Comment la Nouvelle Vague a influencé le monde entier

Cinéma |

Dans les années 60, en France, une nouvelle génération de réalisateurs décident de bousculer les règles du 7e art. C’est la « Nouvelle vague ». Ce lundi soir, Arte diffuse « Ascenseur pour l’échafaud » de Louis Malle, considéré comme l'un des premiers longs métrages de ce mouvement. L’occasion pour Proximus Pickx de revenir sur ce tournant du cinéma français. 

De Pickx

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À la fin des années 50, une série de jeunes cinéastes en ont marre de l’académisme du cinéma français, et du fossé entre la réalité et ce qui est montré à l’écran. Ils veulent plus de naturel et moins d’esthétisme. Parmi ces réalisateurs, on retrouve François Truffaut, Jean-Luc Godard, Claude Chabrol, Jacques Rivette, Agnès Varda, et d’autres. 

Tous sont passionnés des salles obscures, et la plupart sont critiques de cinéma. Mais ils passent également derrière la caméra, pour assouvir leur soif de liberté. Fini les studios bien propres, les acteurs vedettes, les scénarios romancés: la Nouvelle vague s’intéresse au réel, à la vie, dans son plus simple habillage. Mais si tous sont animés par un même esprit anticonformiste, chaque réalisateur adopte un style propre. La Nouvelle Vague est un mouvement, et non une école cinématographique.

Un nouveau genre

Les jeunes cinéastes ont peu d’expérience et peu de moyens. Les conditions de tournages (souvent en extérieur) sont rudimentaires, les dialogues sont simples et les acteurs sont des inconnus. Mais la Nouvelle Vague casse les codes et le public semble séduit par ce genre nouveau au cachet amateur. 

Les premiers succès ne se font pas attendre. Des films comme « Les Quatre Cents Coups » de François Truffaut, « À bout de souffle » de Jean-Luc Godard ou « Ma nuit chez Maud » d’Eric Rohmer sont acclamés. De nouveaux visages émergent tels que Jean-Paul Belmondo, Jean-Pierre Léaud, Jeanne Moreau, Jean-Claude Brialy ou Bernadette Lafond. Ils incarnent des personnages jeunes et ordinaires, souvent oisifs, en quête d’indépendance et affranchis des conventions. Une véritable bouffée d’air frais et rebelle souffle alors sur le grand écran. 

Une influence mondiale

Si la Nouvelle Vague s’essouffle à la fin des années 60, elle n’en a pas moins bouleversé pour toujours le monde du 7e art. Le public a découvert un autre style de cinéma, qui continuera de perdurer aux côtés des genres classiques, voire de les influencer.

Mais le mouvement a dépassé les frontières. Les films français, et le message porté par leurs auteurs, ont suscité un grand intérêt à l’étranger. En Europe de l’Est émergent de nouveaux réalisateurs, comme les Polonais Andrzej Wajda et Roman Polanski, qui n’hésitent pas à casser les codes du cinéma dans leur pays. La Nouvelle Vague, et notamment les oeuvres de Jean-Luc Godard (photo), ont également inspiré le Cinema Novo au Brésil, qui prône un retour au réel, au social, à l’humain.

Les échos de la Nouvelle Vague porteront même jusqu’en Asie, et au Japon. Des réalisateurs se tourneront vers des films plus populaires et engagés, avec la volonté de sortir des conventions du cinéma japonais classiques. On les appellera même la « Nouvelle Vague japonaise », en référence à leurs inspirateurs français.

Encore aujourd’hui

L’influence de la Nouvelle Vague est encore perceptible aujourd’hui. Les réalisateurs américains Brian De Palma ou Quentin Tarantino ont affirmés être des adeptes de Jean-Luc Godard, tandis que James Gray a admiré l’oeuvre de Chabrol. On le voit, les cinéastes français des années 50 et 60 ont clairement inspiré le cinéma pour les décennies à venir. 

Ce lundi soir, la chaîne Arte diffuse « Ascenseur pour l’échafaud » de Louis Malle. Réalisé en 1958, ce long-métrage dramatique avec Jeanne Moreau est l’une des toutes premières oeuvres attribuées à la Nouvelle Vague. Petit plus: la bande originale est signée Miles Davis, rien que ça.

N’hésitez pas à vous branchez à 20h55 sur Arte pour découvrir comment la Nouvelle Vague a bouleversé les règles du cinéma.

Regardez tout ce que vous aimez, où et quand vous voulez.

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