Weekly portrait: focus sur… Pieter Timmers

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Maintenant que les prochains Jeux olympiques sont reportés à 2021 (au plus tôt), la Belgique risque de devoir dire adieu à l'un de ses meilleurs nageurs, Pieter Timmers. À 32 ans, le médaillé d’argent à Rio voulait briller une dernière fois à Tokyo, mais il n’attendra sans doute pas une année de plus. Portrait du porte-drapeau de la Fédération belge de natation.

De Pickx

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Pieter Timmers a vu le jour le 21 janvier 1988 à Neerpelt, dans le Limbourg. Pendant longtemps, le jeune nageur ne semble pas prédestiné à une grande carrière. Ce n'est qu'en 2009, lorsque Timmers, 21 ans, s’installe à Eindhoven, que sa carrière prend vraiment de l'ampleur. C'est dans cette même ville qu’il fait ses débuts internationaux en 2010, lors des Championnats d'Europe de natation en petit bassin. Il concourt alors sur ce qui va devenir ses distances préférées: le 100 et 200 mètres nage libre.

En 2011, Timmers déménage à Anvers pour travailler avec l'entraîneur de haut niveau Ronald Gaastra. La même année, il célèbre sa première participation aux championnats du monde, à Shanghai, en Chine.

Un début prometteur

Les années suivantes, Timmers ajoute plusieurs trophées à son palmarès. Lors des Jeux olympiques de Londres en 2012, il écrit une page de l’histoire de la natation belge, en faisant partie de la première équipe de relais à se qualifier pour une finale olympique (en 4x100 m nage libre). Les Belges (avec Dieter Dekoninck, Jasper Aerents et Emmanuel Vanluchene) termineront huitièmes. 

La même année, le spécialiste de la nage libre montre sa grande forme aux Championnats d’Europe en petit bassin de Chartres, en France. Il ramène deux médailles et bat huit records de Belgique. Au cours de sa carrière, Pieter Timmers glanera encore 4 médailles aux Championnats d’Europe petit bassin.

Une carrière réussie malgré les blessures

La carrière du protégé de Ronald Gaastra ne s'est pas déroulée sans heurts. À l'approche des championnats d'Europe de 2012, Timmers souffre d’une infection gastro-intestinale, qui l’éloigne des bassins. Lors de la préparation aux championnats d'Europe à Berlin deux ans plus tard, le nageur contracte un pneumothorax. Néanmoins, cela ne l’empêche pas d’enregistrer un nouveau record de Belgique sur 200 mètres nage libre et d'établir un record du monde dans le relais 4x200 mètres nage libre. Une performance qui offre une médaille de bronze à notre pays.

2016 est l’année de gloire pour le meilleur nageur belge du moment. À l'Estádio Aquático Olímpico, pendant les JO de Rio, tous les paramètres sont en place. Avec un chrono de 48 s 46, Timmers se qualifie pour les demi-finales du 100 mètres nage libre avec le neuvième temps. En demies, il nage en 48 s 14, un résultat qui l’envoie en finale. Le 11 août,  il réalise un exploit. Lors de la finale de l’épreuve reine, Timmers fait la course de sa vie. Il boucle la distance en 47 s 80 et bat le record de Belgique. Mais surtout, il prend la deuxième place, derrière l'Australien Kyle Chalmers. Cette médaille d’argent est la deuxième meilleure performance d'un nageur belge aux JO, après l'or olympique de Fred Deburghgraeve en 1996.

Des adieux en péril

En 2016 toujours, Timmers entend s’illustrer aux championnats d'Europe à Londres. Mais à cause d'une mauvaise nuit de sommeil, il ne fait pas mieux qu’une cinquième place en finale du 100 mètres. Avec le relais belge, le Limbourgeois parvient néanmoins à ramener une médaille d'argent sur le 4x200m et une médaille de bronze sur le 4x100m. L’espoir de succès individuel est alors reporté à 2018, pour les championnats d’Europe de Glasgow. Mais encore une fois, le destin en décide autrement. Timmers est terrassé par une méningite et doit abandonner.

Aujourd’hui, c'est le coronavirus qui sème le trouble. À 32 ans, Timmers considérait les JO de Tokyo comme une dernière chance de briller avant de ranger son maillot. Mais maintenant que les Jeux olympiques sont reportés à 2021, voire à plus tard, il est probable que le nageur belge doive se contenter d’adieux plus discrets. Timmers ne souhaite pas retarder d’un an sa retraite. Si les Jeux devaient avoir lieu cet automne, ce serait négociable. Mais pas plus tard.

Comme solution de rechange, il y a les championnats d'Europe à Budapest. La compétition devait se tenir en juin, mais a été reportée au mois d’août à cause du Covid-19. Si la date est maintenue, il s’agirait d’une plateforme idéale pour Timmers, qui pourrait alors tenter de décrocher une médaille d’or tant convoitée, et ainsi faire ses adieux en beauté.

Dans les tout cas, Pieter Timmers a déjà préparé son après-carrière. Il aura fort à faire en s’occupant de sa petite fille Jutta, âgée de 3 ans. 

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