Interview : MatthaX, champion de Belgique

De Proximus

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De nombreux championnats sont terminés ou sont en passe de l’être. Malgré une période quelque peu chamboulée cette année, notre compétition nationale sur console est arrivée à son terme. Nous connaissons donc le nom du champion 2020 de notre Proximus ePro League.

Aujourd’hui, nous avons décidé de faire un focus sur Matthias « MatthaX » Rousselet, très jeune mais non moins méritant champion de la Proximus ePro League sur FIFA 20. Nous lui avons posé quelques questions pour en savoir plus sur lui et potentiellement connaître les clés de sa réussite cette saison.

Pour commencer cette interview, nous lui avons demandé comment il avait vécu sa saison en tant que joueur professionnel au Sporting de Charleroi. Voici ce qu’il nous a répondu …

Au début de la saison, nous avions décidé de nous fixer des objectifs, pas nécessairement trop hauts, car nous ne savions pas exactement ce que nous arriverions à réaliser (vérification FUT Champions, etc.). Pour la Proximus ePro League, nous voulions simplement essayer d’aller le plus loin possible, mais le titre n’était pas un objectif fixé dès le départ. Je pense avoir progressé tout au long de la saison, notamment en remportant de nombreux tournois et ce titre est juste la consécration d’une très belle saison.

Justement, en ce qui concerne la Proximus ePro League, tu étais qualifié directement en play-offs avec les autres joueurs pros. Avais-tu suivi un peu la phase régulière pour observer les forces en présence ?

Effectivement j’ai suivi un peu la phase régulière mais j’ai surtout prêté une grande attention aux rencontres de mon coéquipier Flomadridista, qui participait, lui, à la compétition en tant qu’amateur. Je me suis également intéressé aux matchs des joueurs avec qui je m’entends bien, par exemple Dns, le joueur du KV Ostende. Cependant, je n’ai pas forcément fait un focus sur cette partie de la compétition pour trouver les forces et les failles de mes futurs adversaires.

Pour les play-offs, t’es-tu préparé différemment que pour une autre compétition ?

Non, pas vraiment. Je les ai préparés de manière assez habituelle en ayant une hygiène de vie très correcte, des repas réguliers et des heures de sommeil suffisantes, en essayant de me vider l’esprit un maximum en ayant d’autres occupations et, surtout, en jouant mais sans exagération. Je n’aime pas jouer trop intensément avant une compétition. En effet, il peut arriver qu’en cas d’excès d’entraînement on arrive à en avoir marre le jour de la confrontation. Tandis qu’en pratiquant raisonnablement, on arrive motivé le jour J. On garde son envie de jeu, sa motivation et sa soif de victoire intactes.

Mentalement, durant ces play-offs, t’es-tu tout de suite dit qu’il était possible de l’emporter ? Ou au départ c’était plutôt un rêve et tu as commencé à y croire petit à petit au fur et à mesure que les résultats s’accumulaient ?

Honnêtement, dès le départ, je me suis dit que cela était possible. Je voulais espérer même si je prenais la compétition match par match et que chaque étape franchie était du bonus en soi. Mais effectivement, plus tu avances et commences à accumuler des points et plus tu penses avoir ta chance. Il serait malheureux de ne pas y croire lorsque tu te hisses en demi-finale, par exemple.

Ta vie de tous les jours a-t-elle changé depuis ta victoire ?

Il n’y a pas encore de réels changements, car c’est encore tout récent, mais j’ai tout de même gagné un peu plus de crédibilité. Etant donné mon jeune âge, il est parfois difficile d’être pris au sérieux. Les gens me respectent un peu plus et j’ai plus de visibilité au regard des différents médias. J’essaye cependant de rester humble et fidèle à moi-même avec les pieds sur terre, car rien n’est acquis. Finalement, ce n’est que le début : il reste beaucoup à faire pour en faire une carrière.

Avec ton statut de Champion de Belgique, ne crains-tu pas d’avoir plus de pression sur les épaules ?

Actuellement pas encore, mais la saison prochaine je risque d’être un peu la cible numéro 1. Beaucoup de monde voudra me battre et cela ne sera pas facile pour moi. Mais au fil des rencontres disputées et des différentes compétitions, j’emmagasine de l’expérience et je pense pouvoir gérer cette pression. Comme tout le monde voudra être celui qui me fera tomber, je risque de jouer contre des personnes qui élèveront leur niveau de jeu contre moi et cela va me permettre de progresser également.

Quelle a été selon toi ta plus grande force durant la Proximus ePro League ?

A mon avis, c’est le mental, car quand tu arrives dans les play-offs, chaque adversaire joue très bien, sinon ils ne seraient pas là. Certes, chacun joue avec ses qualités mais ce n’est pas forcément la différence de niveau qui fera pencher la balance d’un côté ou de l’autre. Par exemple, en phase de groupe contre Zulte Waregem, je ne méritais pas de prendre de point. Et pourtant je suis arrivé à m’en sortir avec le match nul, synonyme de qualification. En demi-finale contre Manse, j’ai eu la chance de faire 1-0 très rapidement, puis il a mis un poteau et ensuite je suis arrivé à concrétiser mon action suivante, synonyme de 2-0. C’est dans ces moments délicats qu’il faut être fort mentalement et ne pas craquer face à l’adversaire. Mon mental est d’ailleurs un point qu’il me semble avoir nettement amélioré cette saison.

Aurais-tu des conseils à donner aux joueurs amateurs qui aimeraient s’améliorer ?

Je pense qu’il y a deux aspects importants à envisager : l’image et la compétition. Je pense qu’il faut toujours essayer de donner une bonne image de soi, de montrer sa détermination et son envie de réussir. Se faire une place dans le monde de l’Esport est très compliqué : comme dans de nombreux sports, il y a beaucoup d’appelés mais peu d’élus. Il est également important de se fixer des objectifs et, lorsqu’ils sont atteints, de viser de nouveaux objectifs plus importants. En un mot : de voir encore et toujours plus loin.

Il faut également réussir à répondre présent lors des compétitions : c’est primordial. Si on a l’opportunité d’affronter des joueurs plus fort que nous, il ne faut pas hésiter. Il n’y a qu’une seule façon de s’améliorer : jouer contre plus fort que soi pour apprendre de l’adversaire et devenir meilleur. Il est également important de faire des tournois pour affronter tous types d’adversaires et pouvoir ajuster son jeu en fonction de ces différents compétiteurs.

On remercie évidemment Matthias d’avoir répondu à nos questions, en espérant que ses réponses vous aideront à en savoir plus sur son parcours et les raisons de sa réussite durant cette Proximus ePro League. Et bien sûr encore toutes nos félicitations pour son titre de Champion Proximus ePro League FIFA 20.

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