Ces accessoires de cinéma devenus cultes

Lorsque Chuck Noland (joué par Tom Hanks) échoue sur une île déserte et est forcé d’y survivre pendant quatre ans, son seul interlocuteur est un ballon de volley-ball. Il lui dessine alors un visage à partir d’une trace de main ensanglantée et lui fait une coupe de cheveux à l’aide de branchages. Ce maquillage confère au ballon une apparence presque humaine. Noland lui donne son nom à partir de la marque de sport qui a produit l’accessoire.  

Malheureusement, Noland perdra son seul compagnon alors qu’il vogue sur un radeau en pleine mer. L’épisode est déchirant: on voit le personnage hurler «Wilson!» lorsqu'il se rend compte que le ballon est trop loin pour aller le chercher sans risquer de perdre son embarcation. Si Noland parvient finalement à retrouver la civilisation, mais il ne se remettra jamais vraiment de ce traumatisme. 

Thomas Anderson, alias Neo, se voit offrir deux choix par Morpheus: prendre la pilule bleue et retourner à sa vie d’avant, ignorant tout de la vérité, ou prendre la pilule rouge pour sortir du monde virtuel et se réveiller dans la réalité. Bien sûr, il choisit la seconde et, en tant qu’élu, tente de libérer l’humanité du joug des machines. 

Aujourd'hui, l’expression "prendre la pilule rouge" est entrée dans le langage. Elle signifie s’éveiller et prendre conscience d’une vérité sombre sur le monde. Le concept est surtout utilisé dans les milieux américains d'extrême droite ou chez les complotistes lorsqu’ils affirment qu'un grand secret a été révélé, comme le fait que la Terre est plate ou le gouvernement est infiltré par des reptiliens.

Plus on s’enfonce profondément dans les couches de nos rêves, plus il devient important de savoir reconnaître quand on est éveillé ou pas. Dans le fascinant thriller ‘Inception’, les spécialistes du monde des songes ont une astuce pour résoudre le problème: ils se façonnent un totem, à savoir un objet personnel qui leur permettra de reconnaître s’ils sont en plein rêve ou pas. 

Dominic Cobb a choisi comme totem une toupie: si elle ne s’arrête pas après avoir été lancée, c’est qu’il est dans un rêve; si elle finit par tomber, il est dans la réalité. Ce gimmick est à la base du dernier grand mystère du film. Dans l’ultime scène, Cobb retrouve enfin ses enfants après moult péripéties. Il lance la toupie pour s’assurer qu’il ne rêve pas. On la voit vaciller… puis l’écran devient noir! Va-t-elle s’arrêter ou pas? Chacun sa théorie!

"La vie, c’est comme une boîte de chocolats": cette phrase vous rappellera immédiatement Forrest Gump assis à un arrêt de bus. Ses quelques mots hérités de sa mère décrivent la façon, simple mais brillante, dont le personnage principal appréhende le monde. Cette philosophie représentée par un coffret de pralines est l’un des éléments les plus mémorables du film.

Elle résume d’ailleurs parfaitement la vie trépidante et extraordinaire de Forrest Gump, jeune homme simple, attachant et toujours volontaire. Il veut nous dire: "Ne vous inquiétez pas de l’avenir et acceptez de laisser venir à vous les aléas de vie. Car après tout, on ne sait jamais sur quoi on peut tomber!".

Dans le premier épisode de la saga, Marty McFly remonte dans le temps et invente presque par hasard le skateboard. Dans le second film, tout aussi emblématique, il voyage cette fois dans le futur, en l’an 2015 (oui, ça nous ne rajeunit pas…). Ici, le skateboard a été remplacé depuis longtemps par l’hoverboard, sa version volante. Le design rose vif de l’engin montre que ses concepteurs étaient probablement convaincus que le style des années 90 était intemporel.

Aujourd’hui, l’hoverboard reste le rêve de tous les fans de planche à roulettes. Régulièrement, des vidéos apparaissent sur le net montrant des ingénieurs amateurs tenter de reproduire l’appareil. Ils se basent encore et toujours sur le modèle de ‘Retour vers le futur’.