Le jargon du vélo: chasse patate

Sports | La probabilité que le printemps cycliste tombe à l'eau augmente de jour en jour. Pour apaiser un peu la douleur, nous vous proposons une rubrique hebdomadaire reprenant les termes les plus courants du jargon cycliste. Cette semaine: le chasse patate.

De Pickx

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Chasse quoi ? Si vous tombez à la renverse en entendant le terme «chasse patate»,  alors vous n'êtes certainement pas un pur amateur de vélo. Pour être sûr que vous puissiez échanger avec votre grand-père fana de cyclisme lors de la première course diffusée à la télé, nous allons vous expliquer ce terme plus en détails.

Chasser la patate

Être en chasse patate signifie, pour un cycliste, s’être lancé dans une poursuite inutile où ce dernier n'a aucune chance de rattraper le groupe qui le précède. De ce fait, il reste parfois entre le groupe de tête et le peloton pendant des kilomètres, perdant son énergie sans jouer de rôle significatif.

Tour des Flandres 2015

Dans toutes les grandes classiques, il arrive que des coureurs de haut niveau ratent la bonne occasion. Les exemples pour illustrer le chasse patate sont donc innombrables. Pour n’en citer qu’un, rappelons-nous le Tour des Flandres 2015, remporté par le norvégien Alexander Kristoff. Pour la première fois depuis 2002, ni Fabian Cancellara ni Tom Boonen n'avaient pris le départ de la course. La liste des favoris était donc longue.

Après plusieurs escarmouches, le ton s’est durci dans l’ascension du Kruisberg-Hotond. Le rythme s'est accéléré par à-coups et le peloton, ou plutôt ce qu'il en restait, s'est effondré. Un des favoris, toutefois, a manqué le coche: l'éternel malchanceux Sep Vanmarcke. Par un ultime effort, il a tenté de combler l'écart avec le groupe de tête. Il est revenu à vingt mètres d’eux, puis s'est retrouvé coincé et n'a finalement pas réussi à raccrocher. Un épisode peu glorieux pour le Ouest-flandrien et un exemple typique de chasse patate.

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