Comment la Grèce a permis à Cristiano Ronaldo d'exploser en 2004

Sports | Il y a exactement seize ans, la Grèce réalisait un exploit retentissant en remportant l'Euro 2004 de football au nez et à la barbe du pays organisateur, le Portugal. Un tournoi qui allait donner naissance à la légende de Cristiano Ronaldo.

De Pickx

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Le Portugal organisait pour la première fois de son histoire un évènement majeur du football mondial sur son territoire en 2004 avec le Championnat d'Europe. Le sélectionneur national Luiz Felipe Scolari, champion du monde avec le Brésil deux ans plus tôt, pouvait compter sur une solide équipe composée de la légende Luìs Figo mais aussi de la star montante de Manchester United Cristiano Ronaldo. Favoris, les Lusitaniens vivront pourtant l'une de leurs plus grandes désillusions de leur histoire.

Une entrée en fanfare

Le match d'ouverture contre la Grèce aurait dû être du gâteau pour les Portugais. Le pays du sud de l'Europe n'avait jamais gagné le moindre match lors d'une phase finale d'un tournoi et il ne pouvait pas compter non plus sur l'apport de joueurs de renom.

Ce que personne ne pouvait imaginer au Portugal s'est pourtant produit: la Grèce bat les coéquipiers de Pedro Miguel Pauleta d'entrée de compétition devant ses propres supporters (1-2). Le sélectionneur national grec Otto Rehhagel montre ainsi à toute l'Europe que son équipe sera difficile à contourner. L'assise défensive et l'expérience des cadres de la Grèce peut les emmener loin...

Le bourreau Charistéas

Malgré cette défaite, le Portugal termine en tête de son groupe. La Grèce, elle, rejoint difficilement le tour suivant après avoir partagé l'enjeu contre l'Espagne et perdu contre la Russie. Comme si la pression motivait davantage les troupes de Rehhagel, la Grèce réalise un nouvel exploit en quart de finale en sortant le champion d'Europe en titre, la France, grâce à une tête d'Ángelos Charistéas. En demi-finale, c'est un but en or (le dernier de l'histoire, NDLR) de Traïanos Dellas, positionné en tant que libéro, qui élimine certainement la plus belle équipe de la compétition, la République tchèque.

Le Portugal, de son côté, s'en sort in-extremis en quart aux tirs au but face à l'Angleterre. Ricardo, le portier lusitanien, enlèvera ses gants pour arrêter les derniers tirs au but anglais et envoyer tout un peuple dans le dernier carré. En demi-finale, ce sont les Pays-Bas qui souffrent de la concurrence en s'inclinant 2-1 avec notamment une merveille de frappe enroulée de Maniche.

Les larmes de Cristiano Ronaldo

En finale, Portugais et Grecs croisaient à nouveau le fer. Les Lusitaniens étaient largement favoris, malgré la défaite du match d'ouverture, et lançaient d'entrée l'artillerie lourde avec un quatuor offensif de rêve composé de Figo, Deco, Ronaldo et Pauleta. Pourtant, les troupes de Scolari allaient encore se casser les dents sur la défense grecque.

L'absence du capitaine Theodoros Zagorakis, suspendu, pourrait handicaper fortement la Grèce. Qu'à cela ne tienne ! Otto Rehhagel reconduit sa défense à quatre. Les Grecs défendent bas, très bas et laissent le ballon à l'adversaire. Le marquage individuel rend les attaques portugaises stériles. Et tandis que le Portugal cherche en vain des solutions, la Grèce s'en remet une nouvelle fois à un coup de casque de Charistéas sur corner.

Les dés sont jetés. Les dernières tentatives portugaises terminent leur course dans les bras du solide portier Antonios Nikopolidis. À 19 ans, Cristiano Ronaldo, en larmes vit déjà sans doute l'une de ses plus grosses déceptions de sa carrière lorsque Zagorakis soulève le trophée. Mais c'est sans doute aussi cette expérience malheureuse qui lui a permis de devenir le joueur à succès qu'il est aujourd'hui. Merci la Grèce !

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