On this day: le monde du cyclisme dit adieu à Briek Schotte

Sports | Il y a 16 ans, le jour même du Tour des Flandres, le double vainqueur Briek Schotte a rendu son dernier souffle à 84 ans. Retour sur le parcours du dernier Flandrien.

De Pickx

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Pas de Tour des Flandres ce week-end, mais Briek Schotte nous donne aujourd'hui l'occasion d'en parler. Il y a 16 ans jour pour jour, la légende du cyclisme de 84 ans décédait dans son sommeil. Au cours de sa longue carrière, Iron Briek a participé à pas moins de 20 (!) éditions du Ronde, qu'il remporta deux fois (1942 et 1948). En tant que directeur sportif, il y a également triomphé à quatre reprises.

Le dernier Flandrien

Albéric "Briek" Schotte voit le jour à Kanegem, en Flandre occidentale, le 7 septembre 1919. À l'âge de quinze ans, il participe à sa première course locale. Le début d'une longue et fructueuse carrière.

Sa première victoire est déjà très particulière. En 1939, Schotte prend la tête du Tour de l'Ouest, une course française par étapes. Cependant, le début de la Seconde Guerre mondiale met un terme à la course et Schotte, qui était alors en tête, est déclaré vainqueur.

En 1942, Iron Briek remporte son premier Tour des Flandres. Juste avant d'entrer dans le Kuipke à Gand, il s'échappe d'un groupe de six coureurs. A l'arrivée, il possède 5 secondes d'avance sur Georges Claes et Robert Van Enaeme.

Grâce à son allure particulière et son tempérament de travailleur, Schotte devient rapidement l'exemple type du vrai Flandrien, qui doit se mesurer à des coureurs français et italiens mieux entraînés. Schotte est considéré comme le dernier Flandrien car les coureurs qui lui ont succédé disposaient d'un meilleur équipement et d'un entraînement plus efficace.

Double champion du monde

En 1948, Briek Schotte réalise une superbe saison. Il ajoute un deuxième Ronde à son palmarès, après s'être imposé au sprint devant Albert Ramon, Marcel Rijckaert et Raymond Impanis.

La même année, il montre aussi ce qu'il sait faire sur le Tour de France. Il y accroche une très belle deuxième place, mais à plus de 26 minutes de l'inaccessible Gino Bartoli, qui remporte 7 étapes cette année-là.

Moins d'un mois plus tard, le Belge répond à nouveau présent lors du championnat du monde. À Valkenburg, les coureurs doivent grimper le redouté Cauberg pas moins de 27 fois (!). Après une longue course d'usure, Iron Briek s'impose devant le Français Apo Lazaridès. Dans une interview à la radio, il laisse éclater sa joie: "Maman, maman, tu m'entends? J'ai gagné et je suis champion du monde". Deux ans plus tard, il remet ça dans sa Flandre occidentale natale.

Après cette année fructueuse, Schotte est élu meilleur coureur du monde. Au cours de sa carrière, il remporta 61 victoires.

"Rouler vite quand il faut et ne pas rouler vite quand il ne faut pas"

Au terme de sa carrière de coureur, le Flamand se consacre, avec succès, au rôle de directeur sportif. Chez Flandria et Kas, il dirige notamment Walter Godefroot, Roger De Vlaeminck ou encore Freddy Maertens. Sa tactique de course est assez simple: "Zeire riejn als je zeire moe riejn, en nie zeire riejn als je nie zeire moe riejn" (rouler vite quand il faut et ne pas rouler vite quand il ne faut pas).

Le 4 avril 2004, le dernier Flandrien est enterré comme il se doit. Rik Van Looy, Eddy Merckx et Frank Vandenbroucke, entre autres, lui rendent hommage à l'heure de partir pour son dernier voyage. Une course porte aujourd'hui son nom, le GP Briek Schotte, qui se déroule chaque année à Desselgem.

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