Le jargon du vélo: voler sur le pavé

Sports | L'épidémie de coronavirus paralysant actuellement le monde dy cyclisme, nous vous présentons, comme chaque vendredi, une expression typique du jargon du vélo pour ne pas couper tout contact avec le sport. Aujourd'hui, nous nous intéressons aux redoutables secteurs pavés et à la meilleure manière de les dompter.

De Pickx

Publié le 10.04.20

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La 118e édition de Paris-Roubaix aurait dû avoir lieu ce dimanche 12 avril. Le coronavirus en a malheureusement décidé autrement mais, heureusement, notre rubrique hebdomadaire consacrée au jargon cycliste nous permet aujourd'hui de replonger un instant au coeur de l'Enfer du Nord et de ses redoutés secteurs pavés.

Poussière, crevaisons, chutes... Pas étonnant que les secteurs pavés représentent une véritable torture pour de nombreux cyclistes professionnels et amateurs. Pour les dompter et garder le contrôle de sa machine, il convient de les aborder en puissance et avec un rythme assez élevé, les mains posées sur le cintre du guidon. Facile à dire, car l'art de voler sur le pavé n'est pas donné à tout le monde et, dans ce type de courses, seuls les guerriers s'imposent. Comme un certain Tom Boonen, sur les routes de l'Enfer du Nord en 2012.

Tom Boonen, roi du pavé

Au printemps 2012, Tom Boonen réalise un impressionnant quadruplé dans les classiques flandriennes. Alors qu'il vient de rafler le GP E3, Gand-Wevelgem et le Tour des Flandres, il se présente à Paris-Roubaix en tant que roi indiscuté du pavé.

L'Anversois fait honneur a sa réputation et part à l'offensive très loin de l'arrivée. Il accélère une première fois dans le secteur d'Orchies, puis s'échappe quelques kilomètres plus loin en compagnie de son coéquipier Niki Terpstra. Mais le Belge vole littéralement sur le pavé et le Néerlandais ne peut rapidement plus le suivre. A 53 km de l'arrivée, il s'envole et, tout en puissance, enchaîne les secteurs pavés avec une aisance déconcertante. Au terme d'un impressionnant numéro de soliste, Tornado Tom remporte à 31 ans son quatrième Paris-Roubaix, entrant un peu plus dans la légende et égalant le record de Roger de Vlaeminck.