Série : "Chernobyl", le choc de la vérité

Séries | On l’annonce comme LA série choc de l’année. "Chernobyl" figure déjà au top des séries les plus regardées aux Etats-Unis. HBO marque un nouveau coup : "Chernobyl" ne vous laissera pas indifférent. Dès les premières images, l’angoisse montera en vous, laissant l’effroi se propager comme les cendres de l’incendie du réacteur nucléaire de Tchernobyl en 1986…

De Pickx

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Tout cela s’est vraiment passé il y a 33 ans. Derrière un secret d’Etat russe, voici l’histoire d’une catastrophe humaine et écologique, l’une des plus graves de l’histoire.

Lancée en mai 2019 sur HBO, la mini-série « Chernobyl » est immédiatement applaudie par la critique et le public. Sur deux sites de référence américains, elle est cotée 9.7 sur 10 sur IMD et sur Rotten Tomatoes, elle obtient un taux de satisfaction de 96%.

La mini-série "Chernobyl" sera disponible dès le 29 juillet chez Proximus sur Be tv à 20h30. Regardez la bande-anonce.

Le Déni et la Folie

Le premier épisode dure une heure. Il commence par le suicide d’un politicien russe (Jared Harris) après avoir enregistré son témoignage sur les événements de Tchernobyl. Flash-back : deux ans plus tôt. URSS, le 26 avril 1986. La centrale nucléaire de Tchernobyl a pris feu. Les flammes immenses provoquent une fumée visible à des kilomètres, et les radiations, une luminosité particulière. Quelques spécialistes le savent : la catastrophe ne peut être évitée. Mais, contre tout attente, une armée de petits chefs et de sous-fifres, de « camarades » va s’obstiner à nier la réalité et enclencher le drame : laisser, durant de longues heures, les populations des environs au contact des radiations mortelles.

Cendres & Terreur

Dès le début de la série monte une terreur froide, en même temps que s'élève la fumée de cendres sur Tchernobyl et les citoyens des alentours vivant à Pripiat. En suivant les premières minutes de la série, le déclenchement de l’incendie, on se pince : ces ingénieurs ultra spécialisés sont-ils tous aveugles ? Et de se répéter, médusé par les images de brûlures (ces images atroces de bronzage nucléaire) et de suffocation, de vomissements des techniciens de la centrale, qui tentent de faire ce qu’ils peuvent pour atténuer l’incendie : Qu'y a-t-il de pire que la menace nucléaire ? La folie humaine.

Secret d’Etat

A l’intérieur de la centrale, les ouvriers tentent de saisir la gravité des événements. "On a fait tout ce qu'il fallait" assène un ingénieur à ses collaborateurs incrédules, qui croisent des collègues assaillis par des vomissements et des brûlures soudaines. Eux savent que le cœur du réacteur nucléaire a explosé et que le taux de radiation est mortel.

Que faire face à l’'aveuglement, l'entêtement de certains, comme le camarade Diatlov, qui doit faire son rapport aux autorités communistes ? Et qui menace son équipe terrorisée de sanctions ? A l’extérieur, des pompiers tentent de réduire les flammes et, avec le minimum de protection (ni masque ni combinaison), s’approchent du noyau de l’horreur. L’un d’eux touche un morceau de graphite, sa main brûle. A l’intérieur de la centrale, les chefs font régner la terreur et le doute.

Innombrables victimes

« Chernobyl » suit attentivement les agissements des employés de la centrale, qu'il soeint héros ou lâches. S'enchaînent aussi les réactions des familles vivant dans les HLM de Pripiat (50 .000 habitants) à 3 km du drame. La nuit de l’incendie, personne ne connait la vérité et le spectacle des flammes attire les curieux, épouses, enfants, amis des employés appelés en urgence et en renfort sur le site. Parmi les spectateurs de la catastrophe, une femme lance, en regardant le ciel paré d’orange et de gris : « C'est beau. »

Comités bureaucratiques

Des techniciens vomissent, des pompiers sont brulés. Un technicien veut ouvrir les valves, « sinon un million de gens vont mourir ». Mais Anatoli Diatlov, l’ingénieur en chef adjoint, refuse, il faut d’abord avertir les supérieurs.

AQuelques heures après le début de l'incendie, des responsables ukrainiens se réunissent dans une sorte de bunker « construit pour protéger d'une attaque américaine », Guerre froide oblige. Le plus âgé rappelle à ses camarades que le nom de la centrale n’est pas Tchernobyl mais La Centrale Vladimir Lénine, et que le nucléaire est un Secret d’état. Malgré tout, un employé ose protester : le degré maximum des radiations est atteint. "Concentrez-vous sur votre travail et laissez les affaires d'état à l'état", assène le vieux dirigeant, en poursuivant : « Fermez la ville, coupez les lignes téléphoniques. Il ne peut y avoir aucune fuite... Nous serons tous récompensés pour ce que nous faisons, camarades, c'est notre heure de gloire ! »

L’ère des Fake news

En puriste, on sourit que les acteurs (tous remarquables) ne parlent pas russe mais (un bel) anglais, car on sait que les producteurs de HBO voulaient toucher le grand public. Tourner en langue locale aurait été un obstacle au succès de la série.

L’essentiel reste que « Chernobyl » relate des faits réels, qui ont été dissimulés par les Russes. L'URSS n'a annoncé le drame que 48 heures après l'explosion, alors qu'un nuage radioactif se répandait déjà sur l'Europe. Mikhaïl Gorbatchev n'a fait d’annonce publique que le 14 mai, près de trois semaines plus tard.

Pour Craig Mazin, le créateur de "Chernobyl", ce déni de réalité fait écho aux "fake news" et au climato-scepticisme, thèmes contemporains. "C'est une raison majeure pour laquelle nous avons fait cette série", a-t-il précisé. "Il y a une guerre en cours contre la vérité ».

A noter que, choqués et vexés par le contenu de cette série américaine, les autorités russes ont rétorqué qu’elles feraient valoir leur vérité. Une autre version de "Chernobyl", réalisée par le russe Alexeï Muradov, sera diffusée en Russie… On rit jaune.

Sans nul doute, la mini-série de HBO laissera des traces et va sidérer les spectateurs belges, dès son lancement, lundi 29 juillet sur Be tv.

V. N.

Voulez-vous en savoir plus sur Be tv ?

"Chernobyl"
, une série en 5 épisodes, créée par Craig Mazin, réalisée par Johan Renck, avec Jared Harris ("The Crown"), Stellan Skarsgard ("River") et Emily Watson ("Le mari de la ministre"). Regardez "Chernobyl" sur Be tv dès le 29 juillet.

Lisez aussi cet article : "Chernobyl", une mini-série qui dénonce le déni de la science

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