Le jargon du vélo : le surplace

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Une nouvelle semaine sans course cycliste; une dure épreuve pour tous les fans de vélo. Heureusement, Proximus Pickx vous soulage avec un nouvel épisode de notre rubrique qui explore le vocabulaire du cyclisme. Cette semaine, focus sur la technique du surplace.

De Pickx

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Il existe d'innombrables façons de gagner une course cycliste: attendre le sprint final pour s’imposer devant ses adversaires ou partir seul durant la course. Il arrive également que des coureurs partent en échappée et tiennent le rythme jusqu’à la ligne d’arrivée. La victoire se jouera alors entre une poignée de candidats.

Dans un tel scénario, il arrive généralement qu’aucun coureur ne veuille lancer le sprint. En effet, être dans la roue du coureur précédent est bien plus efficace que d’être en tête du groupe, face au vent. Après une journée intense, certains préfèrent alors lâcher les pédales et faire du surplace.

Inspiré du cyclisme sur piste

Le surplace est une technique originaire du cyclisme sur piste. Dans les épreuves de vitesse, les coureurs connaissent l’importance de l’aspiration. Ils sont donc prêts à tout pour ne pas être en tête au moment du sprint. Dès lors, les coureurs n’hésitent pas à serrer les freins et à se maintenir en équilibre, debout sur les pédales, afin d’avancer le moins possible; l’objectif étant de forcer l’adversaire à prendre la tête. Les cyclistes de piste faisaient parfois durer ce petit jeu pendant plusieurs dizaines de minutes - le record est d’ailleurs d’un peu plus d’une heure (63 minutes)! Mais l'UCI en a eu assez et a fixé une limite de temps pour le surplace.

Le terme est désormais également utilisé dans le cyclisme sur route, lorsqu’aucun coureur de l’échappée n’être prêt à lancer le sprint, de peur de se faire griller par ses poursuivants. Ils usent dès lors de la même technique: faire du surplace pour laisser partir son ou ses rivaux et disposer ainsi d’une position plus favorable dans la dernière ligne droite. 

Cancelarra et Vanmarcke font du surplace à Roubaix

Paris-Roubaix est une épreuve qui se prête parfaitement au surplace, étant donné que l’arrivée est située dans le vélodrome André-Pétrieux. En 2013, la 111ème édition de l’Enfer du Nord a régalé les amateurs de vélo. Fabian Cancellara est le grand favori de l’épreuve. À 50 kilomètres de la ligne d’arrivée, le Suisse lance son effort et quelques coureurs parviennent à suivre. Mais la puissance de Cancellara fait des dégâts: seul Sep Vanmarcke est encore dans sa roue à l’entrée du vélodrome

Rapidement, le Suisse ralentit pour forcer le Belge à prendre la tête. Vanmarcke, 24 ans, ne se laisse pas embobiner. Mais Cancellara insiste jusqu’à se placer en haut de la piste et Vanmarcke finit par céder. À son tour, il fait ensuite du surplace pour obliger le Suisse à prendre ses responsabilités, mais en vain. Le petit jeu dure encore quelques secondes. À moins de 200 mètres de l’arrivée, Vanmarcke lance finalement le sprint, en tête. Mais Cancellara fait parler sa puissance et son expérience pour dépasser le Belge et s’offrir un troisième pavé. Vanmarcke n’est pas passé loin… 

Revivez les 10 derniers kilomètres de la course et le duel de surplace de Cancellara et Vanmarcke :

 

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