Anthony Vanden Borre, un talent un peu trop brut

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Cette semaine dans notre rubrique des « Enfants terribles », nous revenons sur le cas d’Anthony Vanden Borre. Appelé à devenir l’un des plus grands joueurs belges de l’histoire, le défenseur n’aura jamais comblé les immenses espoirs placé en lui.

De Pickx

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Du talent, Anthony Vanden Borre n’en manque certainement pas. Formé dès l’âge de 8 ans à Anderlecht, le jeune Belgo-congolais fait des débuts fracassants à son arrivée chez les grands. À seulement 16 ans, il devient le deuxième plus jeune joueur de tous les temps à fouler les terrains belges. Aux côtés de son ami Vincent Kompany, il impressionne par ses qualités techniques et physiques.

Beaucoup le voient comme un futur crack: « C’est le plus grand talent que j’ai jamais vu », dira son entraîneur Paul Van Himst. Vanden Borre remporte le championnat pour sa première année avec les Mauve et Blanc. Espoir depuis 2004, ses performances lui ouvrent les portes de l’équipe nationale. Les débuts sont tonitruants pour VDB.

5 clubs en quatre ans

Mais les départs canon sont souvent dangereux. Vanden Borre perd progressivement de son éclat à Anderlecht: les coups de génie laissent place aux irrégularités, aux blessures, aux exclusions. Il quitte alors Anderlecht pour l’Italie et la Fiorentina en 2007. La saison suivante, il est prêté au Genoa, qui le rachète avant de le céder cette fois à Portsmouth, en Angleterre. Trois clubs en trois ans, et très peu de titularisations: difficile de prendre ses marques pour le Belge. 

Toujours considéré comme une défenseur (souvent latéral), Anthony Vanden Borre se serait bien vu évoluer au milieu: une position moins contraignante, plus propice pour laisser parler sa technique. Son voeu sera rarement exaucé par ses entraîneurs.

En 2011, il revient au pays, dans l’espoir de se relancer à Genk. Sous les ordres de Franky Vercauteren, coach de ses débuts, il remporte le titre. C’est le début d’une remontée encourageante. VDB est rappelé chez les Diables rouges après deux ans de disette. Il marque son premier but pour la Belgique contre la Roumanie. En 2014, Marc Wilmots le convoque pour la Coupe du monde 2014. Malheureusement, blessé par un vilain tacle contre la Corée du Sud, il est privé du reste de la compétition. 

Se relancer au bercail

Entre-temps, Vanden Borre est retourné à Anderlecht. Quoi de mieux qu’un retour au bercail pour tenter une énième fois de retrouver ses talents originel? Le 4 novembre 2014, Anderlecht joue contre Arsenal en match de poule de Ligue des Champions. Les Mauve et Blanc sont menés 3-0. Autoritaire, "Antho" marque un doublé qui donnera aux siens l’élan nécessaire pour remonter les Londoniens. Anderlecht croit alors au retour du fils prodigue; mais le miracle n’aura pas lieu.

VDB, c’est le talent à l’état un peu trop brut. C’est peut-être ce manque de rigueur, de lucidité et de self-control qui aura entravé le joueur, et privé la Belgique d’une immense star. Car, tristement, Anthony Vanden Borre est parfois plus célèbre pour ses frasques que pour ses performances balles au pied: retards à l’entraînement, insultes, excès de vitesse (243km/h!). Autant d’actes malheureux qui sont probablement les mauvaises expressions d’une (trop?) forte sensibilité. Mais cette image de bad boy aura clairement nui à sa carrière.

En 2017, VDB est prêté à Montpellier, en France. Il tentera ensuite une aventure au Congo, son autre patrie, mais l’expérience tourne court et Vanden Borre se retrouve sans club. Qui pour le sauver, alors? Anderlecht, évidemment! Au mois d’août dernier, l’enfant du club est revenu au Parc Astrid pour s’entraîner avec les Espoirs. Depuis plusieurs mois, Vanden Borre se donne pour décrocher son retour en équipe première. À 32 ans, c’est le moment ou jamais pour un ultime come-back...

Pour découvrir un autre enfant terrible du sport, lisez ici notre article sur Dennis Rodman.

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