La crème des guitaristes belges en images

Musique | La Belgique compte des guitaristes de haut vol, personne ne peut le contester. Nous les avons cherchés aussi bien dans l’histoire récente de la musique qu’un peu plus loin dans le temps et nous avons découvert un réservoir extrêmement vaste de musiciens de talent. Cette liste est donc loin d’être exhaustive, mais elle permet au moins de rendre hommage à quelques-uns de ces virtuoses.

De MF

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Philip Catherine

Sa maman est anglaise, son papa est belge et lui est l’une des icônes du jazz. Il est aujourd’hui âgé de 76 ans, mais il reste l’une des grandes figures du jazz en Belgique et sur le plan international. Inspiré par cet autre monstre sacré du jazz qu’est Django Reinhardt (voir plus loin), Philip Catherine a commencé à jouer de la guitare dès son plus jeune âge. Il copie alors ses idoles avant de trouver son propre style. Il débute sa carrière aux côtés de Lou Bennett, Dexter Gordon et Stéphane Grapelli, et monte un groupe de jazz avec Marc Moulin. Il sort quelques albums (pas forcément aboutis et restés très confidentiels) et continue à faire des tournées avec Chet Baker, Benny Goodman, Toots Thielemans, etc. Il a été nommé pour le titre de « Plus grand Belge » qu’il n’a pas décroché, mais il a reçu bien d’autres récompenses, parmi lesquelles on peut souligner un Django d’Or remis par la Sabam en 1995 et 1998 (à Paris). Il demeure toujours aujourd’hui une source d’inspiration pour bon nombre de musiciens. 

Django Reinhardt

Les spécialistes le considèrent comme l’un des plus grands et des plus inspirants guitaristes de son époque (et au-delà). C’est quelqu’un qui compte ! Django Reinhardt a développé son propre style de jeu baptisé « jazz manouche » ou « gipsy jazz ». Né dans une roulotte, il passe sa jeunesse entre la France et l’Afrique du Nord. Il met un jour la main sur une guitare et commence à jouer. Véritable virtuose, Django joue également du violon et du banjo, et anime des bals musette avec ses frères. Mais la vie est parfois cruelle et à l’âge de 18 ans, il est gravement brûlé dans un incendie. Il porte de graves séquelles à la main gauche et jouer de la guitare semble alors impossible. Mais c’est sans compter sur son incroyable volonté. Après deux années passées à l’hôpital, il demande à son frère de lui apporter une guitare et développe une technique de jeu qui lui permet de passer outre son handicap. C’est ce que l’on appelle aujourd’hui le « jazz manouche ».

Mauro Pawlowski

Mauro, Mauro, Mauro. Cet homme mène 1001 projets en même temps. En groupe, en solo, c’est une bête de scène et un guitariste génial. Ce Limbourgeois sait tout faire. On le connaît bien sûr comme le chanteur des groupes Evil Superstars, Mauro & The Grooms, Gruppo di Pawlowksi et c’est également lui qui se cache derrière le chanteur de cabaret Maurits Pauwels. dEUS lui a donné un incroyable coup de boost. La musique coule dans ses veines et sa guitare est un prolongement de son cerveau. Il en joue depuis qu’il sait marcher et a souvent fait la noce avec son père. Aujourd’hui, il est l’un des meilleurs guitaristes du pays (et au-delà). Musique, théâtre, art, jazz, Mauro sait tout faire.

Bruno De Groote

Aussi connu sous le nom de Bruno de Bruxelles, il est depuis l’an dernier le nouveau guitariste de dEUS. Mais Bruno De Groote est bien plus que cela. Il étudie au Conservatoire de Gand et offre ses services à différents groupes de jazz. Il a notamment joué avec Tom Callens et Frederik Van den Berghe (B), Patrick Artero (F), Bob French (USA), Frank Oxley (USA) et Joep Petters (NL). Sa spécialité ? La musique latino-américaine, la pop, le blues, le flamenco, le rock, la Nouvelle-Orléans et le swing jazz, la musique orientale et tsigane, la musique d’avant-garde, le classique et les big bands. Le grand public ne connaît pas forcément son nom car, hormis ses collaborations avec Raymond van het Groenewoud, Lalalover, Kommil Foo et Axelle Red, il s’est surtout illustré dans le blues, le jazz et la musique expérimentale avec les projets Mambo Chillum, Tijgers van Eufraat et De Groot-Faes Duo. 

