Le lexique des films et séries : le prequel

De Pickx

Partager cet article

Le prequel fait désormais partie intégrante du monde des productions actuelles. Il s’agit d’une œuvre dont l’histoire se déroule avant celle d’une production existante. C’est l’inverse d’une suite, ou sequel, qui raconte souvent l’origine des personnages et des évènements de l’œuvre originale. Le prequel est utilisé au cinéma et dans les séries, mais aussi en littérature et pour les jeux vidéo.

Si certaines productions mettent tout le monde d’accord (Le Joker récemment), le phénomène des prequels est souvent critiqué. On peut en effet y voir une manière pour les producteurs de se faire de l’argent facile. Ceux-ci savent très bien que certaines licences à succès ont déjà attiré tellement de spectateurs qu’un prequel, même mauvais, rapportera bien souvent de l’argent. On cite souvent la trilogie du Hobbit, prequel de la trilogie du Seigneur des anneaux, pour illustrer ce propos. Si la prequelogie n’est pas complètement ratée, les trois films sont jugés nettement moins réussis que la trilogie originelle, mais ont tout de même rapporté près de 3 milliards de dollars dans le monde. 

Voici quelques exemples de prequels réussis :

CASINO ROYALE

Basée sur le premier roman de Ian Fleming, l’histoire raconte les débuts de James Bond. On apprend ainsi comment l’homme est devenu le célèbre agent secret 007. L’histoire du film est ainsi beaucoup plus sombre, plus réaliste, et évite ainsi tous les clichés accumulés dans les précédents épisodes. Le prequel permet ici de donner beaucoup plus de profondeur au personnage de James Bond qui est incarné par un Daniel Craig justement beaucoup plus sobre que ces prédécesseurs. Ce film a été acclamé par la critique et a d’ailleurs lancé une nouvelle ère pour la franchise.




BETTER CALL SAUL (2015 – en production)

La série raconte l’histoire de Jimmy McGill, avant qu’il ne devienne le fameux Saul Goodman de Breaking Bad. On comprend ainsi comment l’arnaqueur deviendra l’avocat véreux embauché par Walter White pour blanchir son argent sale. L’histoire se déroule six ans avant les évènements de Breaking Bad et met en scène d’autres personnages de la série originelle comme Gus Fring et Mike Ehrmantraut. Acclamée par la critique et le public, la série a reçu de nombreuses récompenses. Principale raison à ce succès : les créateurs et producteurs de Breaking Bad sont restés aux commandes.

BATMAN BEGINS (2005)

Autre exemple marquant, Batman Begins propose une approche radicalement différente des précédents films de la franchise. On y découvre la genèse de Bruce Wayne, avant qu’il ne devienne le super héros masqué que tout le monde connait. Encore une fois, le fait de s’attarder sur la genèse de Batman permet de lui apporter plus de profondeur. De plus, Christopher Nolan, le réalisateur, a décidé d’amener l’histoire de manière beaucoup plus sombre et réaliste que dans les épisodes précédents. On y voit un Bruce Wayne (Christian Bale) dévasté par la mort de ses parents, ne sachant pas quoi faire de l’immense empire qui lui revient. L’atmosphère noire tranche ici avec celles beaucoup plus édulcorées des films des années 80 et 90. Deux suites, toutes aussi réussies, viendront clore la saga en 2008 et 2012.

Et quelques prequels ratés :

STAR WARS EPISODE I: LA MENACE FANTOME (1999)

Impossible de ne pas parler de l’épisode I de la saga Star Wars. Sorti en 1999, soit 16 ans après Le Retour du Jedi, George Lucas devait répondre à l’attente colossale des nombreux fans. On y découvre comment le jeune Anakin Skywalker, jeune esclave de la planète Tatooine, deviendra un célèbre chevalier Jedi. On retrouve également le personnage d’Obi-Wan Kenobi, chargé d’instruire Anakin aux coutumes Jedi. Doté d’effets spéciaux révolutionnaires pour l’époque (comme ceux de la trilogie originale d’ailleurs), le film décevra énormément de fans, qui ne retrouveront pas l’ambiance et l’atmosphère si particulière des trois premiers volets. Malgré un accueil critique mitigé, le film sera cependant un succès au box-office mondial, engrangeant plus d’un milliard de dollars.  



L'EXORCISTE: AU COMMENCEMENT (2004)

Il faut être honnête, donner un prequel digne de ce nom à l’Exorciste de William Friedkin sorti en 1973 n’était pas une mince affaire. La production du film fut catastrophique: le scénario fut réécrit plusieurs fois et toute une partie du film dû être retourné. En sortie de chaîne, le film de Renny Harlin n’arrive pas à la cheville de l’œuvre originale. L’histoire suit les péripéties du père Lankester Merrin hanté par les souvenirs de la Seconde Guerre mondiale. Après 30 ans d’attente, le public ne fut pas conquis par ces retrouvailles avec le père Merrin. Nommé plusieurs fois aux Razzie Awards, le film fut également un échec commercial.

DUMB AND DUMBERER: QUAND HARRY RENCONTRA LLOYD (2003)

Prequel du film Dumb and Dumber sorti en 1994, le film raconte comment Harry Dunne fit la connaissance de Lloyd Christmas alors qu’ils étaient au collège. Ici, rien ne marche, l’humour, qui n’était certes pas très fin dans le film original, tombe ici complètement à plat. Le sens comique des frères Farelly n’est en effet pas à la portée de tout le monde. De plus, Jim Carrey et Jeff Daniels cèdent leurs places à Eric Christian Olsen et Derek Richardson, deux inconnus. Nommé aux Razzie Awards, le film réussi malgré tout à rapporter une vingtaine de millions de dollars, mais reste loin derrière les 247 millions de dollars de l’œuvre originale.



Enfin, du côté des futures sorties, on attend avec impatience le prequel de Game of Thrones : House of the Dragon. Les évènements décrits dans la série se dérouleront 300 ans avant les aventures de Jon Snow.

Regardez tout ce que vous aimez, où et quand vous voulez.

Découvrez Pickx Se connecter

Top

Attention : regarder la télévision peut freiner le développement des enfants de moins de 3 ans, même lorsqu’il s’agit de programmes qui s’adressent spécifiquement à eux. Plusieurs troubles du développement ont été scientifiquement observés tels que passivité, retards de langage, agitation, troubles du sommeil, troubles de la concentration et dépendance aux écrans

Top