Ces films tournés en plan-séquence

Cinéma | Oui, la beauté de « 1917 » tient majoritairement au fait qu’il est tourné en plan-séquence. Fait rare dans le cinéma. On vous a quand même trouvé quelques films de ce genre…

De MF

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1917 n’est pas le seul film tourné en plan-séquence

Tourné entièrement en plans-séquences, le nouveau film de Sam Mendes est un succès.  La prouesse du réalisateur va au-delà d’un plan-séquence puisque le long métrage est uniquement tourné avec cette méthode. (Presque) aucun montage, aucune coupe ne vient perturber le rendu du tournage de « 1917 ». Ce film de guerre est constitué de plusieurs plans-séquences collés les uns aux autres.  

Rope

Le pionnier du tournage en plans-séquences est Alfred Hitchcock. Il n’était donc pas que maître du suspense ! En 1948, le réalisateur tourne « Rope » (« La Corde »), aujourd’hui considéré comme le tout premier film tourné en plan-séquence. Pour la réalisation de ce long métrage, Hitchcock utilise une technique assez simple : il fait passer les acteurs devant la caméra et utilise des fondus au noir. À l’époque, les films étaient réalisés sur pellicule. Il a donc bien fallu trouver des solutions pour éviter que les passages d’une bobine à l’autre ne soient visibles.  

Birdman

L’homme aux multiples Oscars a utilisé la même technique qu’Alfred Hitchcock pour « Birdman ». Sauf qu’Alejandro Innaritu a profité de la technologie de son époque pour s’aider un peu numériquement. Outre son scénario un peu barré, la particularité de « Birdman » est d’avoir été filmé et pensé uniquement en plans-séquences. Composé d’une douzaine de ces derniers, le réalisateur les a reliés grâce aux CGI et coupures au noir. La bande-annonce de ce film, qui réunit Edward Norton, Michael Keaton et Emma Stone à l’écran, a nécessité plus de montage de plans que le film en lui-même !  

Elephant

Spécialiste de l’hyperréalisme, Gus Van Sant utilise régulièrement le plan-séquence. Le réalisateur avait déjà usé et abusé de la technique pour l'un de ses premiers films, « Gerry ». La meilleure illustration est tout de même « Elephant », qui a remporté la Palme d’Or en 2003. Grâce au plan-séquence, Gus Van Sant parvient à faire ressentir aux spectateurs une illusion de temps réel, un temps incroyablement minuté quand on sait qu’une tuerie se prépare au lycée de Columbine. Par exemple, on marche avec les tueurs dans les couloirs de l’école. Le réalisateur utilise notamment plusieurs plans-séquences pour montrer la même scène de deux points de vue différents. Une technique qu’il a réutilisée deux ans plus tard pour « The Last Days ».  

Utoya 22 juillet

« Utoya 22 juillet », c’est à nouveau le témoignage de sanglants massacres. En 2011, le 22 juillet (forcément), deux attaques terroristes frappent la Norvège. Ces attentats sont les faits d’un seul homme, Anders Behring Breivik. La première attaque a lieu au cœur d’Oslo ; la seconde, sur l’île d’Utoya où Breivik tue 77 personnes. Le réalisateur Erik Poppe a choisi de suivre en temps réel le tueur grâce à un long plan-séquence de 90 minutes. Comme on ne voit jamais le visage de Breivik, la plongée dans l’horreur est assez vive. Pour encore plus donner ce sentiment de temps réel, Poppe a suivi ses acteurs de très près.  

Timecode

Sorti en 2000, « Timecode » de Mike Figgis est un bel ovni du cinéma. Le film se présente en un écran divisé en quatre : quatre plans-séquences que l’on peut suivre simultanément. Chaque spectateur a donc une vision différente du film en fonction d’où il choisit de poser son regard. La prouesse du réalisateur est d’avoir tourné son film en 1 h 30. Quatre équipes de tournage ont tourné les quatre plans-séquences en même temps. Quand on vous disait que c’était du simultané ! La difficulté majeure étant quand même de ne voir aucune caméra à l’écran alors que les personnages finissent par se croiser et leur histoire s’entremêler…  

Irréversible

« Irréversible », de Gaspar Noé, est tristement célèbre pour sa scène de viol de 9 minutes réalisée entièrement en plan-séquence. Les 90 minutes restantes de ce film avec Monica Bellucci et Vincent Cassel sont composées de 11 plans-séquences. Pour les relier entre eux, le réalisateur a préféré les trucages naturels aux effets spéciaux. En effet, ce sont essentiellement des effets de caméra qui raccordent les plans entre eux.  

Silent House

Ce film d’horreur uruguayen est tourné en un seul plan-séquence. Un acte périlleux digne d’un funambule ! L’autre particularité de « Silent House », « La Casa Muda » dans sa version originale, est d’être entièrement filmé à l’appareil photo. Un Canon EOS 5D Mark II pour être précis. Ce qui lui donne un petit côté « Projet Blair Witch ». Le pitch est également particulier puisque le scénario fait croire à une histoire vraie se déroulant en 1944 dans un petit village.  

L’Arche Russe

Pour « L’Arche Russe », le réalisateur Alexander Sokourov n’a fait que quatre prises. En 2002, le réalisateur russe tourne ce film de 96 minutes en quatre plans-séquences. « L’Arche Russe » réunit plus de 1 000 figurants au musée L’Ermitage de Saint-Pétersbourg. Le film sera tourné uniquement dans ce lieu extraordinaire et revisite l’histoire de la Russie au fil de sa visite muséale. Pour réaliser cet exploit, il y a eu besoin de plusieurs mois de répétitions pour les 850 acteurs, les 1 000 figurants et le caméraman. Le 23 décembre 2001, après trois prises ratées, la quatrième dure 96 minutes et le film est plié !  

Victoria

Ce drame allemand suit Victoria, une jeune Espagnole installée à Berlin, dans les rues de la ville. Réalisé en un seul plan-séquence par le cinéaste Sebastian Schipper en 2015, « Victoria » parcourt les rues de Berlin pendant deux heures, d’une sortie de boîte de nuit au lever du jour. Et Schipper a fait mieux que Sokourov puisqu’il a obtenu son film à la troisième prise. C’est sûr que suivre 5 acteurs dans les rues de Berlin, c’est plus facile que de gérer 1 850 personnes dans un musée…  

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