Rencontre avec Sector One, au sommet de League of Legends

De Proximus

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Sector One ! Un nom que peu d’amateurs belges d’e-sport ignorent encore. Rencontre avec la structure qui vient d’asseoir sa domination sur League of Legends en Belgique.

Ce sont des couleurs que nous avons désormais l’habitude de voir lors de toutes les finales e-sportives de Belgique. Quelle que soit la compétition ou le jeu, l’apparition du renard orange fait immédiatement trembler ses adversaires ! C’est en tout cas le constat réalisé par les formations belges récemment engagées en Belgian League (LoL) ou encore lors de la première manche de l’ESL Proximus Cup sur CSGO. Cette réussite n’est pas le fruit du hasard, mais d’un travail important, porté par un staff ambitieux. Petit retour sur la Belgian League ainsi que sur la structure et ses objectifs.

Une frustration bénéfique

L’année dernière a pourtant été parsemée de frustrations pour Eli “Tafikay” Bonny, le manager League of Legends, qui admet volontiers avoir vécu des montagnes russes émotionnelles. “J’ai personnellement mal vécu l’après ESL Proximus Championship. 2019 a été une année difficile émotionnellement avec beaucoup de deuxième places. Étant donné la séparation de la scène belge avec la néerlandaise, notre objectif était la place de numéro un que nous avons perdu en finale.” La désillusion était d’autant plus forte que l’équipe elle-même se sentait capable de tout rafler. “Combiné avec le lieu incroyable de la finale et les nombreux fans qui étaient présents, la défaite a été dévastatrice pour l’équipe et moi-même, explique le capitaine Night. C’était pourtant l’une des premières compétitions où j’avais le sentiment que nous étions les favoris à la victoire.

Une terrible déception, mais qui sera une étape importante pour les compétitions à venir. “Je savais que ce roster ne me permettrait pas d’atteindre la victoire que je visais pour le split de la première Belgian League, enchaîne-t-il. L’équipe n’était pas synchronisée et il y avait pas mal de problèmes au niveau de la motivation et des objectifs des joueurs.” Un constat confirmé par le manager qui se devait de réagir. “À partie de là, mon but était simple. Retour à la case départ pour créer une line up nettement plus forte afin que l’année 2020 efface nos récents échecs.” Le staff a alors décidé de reconstruire autour de Night en tant que capitaine, qui lui-même s’était donné la mission de devenir un meilleur joueur pour attirer les meilleurs coéquipiers possibles.

L’ogre de la faille

Quelques semaines plus tard, le bilan est clair et limpide, S1 est devenu l’ogre imbattable d’une scène League of Legends belge, grandie par la nouvelle collaboration entre Riot et META (anciennement 4Entertainment). Engagés sur la nouvelle Belgian League et son split de printemps, les “Foxes” allaient être confrontés aux meilleurs équipes du pays. Mais une nouvelle fois l’objectif était clair : la place de champion. “Dès l’instant où j’ai vu nos adversaires, je savais que nous avions la meilleure équipe, se rappelle Night. À ce moment, cela ne se basait que sur le niveau individuel des joueurs. De mon point de vue, nous avions les meilleurs joueurs à chaque place. Si les premières semaines de la compétition ont été un peu bâclées à cause du peu de temps à notre disposition pour créer des synergies et notre identité, plus le championnat avançait, plus nous creusions l’écart avec les autres équipes.

Un écart qu’aucune équipe n’est jamais parvenue à combler. Avec un total de quinze victoires en autant de matchs, la suprématie orangée n’a pas fait l’ombre d’un doute. Si leur manager avoue que leur toute première rencontre contre TimeOut fut la plus difficile à aborder étant donné les incertitudes de la première journée de championnat, les champions en titre ont été les auteurs de plusieurs belles performances. Notamment lors du match de rattrapage suite au report de la 5e journée. “Nous avions clôturé la rencontre en seulement 17 minutes. Par ailleurs, cela nous faisait plaisir de prendre notre revanche sur la finale de l’ESL Proximus Championship.

