Le caméo, cette apparition surprise d'une célébrité dans un film

Cinéma | D'Alfred Hitchcock à Quentin Tarantino en passant par Stan Lee : l'utilisation du caméo, ou brève apparition à l'image d'une personne célèbre, est bien établie dans le monde du cinéma et de la télévision. Habituellement, les "coucou" sont des clins d'œil destinés à amuser le public attentif, mais il arrive aussi qu'ils aient un double sens et qu'ils servent de référence, de commentaire ou d'hommage. Il existe de nombreux exemples de films dans lesquels vous avez peut-être raté le caméo d'une célébrité.

De Pickx

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Les pionniers

On ne sait pas très bien qui a inventé ou découvert le caméo. Pourtant, le caméo est presque aussi vieux que le support du film. Disons qu'il est né principalement de considérations pratiques ou budgétaires : le réalisateur sur le plateau reçoit une impulsion, il n'y a pas immédiatement un acteur ou un figurant disponible, donc il joue le rôle lui-même. On voit donc les frères Lumière, Georges Méliès ou D.W. Griffith, tous pionniers du cinéma, apparaître dans leurs propres films, sans vraiment jouer de rôle. Et c'est toujours amusant et surprenant pour le spectateur de découvrir le réalisateur dans un caméo. De plus, tout comme la signature sur un tableau souligne l'authenticité de la toile, un caméo laisse l'empreinte de l'auteur du film sur son œuvre.

L’Art d’Hitchcock

L'art du vrai caméo est qu'il ajoute un plus au film, d'un effet eureka à un clin d'œil humoristique. L'empereur du caméo était sans aucun doute Alfred Hitchcock. Le maître du suspense a tourné 56 films et il a fait un total de 37 caméos d'autoréférences dans ses films. La publicité en soi a été une étape cruciale dans l'évolution d'Hitchcock, mais lorsque Hitch a fait son premier camouflage dans The Lodger (1927), il s'agissait, selon lui, plus d'un clin d'œil à la presse que d'une tentative de se présenter comme un personnage public. Pourtant, ces apparitions flashs sont peu à peu devenues une marque de fabrique dans ses films et peu de réalisateurs ont pu utiliser le caméo de manière aussi originale comme lui. Au sein de la génération actuelle, Quentin Tarantino ne se prive pas non plus d'utiliser cette technique.

Flatterie ou hommage ?

Bien sûr, l'utilisation d'un caméo caresse l'ego. Parfois, il s'agit même de pure flatterie, ce dont un réalisateur se sert pour se filmer dans la grâce d'un autre cinéaste, d'un artiste ou d'une célébrité qu'il admire. Mais souvent, le caméo est simplement utilisé comme un hommage, une parenthèse amusante ou une forme d'"approbation". Par exemple, l'écrivain Stephen King est souvent passé dans ses adaptations de romans, tandis que Stan Lee apparaît aussi souvent comme figurant dans les adaptations de films de Marvel. Dans « Bad Boys for Life », également, Adil El Arbi et Bilall Fallah ont permis à Michael Bay, qui a dirigé les deux premiers Bad Boys, de revenir l'espace d'un instant en tant que maître de cérémonie à un mariage.

Les caméos, parfois, peuvent aussi être très subtils, voire dissimulés. Par exemple, le visage de Cate Blanchett dans "Hot Fuzz" est caché derrière un masque buccal et sous une cagoule. Le réalisateur Edgar Wright avait entendu dire que Blanchett était une fan de  « Shaun of the Dead », un de ses premiers films, et il a voulu lui faire plaisir... Un autre mémorable ? Daniel Craig en soldat d'assaut dans « Star Wars : Le Réveil de la Force » ou encore Glenn Close, méconnaissable, en pirate barbu dans « Hook » de Steven Spielberg.

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