Le lexique des films et séries : le director’s cut

Cinéma |

Flashback, sequel, cliffhanger… Après avoir décortiqué ces notions cinématographiques pour vous, Proximus Pickx se penche cette semaine sur le director’s cut. Un droit spécial accordé au réalisateur, à Hollywood et ailleurs. 

De Pickx

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Comme beaucoup du vocabulaire du cinéma, c’est des Etats-Unis que nous vient l’expression "director’s cut". Celle-ci peut être traduite en "montage du réalisateur". Il s’agit ainsi de la vision d’un film qu’en avait le réalisateur, de sa validation sur le montage final. Et celle-ci ne lui est pas toujours accordée… 

Il faut savoir qu’aux Etats-Unis, les rôles des créateurs d’un film sont clairement définis. Dans les lois d’Hollywood, c’est le producteur qui détient un contrôle total sur le film. Le réalisateur, lui, n’a qu’une vision créative sur le projet. S’il entre en désaccord avec ses producteurs, il peut protester mais ce n’est pas lui qui aura le final cut. Des tensions ont donc déjà émergé, menant parfois à la sortie d’une deuxième version d’un film, soit la "director’s cut". Mais une "version réalisateur" est le plus souvent produite par volonté créative, narrative ou esthétique, et non à cause d'un désaccord. 

On comprend souvent, par "director’s cut", "version longue", car le réalisateur a tendance à laisser davantage de scènes pour conserver sa construction narrative. Le "director’s cut" s’oppose ainsi au "theatrical cut", soit la version qui est effectivement projetée au cinéma, et qui est généralement plus courte. On peut légitimement se demander si la version "director’s cut" d’un film ne servirait pas qu’à relancer, voire créer un succès commercial. Il s’agirait alors d’un argument marketing puissant… 

Blade Runner

Il existe au total 8 versions de Blade Runner, film de science-fiction réalisé par Ridley Scott. La version du réalisateur est sortie en 1992, soit 10 ans après le film. Elle lui vaudra d’ailleurs un véritable regain de popularité. Elle comporte plusieurs différences notables avec le films de base, avec des séquences ajoutées et un montage retravaillé, ainsi qu’une fin moins optimiste, plus ambigüe. Cette version est, selon Scott, la plus satisfaisante de Blade Runner

Alien 3

C’est un désaccord entre producteurs et réalisateur qui se joue derrière Alien 3. Il s’agissait pourtant du premier long métrage de David Flincher, mais il en est si insatisfait qu’il ne le mentionne pas dans sa filmographie. Il s’est refusé à y revenir pour proposer sa director’s cut tant il était déçu du (re)montage des producteur, opéré sans son accord. Le studio a tout de même sorti un remaniement du film sur base des notes de Fincher (un "director’s cut"… sans "director").

Terminator 2

Pour ce film emblématique, James Cameron a eu l’occasion de proposer sa director’s cut en 1993, 9 ans après la sortie initiale du deuxième opus de Terminator. Dans son cas, il était tout à fait satisfait de la version initiale, mais n’a pas manqué l’occasion d’ajouter de la profondeur à son film. Cette version permet ainsi une exploration différente de l’intrigue et des personnages, mais n’éclipse en rien le film initial. 

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