La Belgique a besoin de talents

Si au vu du classement, TimeOut représentait leur plus gros concurrent, le niveau semblait tel que même le premier challenger ne semblait pouvoir les déstabiliser. Un résultat que Tafikay explique en deux points. “Le plus gros problème est probablement le manque de talents en Belgique et aux Pays-Bas. Personnellement, je pense qu’il faut deux éléments pour bâtir une grosse équipe. De bons joueurs qui veulent progresser et soutenus par un staff fort. Vous avez besoin d’un staff pour guider vos joueurs dans la bonne direction et vous assurer que vous pourrez les soutenir sur leur chemin, pour autant qu’ils soient capables de rivaliser pour la place de numéro un. C’est ce que nous avons fait autour de notre midlaner et capitaine Night. Cela nous a donné une certaine avance sur nos adversaires, nous permettant de viser les play-in EUM.” En effet, pour rappel, plus que les 2 500 € de cash prize, le champion obtenait le droit de jouer face aux meilleures équipes européennes lors de EU Masters.

Aux portes des ténors européens

Là aussi Sector One était proche de la scène de tous les rêves. Engagés dans les play-ins des EUM, les “Foxes” étaient à une petite victoire de la phase finale, regroupant de nombreux ténors européens. Engagés dans le groupe D avec K1CK Neosurf, WLGaming Esports et PIGSPORTS, nos représentants faisaient belle figure avec une deuxième place en se qualifiant pour le knockout stage. Soit l’étape couperet pour une qualification à tournoi final. “De manière générale notre performance a été bonne, explique le manager. Nous avons atteint notre objectif principal en sortant de la phase de groupe. Même si je pense que nous aurions pu mieux faire face à K1CK Neosurf.” Malheureusement, S1 allait ensuite échouer face à… Defusekids dans un duel fratricide face aux champions des Pays-Bas. “Ce qui est regrettable c’est que nous ayons perdu la finale avec un dernier match au goût amer.” En effet, après deux premières manches d’un BO3 accroché (1-1), DK s’envolait vers le main stage dans un ultime match à sens unique.

Mais Tafikay reste positif et perçoit déjà tous les bénéfices engrangés suite à cette participation. “Personnellement, je pense que la pression a dû jouer un rôle dans notre défaite. Mais nous avons pu acquérir de l’expérience au niveau européen qui est plus élevé que la Belgique. Du coup, nous faisons tout notre possible pour faire progresser notre line up et je peux vous assurer que le split 2 de la Belgian League sera encore meilleur que le premier. L’équipe a montré beaucoup de potentiel et les joueurs sont des diamants bruts en devenir.

Une promesse qui sonne comme un avertissement pour leurs adversaires, qui eux aussi, se préparent certainement dans le but de détrôner l’imbattable renard !

La dream team

Pour ceux qui n’auraient pas encore eu l’opportunité de découvrir l’équipe championne, voici une petite présentation.

Maarten “Phoenix” Van Dyck

Le toplaner belge est passé par des équipes telles que le RCSC Charleroi, ToxicFalcons ou encore Aethra Esports avec lesquels il a remporté l’ESL Proximus Championship avant de revenir chez Sector One qu’il avait déjà connu en 2018.

Janne “Dibu” Heikkonen

Finlandais d’origine, le jungler ne fait pas partie des joueurs connus de la scène belge. Il avait déjà parcouru l’Europe avec un top 5-6 lors de l’ESL Vodafone Championship en Italie, juste après avoir remporté la ligue finlandaise avec MJ-Esports.

Jeroen “Night” Segers

La capitaine belge n’est plus à présenter. Pièce centrale de Sector One, il est également passé par le Spawn, Victorious Ace et LowLandLions. Après une année 2019 inondée de médailles d’argent, il semblerait que cette nouvelle année sera parée d’or pour le midlaner.

Ömer “Practice” Türgüt

Deuxième joueur européen, l’Allemand possède lui aussi un beau petit palmarès avec un titre au Nordic Invitational et une 5e place avec Wind and Rain Nordic lors de la Swedish Esports League. Le joeur d’origine turque a en tout cas dominé la botlane tout au long de la compétition.

Vladlen “Saviour” Dvoretsky

Pour le poste de support, le staff a décidé de conserver son talent russe, qui avait déjà assuré le rôle de support pour Futur Perfect avec lesquels il avait remporté le LGL 2019 Spring.

Crédits photo : Belgian League

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