Roi avec Los Ches. Mais il s’est aussi distingué en haussant le niveau de formations plus modestes: promotion en Liga avec le Real Saragosse en 2009 et Villarreal en 2013, qualification pour la Coupe UEFA avec le Racing Santander en 2008.

Marcelino prône un football rapide et rythmé. Adepte d’un système en 4-4-2, son jeu se base sur un milieu de terrain ordonné et actif et des joueurs offensifs capables de courir et créer des espaces. Si son premier match à la tête de l’Athletic s’est soldé par une défaite 2-3 contre le FC Barcelone, son équipe a tout de même montré des choses intéressantes. 

Les deux buteurs des Leones, Inaki Williams et Iker Muniain, sont assurément les atouts offensifs sur lesquels s’appuiera Marcelino. Derrière, il peut compter sur une défense solide et les remuants latéraux Yuri Berchiche et Ander Capa. 

Une revanche contre le Real 

Face au Real Madrid, Bilbao peut créer l’exploit et amorcer son renouveau. Mais la tâche sera rude. Si les Merengues ont connu un accroc samedi dernier sur la pelouse enneigée d’Osasuna, aussi blanche que le score (0-0), ce nul est loin de ternir leur bilan récent. Invaincue depuis neuf matchs (7 victoires, 2 nuls), la Maison Blanche va beaucoup mieux depuis le retour de son capitaine Sergio Ramos (dont la prolongation se fait toutefois toujours attendre). Le 15 décembre, les troupes de Zidane s'était d'ailleurs imposées 3-1 contre Bilbao en Liga. 

Comme samedi dernier, Eden Hazard pourrait être titulaire ce soir et contribuer à envoyer le Real, tenant du titre, en finale de la Supercoupe d’Espagne, qui se tiendra le 17 janvier.