Walter Broes

Vous le connaissez probablement (ou vous devriez le connaître) comme membre du groupe The Seatsniffers. Ce n’est pas le cas ? Courez rattraper votre retard, ça en vaut la peine. Ce Bruxellois est vite contaminé par le virus de la musique à travers les disques de son père. Il n’a que 17 ans lorsqu’il sort son premier album et joue alors dans plusieurs groupes de blues et de rockabilly. 17 années passées au sein des Seatsniffers, cela compte aussi, mais en 2012 l’histoire s’arrête. L’heure des Mercenaries est arrivée. Ses inspirations ? « Poison Ivy, la guitariste des Cramps, fut ma première source d’inspiration quand j’ai commencé à jouer. Elle est vraiment badass et son talent est largement sous-estimé. Beaucoup vont même jusqu’à affirmer qu’elle ne sait pas jouer, mais pour moi, c’est tout l’inverse. Elle a le ton, les riffs, le style et l’attitude qui manquent à beaucoup de guitaristes "agiles" ». (Gitaarnet) 

Jean Blaute

Jean Blaute a plusieurs casquettes. Producteur, star de la télé, ami de Ray Cokes, musicien et guitariste. Et quel guitariste. Originaire de Zottegem, il est ce que l’on pourrait appeler un musicien « Obélix ». La musique, il est tombé dedans quand il était petit. Sa famille possédait un studio chez elle, rien de tel pour s’en imprégner. Cela lui a aussi permis de rencontrer les bonnes personnes et dans l’univers musical belge, c’est un atout indéniable. Il a entre autres joué avec Urbanus, Big Bill, Raymond van het Groenewoud, Johan Verminnen, Wim De Craene et De Nieuwe Snaar. Il a même connu un succès solo avec le titre « Bananen ».

Pallieter Van Buggenhout

C’est le guitariste du groupe The Magical Flying Thunderbirds, de Niels Destadsbader, de Koen Wauters, de Natalia, d’Udo, de Stan van Samang et de beaucoup d’autres. Est-ce le musicien qui travaille le plus dans le showbizz ? C’est possible. On en sait relativement peu sur Pallieter Van Buggenhout, mais son talent parle pour lui. Il a joué avec les plus grands chanteurs et groupes flamands comme Amaryllis Uitterlinden, Bart Kaëll, Born Crain, De Ketnet Pop Juniors, Eric Baranyanka, Erika Sainte, Free Souffriau, Gene Thomas, Jean Bosco Safari, Joeri Fransen...  

Roland

Voici le seul guitariste belge connu uniquement par son prénom : Roland. De son nom complet Roland Van Campenhout. On a l’impression qu’il fait partie du paysage, qu’il a toujours été là. Et il n’a pas l’intention de dégager la piste. Heureusement. Il a sorti un nouvel album à la fin de l’année dernière. C’est une légende vivante, le symbole d’une époque, le « Sound Magician ». Il est dans la lignée de Ry Cooder (le légendaire compositeur de la musique du film « Paris, Texas » de Wim Wenders), de Captain Beefheart, du grand auteur-compositeur Tom Waits ou encore de Dr. John.

Rik Aerts

The Bet, Raymond, Walter Grootaers, The Gonnabee'z... Rik Aerts les a tous accompagnés. Il est connu comme l’un des membres du groupe The Bet à qui l’on doit le superbe titre « Talk to the liar » et pour son solo dans « Meisjes » de Raymond. C’est un compositeur et un guitariste de grand talent. 

Rudy Trouvé

Un artiste-guitariste. Rudy Trouvé s’est fait connaître avec Kiss My Jazz. Il a joué avec dEUS avant de suivre sa propre voie. C’est un personnage ! Une anecdote authentique : au début des années 90, il vit avec des amis dans un bordel à Anvers. Ils baptisent le lieu « Heaven Hotel » et il devient vite (à la manière de la Factory d’Andy Warhol) le lieu de rassemblement des artistes et des musiciens de la ville. Les habitants jouent dans différents groupes, ils peignent ou enregistrent des films. Rudy Trouvé a poursuivi sur la même lancée et a joué dans des groupes aussi nombreux et variés que Kiss My Jazz, Gore Slut, Lionell Horowitz & His Combo, Cynthia Appleby and friends, etc. En 1993, il rejoint dEUS et enregistre avec eux l’album « Worst Case Scenario » qui place la Belgique sur la carte mondiale du rock alternatif.

