'Argo', le chef-d'oeuvre de Ben Affleck inspiré d'une histoire vraie

Cinéma | Alors que La Une diffuse 'Argo' ce soir à 20h30, Proximus Pickx vous explique pourquoi il ne faut pas passer à côté et les détails du fait historique remarquable sur lequel il s'inspire.

De Pickx

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Après le succès de The Town en 2010, Ben Affleck revient en tant que réalisateur et acteur principal dans Argo. En 2013, l’américain s’attaque à un sujet sérieux dans ce film qui a pour contexte la prise d’otage de 52 Américains durant la révolution iranienne.

En 1979, le Chah se réfugie aux États-Unis suite à la révolution islamique iranienne. Khomeyni, le nouvel homme fort de l'Iran, appelle la population à se soulever contre les USA. Alors que la situation devient explosive à Téhéran, les employés de l’ambassade américaine sont forcés de prendre la fuite. 52 Américains seront pris en otage par les émeutiers. Le film raconte l’histoire de six diplomates parvenus à s’échapper de l’ambassade qui vont se réfugier chez l’ambassadeur du Canada. Pour les exfiltrer d’Iran, la CIA missionnera un de ses agents, Antonio Mendez, incarné par Ben Affleck. Ce dernier imaginera une histoire hors du commun: les faire passer pour une équipe de tournage d’un film de science-fiction venu faire du repérage dans la ville.

C’est la consécration pour Ben Affleck qui reçoit plus de trente récompenses comprenant le Golden Globe du meilleur réalisateur et l’Oscar du meilleur film. Au casting, on retrouve également Bryan Cranston, John Goodman, Scoot McNairy et Clea DuVall.

Comme indiqué au début du film, l’histoire se base sur des faits réels, mais est néanmoins romancée. Si le film a reçu des critiques globalement excellentes, de nombreux pays ont émis des réserves quant à la déformation du récit. Un des plus grands reproches faits à Ben Affleck est d’avoir donné un rôle beaucoup plus important à la CIA que dans les faits. Le rôle de l’ambassadeur du Canada, qui dans le film se "contente" simplement d’héberger les fugitifs américains est également trop éloigné de la vérité. Le gouvernement iranien évoqua une falsification historique, et parla "d’un cas de dénigrement, d’atteinte à l’honneur et à la considération de l’État iranien et de sa population par les producteurs du film".

Le Canada fit savoir que le rôle des USA était disproportionné, et que les rôles des diplomates anglais et néo-zélandais n’étaient quasiment pas abordés dans le film, alors qu’ils ont également pris d’énormes risques dans la réalité. Jimmy Carter déclara même: "La contribution canadienne aux idées et à la réalisation du plan est de 90 % alors que le film en accorde presque tout le crédit à la CIA américaine ; mis à part ceci, le film est très bon. Mais le personnage joué par Ben Affleck dans le film n’a été que... un jour et demi à Téhéran. Et le héros principal pour moi a été Ken Taylor, l’ambassadeur canadien qui a orchestré l’ensemble".

En 2014, la CIA expliquait dans un tweet, à l’occasion du 35e anniversaire de la prise de l’ambassade américaine de Téhéran, la véritable histoire de l’exfiltration. On y découvre que de nombreux détails ont évidemment été ajoutés ou modifiés par le scénariste du film pour augmenter l’effet dramatique. Si la véritable histoire vous intéresse, toutes les différences entre la version d’Hollywood et la réalité sont disponibles ici.

Regardez tout ce que vous aimez, où et quand vous voulez.

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