'I May Destroy You', la série qui place le consentement sexuel au centre du débat

Séries | Rarement quelqu'un a réussi à saisir l'actualité aussi bien que Michaela Coel dans "I May Destroy You". Cette série HBO traite de manière inimitable les thèmes de la violence sexuelle, du racisme et de la vie comme millennial dans l'ère post-#MeToo.

De Pickx

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Aux commandes de "I May Destroy You", Michaela Coel joue le rôle d'Arabella, une auteure londonienne d'origine ghanéenne,  dans une reproduction de sa propre réalité. Ce n'est d'ailleurs pas pour rien qu'elle est scénariste, productrice et coréalisatrice de ce chef d'oeuvre. Le soir où l'héroïne doit apporter un exemplaire de son dernier livre à l'éditeur, elle décide d'aller faire la fête en boîte de nuit avec des amis. Le lendemain matin, elle se réveille avec une blessure au front, un smartphone cassé et plusieurs contusions sur le corps. Elle se rend vite compte qu'elle a subi une agression sexuelle. Mais par qui ? Arabella tente alors de recoller les morceaux de sa mémoire.

Une histoire cruelle de vérité

Le scénario de cette série de douze épisodes de HBO est basé sur des faits réels. Michaela Coel a elle-même vécu des violences sexuelles pendant la production de sa série télévisée à succès "Chewing Gum". L'actrice a alors éprouvé les pires difficultés pour retrouver le fil de sa vie, ce que cette série télévisée montre de façon extrêmement réaliste.

Dans "I May Destroy You", les conséquences d'une telle injustice sont abordées. Aucun détail n'est laissé au hasard. De l'examen médical aux flashbacks répétés de l'agression, Arabella essaye de reconstruire une vie qui a été brisée en un instant. Si le ton de la série est assez sombre, l'humour est tout de même présent pour faire passer la pilule aux éternels récalcitrants de cette problématique sociétale.

Pas question de prendre des pincettes

Il est frappant de constater que "I May Destroy You" - contrairement à des séries similaires telles que "Unbelievable" - ne remet pas les faits en question. Arabella est une femme puissante, elle a confiance en elle et elle n'est pas une victime mais une femme qui a été attaquée. La série montre le viol sans trop de fioritures, Coel ne craint pas les détails macabres.

Autre innovation, la série ne réduit pas Arabella à une victime de viol, mais montre qu'elle reste une femme de chair et de sang. Il y a, certes, quelques scènes de sexe dans la série, mais elles ne sont pas représentées de façon hollywoodienne et glamour. En bref, la vie telle qu'elle est en 2020.

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