Joachim Low est-il encore l'homme de la situation en Allemagne ?

Sports | Humiliée sur la pelouse de l'Espagne lors de la dernière journée de la Ligue des Nations, l'Allemagne du football s'est réveillée groggy ce mercredi matin avec un sentiment d'incompréhension. La presse nationale a, elle, déjà pointé du doigt le coupable et n'hésite pas à remettre en cause son sélectionneur Joachim Löw dont les choix forts sont, encore plus aujourd'hui, contestés.

De Pickx

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Tout simplement la plus grosse débâcle depuis 1931. Giflée 6-0 en Espagne, l'Allemagne a renoué avec ses ancêtres qui s'étaient inclinés sur le même score en amical face à l'Autriche juste avant l'arrivée du fascisme au pouvoir. Ce mardi soir, à Séville, la Mannschaft a surtout surpris tout le monde par son apathie et son absence d'esprit de révolte. Joachim Löw, le sélectionneur, semblait tout bonnement impuissant à l'issue de la rencontre et a qualifié de "soirée noire" cette défaite historique. Bild, le quotidien le plus lu du pays, et la presse nationale dans son ensemble ont donc posé ce mercredi matin la question que tout le monde est en droit de se poser: "Sept mois à peine avant l'Euro, Joachim Löw est-il l'homme idoine pour le tournoi?"

Un manque de leadership

Dans son analyse de la rencontre, le site Sport1 a souligné que "rarement auparavant une équipe d'Allemagne avait eu aussi peu d'occasions que pendant ces 90 minutes de Séville." Pourtant, la Mannschaft possède peut-être son plus beau trident offensif depuis de très nombreuses années avec Leroy Sané, Serge Gnabry et Timo Werner.

En dehors de ce néant offensif, c'est surtout la Bérézina défensive des partenaires de Manuel Neuer qui interpelle tout un pays. Si le portier du Bayern Munich a encaissé pour la première fois de sa carrière six buts dans une rencontre, il n'a pas été aidé non plus par sa défense. L'équipe en général, d'ailleurs, n'a jamais fourni ces efforts indispensables pour éviter un naufrage collectif.

Un problème de leadership ? C'est en tout cas ce que pensent beaucoup d'observateurs. En direct sur la chaîne publique ARD, qui retransmettait le match, Bastian Schweinsteiger s'est désolidarisé de son ancien entraîneur, avec lequel il entretient pourtant de très bons rapports. Et n'a pas craint de relancer le débat sur le retour du trio Thomas Müller, Jérôme Boateng, Mats Hummels, champions du monde 2014, tout juste trentenaires et évincés de l'équipe par Joachim Löw. "C'est l'équipe d'Allemagne, elle doit rassembler les meilleurs joueurs", a pointé l'ancien milieu de terrain, "le sélectionneur a son avis là-dessus, moi j'en ai un différent. C'est exactement dans ce type de match que l'on a vu qu'il manque des joueurs capables de communiquer, de mettre un coup de poing sur la table."

Un soutien qui en dit long

La fédération allemande de football (DFB) a toutefois réitéré sa confiance envers son sélectionneur à l'issue de l'humiliation subie en Espagne. "Nous croyons en lui et cette défaite ne changera rien", a déclaré Oliver Bierhoff, le directeur technique de la DFB. Dans le football, tout le monde le sait cependant, lorsque des dirigeants interviennent pour soutenir leur entraîneur, c'est souvenir synonyme de couperet à l'horizon.

Joachim Löw, en poste depuis 2006, a mené l'Allemagne au titre mondial en 2014 au Brésil. Toutefois, après une demi-finale à l'Euro 2016 perdue contre la France, la Mannschaft avait manqué complètement sa Coupe du monde 2018 en Russie, terminant dernière de sa poule. Les prochains mois risquent d'être décisifs pour le tacticien de 60 ans qui pourrait revoir ses plans avec la pression populaire qui se fait de plus en plus intense.

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