Dany Lademacher

Si vous connaissez Herman Brood, vous connaissez Dany Lademacher puisqu’il faisait partie de « His Wild Romance », le groupe de Brood. Mais Dany a plus d’une corde à son arc. Marc Knopfler avait voulu de lui comme guitariste de Dire Straits. Mais il a refusé car il ne voulait pas être le « deuxième guitariste ». Au sein des Radios, c’était lui la star. A-t-il fait le bon choix ? Difficile à dire, mais Dany Lademacher a eu une vie bien remplie. Il a connu des problèmes cardiaques l’an dernier, mais il s’en est remis. Il a également participé au documentaire « Buying the Band » qui est malheureusement difficilement trouvable, mais hilarant. 

Isaac Delahye

Isaac Delahye est le guitariste belge du groupe de metal néerlandais Epica. De plus, il a récemment créé College of Metal, une plateforme sur laquelle tout le monde peut apprendre la musique avec les meilleurs musiciens. Isaac Delahye a sorti six albums avec Epica, mais il se prépare à collaborer avec d’autres groupes. « Je constate que le metal n’est pas encore bien accepté dans les écoles de musique traditionnelles. C’est pour cela que j’ai créé College of Metal », expliquait-il lors du lancement de sa plateforme. « Le but est de toucher les gens qui veulent apprendre avec des musiciens metaleux professionnels. Il n’y a pas de meilleure façon d’apprendre vos morceaux ou styles favoris. Le compositeur ou interprète explique pourquoi il joue son morceau de telle ou telle manière, quelles techniques il utilise, où sont les pièges, etc. Que vous soyez guitariste débutant ou guitariste confirmé avec la volonté de peaufiner votre jeu, vous trouvez ce que vous cherchez. C’était mon objectif. » (Gitarist) 

Philip Masure

C’est l’un des guitaristes les plus demandés sur la scène de la musique celtique d’après le journal The Irish Post. Bien qu’il joue d’autres instruments que la guitare, c’est celui auquel on l’associe le plus. Dans le milieu de la folk, c’est même un dieu. Il a également joué avec Comas et Urban Trad et c’est le spécialiste de l’accordage DADGAD. Il a accompagné entre autres Laïs, Carlene Anglim, Mugar, Eamear Quinn, Orion, Garva, etc. Et en tant que musicien de studio, il a participé à l’enregistrement d’une soixantaine de disques. Il est également de plus en plus demandé comme producteur. 

Geoffrey Burton

Il a désormais rejoint Triggerfinger, mais a longtemps accompagné Arno et est l’un des fondateurs de Hong Kong Dong. Mais c’est avant tout un homme de son ! À propos de la musique, Geoffrey Burton dit ceci : « Ma maman me racontait que quand j’avais deux ans, je chantais Ouin Ouin devant le tourne-disque, il s’agissait de mon interprétation de "Sympathy for the Devil" des Rolling Stones. Le lien avec ce que je fais aujourd’hui est évident et ce n’est pas un hasard. Je n’ai jamais vraiment eu l’ambition de jouer d’un instrument, mais j’étais dingue de musique. Si j’avais dû opter pour un instrument, j’aurais choisi la batterie. Mais nous habitions en appartement et il n’en était donc pas question. Mes grands-parents m’ont alors offert une guitare qui était celle de mon père, mais à laquelle il n’avait jamais touché. Il n’y avait qu’une seule corde et j’ai joué de la guitare à une corde pendant plusieurs mois. » (Poppunt Magazine) Il est ici aux côtés d’Iggy Pop. 

Jean-Marie Aerts alias JMX

JMX a joué avec Arno (au sein de TC Matic) et on lui doit quelques-uns des riffs classiques du rock alternatif. On peut ici parler de légende. Aujourd’hui, il fait également fureur comme producteur, mais dans les années 80, il était considéré comme l’un des plus grands guitaristes de son temps. Il déclare avoir beaucoup appris auprès d’Arno, principalement au niveau de son ouverture musicale et de son attitude pour « avoir l’air » européen et non américain. Ce groupe fut l’un des plus grands groupes de rock belges avec des chansons aussi mythiques que « Oh La La La La » et « Putain Putain ». La guitare de Jean-Marie Aerts a donné à TC Matic ce son si particulier. Lors des funérailles de Willy Willy, Arno et JMX ont offert un grand moment d’émotion en jouant ensemble pour la première fois depuis 24 ans.

Lode Sileghem

Lode Sileghem a fait un bref passage au sein du groupe underground No Tomorrow Charlie avant de rejoindre Captain Moon et Sticky Monster. Voici 10 ans, il rejoignait Falling Man. Lode Sileghem est l’un de ces guitaristes qui placent le son au-dessus de la technique et qui, au fil des années, se différencient par leur rapport au bruit. Personne ne joue comme lui. Il est ancré dans la scène underground des années 90 et aime particulièrement Beefheart, Sonic Youth et Unwound. La signature de Lode Sileghem, c’est griffer, mordre et oindre.  

