Gap, une ville de cols bien-aimée du Tour de France

Habituellement, Gap est le théâtre d’une arrivée d’étape sur le Tour de France. Une fois n’est pas coutume, elle se mue ce mercredi en ville de départ, puisque les coureurs y entameront leur périple vers Privas, 180 kilomètres plus loin. Le peloton quittera ainsi tranquillement les Hautes-Alpes avant de traverser la Provence et la vallée du Rhône. 

Entre Gap et la Grande Boucle, c’est une longue histoire. La ville de moyenne altitude (750 mètres) a déjà accueilli les coureurs du Tour à 28 reprises. La première fois, c’était en 1931: lors de la 15e étape, le peloton était alors parti de Nice avant de rallier la préfecture alpestre après 233 kilomètres de course. Le vainqueur du jour était un Belge, Jef Demuysere, mais le maillot était resté sur les épaules du Français Antonin Magne, qui l'avait ensuite conservé jusqu’à Paris.

Depuis lors, Gap est restée l’une des villes-étapes favorites du Tour. Et pour cause, la commune des Hautes-Alpes est entourée de jolis reliefs propices aux épreuves de montagne. À proximité, on trouve les cols de Manse, de Vars, d’Izoard ou encore du Galibier, soit autant d’ascensions mythiques de la Grande Boucle. Avec ses difficultés et paysages spectaculaires, la région plaît énormément aux organisateurs du Tour.

Mais pas que! Gap est un passage habituel du Critérium du Dauphiné, le prélude du Tour de France. Rappelons également que la ville a organisé les championnats du monde de cyclisme sur route en 1972. C’était alors l’Italien Marino Basso qui s’était imposé après plus de 7 heures de course.

Les routes de Gap ont déjà fourni leur lot de moments marquants sur le Tour. En 2003, la 9e étape fut le théâtre d’une scène rocambolesque. Alors qu’Alexandre Vinokourov filait vers la victoire à Gap, un groupe de poursuivants, dont le maillot jaune Lance Armstrong, plongeait dans la descente finale de la côte de La Rochette. 

À l’entrée d’un virage, l’Espagnol Joseba Boleki chutait lourdement. Juste derrière lui, Armstrong réagissait à temps pour l’éviter mais déviait de sa trajectoire jusqu’à atterrir dans le champ bordant la route. Il était néanmoins parvenu à rester sur son vélo et traverser le carré d’herbe pour retrouver le bitume une cinquantaine de mètres plus loin. Un des moments d'anthologie du Tour de France!