Camp Nou,
5 décembre 2006. Lors de son dernier match de groupe de
Ligue des champions, le
FC Barcelone reçoit le
Werder Brême. Lors des matches précédents, les Catalans ont notamment été
défaits à Chelsea et on laissé filer de précieux points en
Allemagne et à domicile contre les Blues. Contre le Werder, qui jouait alors les premiers rôles en Bundesliga, les Blaugrana n'ont
plus le droit à l'erreur. Tout autre scénario qu'une victoire
éliminerait les tenants du titre de la compétition.
Les Catalans l'ont bien compris et débutent la partie avec le
couteau entre les dents. Après
treize minutes de jeu, les Allemands commettent une
faute sur Ronaldinho aux abords de leur surface de réparation. Le technicien brésilien se présente alors lui-même derrière le ballon pour botter le coup franc qui suit. Comme à chaque fois dans ces moments-là, les
96.000 spectateurs du Camp Nou retiennent leur souffle. Il ne savent pas encore qu'ils vont assister à un énième geste de
grande classe du fantasque Brésilien.
Tout le monde, y compris le gardien de but de Brême
Tim Wiese, s'attend alors à ce que Ronaldinho
brosse son ballon de manière à ce qu'il surmonte le mur pour ensuite
replonger vers le but, un art que le Brésilien maîtrise déjà à la
perfection. Mais personne n'avait prévu ce qui allait suivre.
Ronnie fait alors parler sa
malice et envoie un
tir à ras de sol qui passe en-dessous du mur allemand, qui avait entre-temps sauté. Le cuir passe à quelques centimètres des pieds du seul défenseur qui était resté en place et surprend
Wiese, beaucoup trop lent à se coucher pour pouvoir arrêter une telle frappe. Avec un
énième éclair de génie, Ronaldinho vient de rouler une demi-équipe dans la farine.
Quelques minutes plus tard,
Eidur Gudjohnsen se chargera de
doubler la mise pour les Catalans. Ces derniers poursuivront leur rencontre assez tranquillement et ne seront
jamais rejoints. Les Blaugrana décrochent ainsi leur ticket pour les
huitièmes de finale où ils seront éliminés par les Reds de
Liverpool, futurs finalistes.