Bert Dockx

Dans Dans, Flying Horseman : vous connaissez sans doute Bert Dockx comme le fondateur de ces groupes. Mais il est plus que cela et il a récemment sorti un album solo composé de reprises. Ce disque s’appelle « Transit » et il rassemble des chansons très connues, iconiques même, comme « I’m On Fire » de Bruce Springsteen, « Albatros » de Fleetwood Mac et « I Shall Be Released » de Bob Dylan. De façon aussi originale que surprenante, Bert Dockx montre son attachement à ces morceaux tout en les réinterprétant à sa façon. Il les transcende pour révéler des moments d’émotion insoupçonnés. 

Willy Willy

Un homme tellement adorable qu’on le cite deux fois. Repose en paix Willy. Qu’ajouter sur Willy Willy qui n’aurait pas encore été écrit ? Un homme exquis, un musicien phénoménal, aux multiples talents, mais surtout terriblement humain. Il est parti bien trop tôt, mais il nous laisse un héritage fantastique. Fragmenté en morceaux de musique. 


Eric Melaerts

Encore une valeur sûre. Au Nord du pays, il est plus connu comme personnalité télévisuelle que comme musicien. Mais c’est pourtant un sacré guitariste. Il s’est fait connaître au sein de Soulsister et Clouseau, mais il est aussi un musicien de studio extrêmement sollicité pour son style et son son. Il a notamment joué aux côtés de Bart Peeters, Beverly Jo Scott, The Championettes, Christoff De Bolle, Dana Winner, De Jazzpolitie, Guido Belcanto, Get Ready!, Helmut Lotti, Jimmy Frey, K3, Laura Lynn, Miek en Roel, Rocco Granata, The Beautiful Babies, Will Tura et Willy Sommers. 

Elko Blijweert

Il écume les scènes depuis l’âge de 14 ans. En 1991 déjà, il était aux côtés de Rudy Trouvé au sein des groupes Dead Man Ray, Rudy Trouvé Sextet et Kiss My Jazz. Comme son ami et « voisin » Mauro, Elko Blijweert a joué dans de nombreux groupes de pop, rock, punk et électro (Star Club West, Ow, Bad Influence, Tip Toe Topic, Front 242 et Male or Female) et il a composé la musique de la chorégraphie Flippers de Sam Louwyck, une production des Ballets C de la B. On peut l’entendre sur une vingtaine d’albums et il a également travaillé aux États-Unis, au Mexique, au Japon et en Australie. En 2017, il signe ses débuts en solo avec le très coloré « I Bambini Di Basilico ». 

Tom Vanstiphout

Voilà Tom Vanstiphout, un musicien très demandé et unanimement apprécié. Il a également sorti un disque en solo, inspiré par James Taylor. Clouseau, Milow, Neeka, Soulsister : autant de grands noms qui ont fait appel à lui et qui ne l’ont pas regretté, car il s’adapte à tous les groupes auxquels il participe. Tom Vanstiphout est considéré comme le plus élégant et le plus polyvalent des guitaristes belges, en un mot le meilleur. C’est aussi un très bon compositeur et un excellent chanteur, mais sa carrière solo reste en arrière-plan. 

Myrddin De Cauter

Il est l’un des plus grands guitaristes de flamenco, non seulement en Belgique, mais aussi en Europe. Descendant de la célèbre lignée De Cauter, il a commencé comme clarinettiste (et batteur). Il a peaufiné l’apprentissage qu’il avait reçu de son père par une formation classique. Il est ensuite parti en Espagne pour apprendre aux côtés des stars du flamenco. Son talent et ses multiples influences rendent son style unique. Son premier album « Imre » a lancé sa carrière solo. 

Reinhard Vanbergen

Membre de Das Pop et plus récemment du groupe The Happy au sein duquel il joue avec son « amour » Charlotte Caluwaerts (et Isolde Lasoen). Il est à la fois violoniste et guitariste. Reinhard Vanbergen respire la musique par tous les pores. Donnez-lui un instrument et il en sortira une mélodie. Il est depuis longtemps un pilier de Das Pop (y compris en tant que producteur) et un musicien de studio et compositeur très demandé. Comme producteur, on lui doit entre autres les albums de Steak Number Eight (qui s’appelle aujourd’hui STAKE). À découvrir absolument. 

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