Raphaël Varane est-il surestimé?

La Maison Blanche manquera les quarts de finale de la C1 pour la deuxième fois d’affilée. En cause, deux grossières erreurs de Raphaël Varane. En l’absence de l’emblématique patron Sergio Ramos, le Français n’a pas eu le rôle qu’on attendait de lui. Que du contraire.

Le natif de Lille s’est laissé empêtrer par le pressing haut des Cityzens. Acculé dans la surface dès la 9e minute, il s’est fait subtilisé le ballon par Gabriel Jesus. Ce dernier a directement trouvé Sterling, qui a ensuite crucifié Thibaut Courtois. Sur le deuxième but des Mancuniens, le défenseur s’est rendu coupable d’une grosse erreur de jugement. Sa passe de la tête vers son gardien était bien trop courte. Gabriel Jesus, encore au pressing, n’a eu qu’à récupérer le cuir avant de lober Courtois.

«Cette défaite est pour moi», a déclaré Varane après le match. Un constat difficile à nier, et une nouvelle prestation décevante du Français. Encore une fois, il n’a pas réussi à pallier l’absence de Ramos. Madrid espère depuis plusieurs années voir émerger un nouveau patron, capable de succéder un jour à l’Espagnol, âgé de 34 ans. Mais Varane, qui semblait être l'homme de la situaton, n’a toujours pas comblé les espoirs placés en lui. 

Si son association avec Ramos est très solide - le duo est probablement l’une des meilleurs paires défensives d’Europe -, Varane sombre dès que son partenaire est absent. Or, c’est justement dans ces moments qu’on attend de lui qu’il brille. Mais force est de constater qu’hier, le Français n’était pas à la hauteur de la tâche. 

La revanche de Rudi Garcia

Dans l’autre match, Lyon s'est incliné 2-1 contre la Juventus, mais ce résultat leur suffit grâce à leur but marqué à l'extérieur (2-2 au total des deux matchs). Les Français verront les quarts de la Ligue des Champions pour la première fois depuis 2006. Un exploit qu’ils doivent en partie à Rudi Garcia.

Le coach lyonnais connaît bien la Vieille Dame, après avoir officié trois ans en Italie, sur le banc de l’AS Rome. Durant deux saisons, Garcia a causé bien du souci à la Juventus. En 2014 et 2015, la Roma terminait deuxième de Serie A, après avoir rivalisé durement avec les Turinois. Des performances inédites pour le club de la capitale, en pleine débâcle avant l’arrivée du Français. Malheureusement, les Romains seront toujours trop justes pour remporter le titre. 

Aujourd’hui, Garcia peut savourer sa revanche. Il a enfin fait plier la Juventus. Mais le coach de l’OL n’aura pas le temps de se reposer sur ses lauriers, car le suite s’annonce rude. À Lisbonne, les Lyonnais affronteront un autre gros morceau: Manchester City.